gnaah...gnaahh... (18 juillet 2008 23 h 34) disait:
le vtt, milieu ravagé par le dopage?? c 1 blague j'espère.
je m'imagine mal evans se faire coincé pour dopage, je ne pense pas qu'il se dope
il faut redescendre sur terre. le VTT est un véritable laboratoire, j'espère que tu n'apprends pas que Rasmüssen par ex, tout comme Evans, a tout gagné... en VTT, avant de venir à la route. il y en a évidemment un tas d'autres, dont certains ont carrément largement avoué (Jerôme Chiotti par exemple, ex-champion du monde repenti)
voici d'ailleurs une de ses interviews (juillet 2005):
Le dopé repenti, Jérôme Chiotti, analyse la performance « surprenante » du maillot à pois, Michael Rassmussen.
Un Danois Vraiment Très Troublant
Depuis quatre ans, l’ancien champion du monde 1996 de VTT, Jérôme Chiotti, est célèbre pour ses aveux de dopage à l’EPO. À l’époque, il a même rendu son maillot arc-en-ciel. Jeune retraité, il gère depuis un an un gîte-restaurant à l’abri de la fureur des pelotons dans un coin perdu du Gard, à Bragassargues. « C’est presque aussi dur que le vélo », dit-il. Derrière sa télé, il est resté estomaqué par les performances de Michael Rasmussen. Bien installé sur le podium du Tour (3e du général à 3’’09 de Lance Armstrong), le Danois a couru dans les pelotons du VTT avec Chiotti. Ce dernier juge sa progression sur route vraiment « très troublante ». Entretien. Parlons du cas Rasmussen… Jérôme Chiotti. [Il coupe.] Le cas Rasmussen, oui parce que c’est vraiment un cas. J’ai commencé avec lui en 1995. Mais jusqu’en 1998, on ne le voyait pas beaucoup en tête. Jusqu’au championnat du monde de 1999 où il a vraiment écrasé la course. Son Tour de France 2005 vous étonne-t-il ? Jérôme Chiotti. Ce qu’il réalise sur le Tour de France, ça me fait gentiment sourire. Ce n’est que mon avis personnel, on va encore dire que je suis agressif mais on ne me fera pas avaler que sa progression est naturelle. À trente ans passés, il arrive comme ça sur le podium du Tour sans passer aucun palier. Mais une carrière en VTT ne sert-elle pas de préparation à la route, pour l’endurance notamment ? Jérôme Chiotti. Attention, ça n’a vraiment rien de comparable. En VTT, on travaille sur deux heures, deux heures et demi d’effort. Cela représente une montée de col. En aucun cas, même quand j’avais le meilleur suivi médical, je n’aurais été capable de faire six heures sur la route avec la même intensité que sur le Tour de France. La troisième place actuelle de Rasmussen sur ce Tour 2005 vous laisse perplexe ? Jérôme Chiotti. Je ne vois aucune explication rationnelle. Au train où tournent les choses, on verra sûrement un Rasmussen gagner son premier Tour à trente-deux ans quand Lance Armstrong aura pris sa retraite l’année prochaine. Rasmussen, c’est la même chose que son compatriote Bjarn Riis, vainqueur du Tour en 1996, sorti de nulle part et que tout le monde appelle aujourd’hui « Monsieur 60 % » (1). Lorsque vous avez avoué vous être dopé à l’EPO, Rasmussen est-il venu vers vous ? Jérôme Chiotti. Non. De toute façon, il était un peu effacé, pas mal égoïste. Mais, il ne m’a jamais parlé de dopage. Avant l’affaire Festina, c’était quand même les années de plomb dans le VTT. Des anciens vététistes qui font le Tour aujourd’hui, seul l’Australien Cadel Evans était venu me féliciter pour mes aveux, même si j’avais senti dans son regard qu’il n’était pas vraiment sincère. Pour vous, la passerelle entre le VTT et la route n’a rien d’évidente ? Jérôme Chiotti. Non sur ce Tour, seul l’Italien Dario Cioni [82e à plus de deux heures du maillot Jaune - NDLR] me paraît à sa place. Pour le reste, j’imagine que si Rasmussen avait eu les qualités d’un routier, il y a bien quelqu’un au Danemark qui l’aurait repéré. Moi, encore une fois, ça me laisse pantois une progression pareille à l’âge qu’il a. Il aurait dix-neuf ans d’accord… En fait, son arrivée au sommet sur route correspond un peu à sa progression en VTT. C’est-à-dire ? Jérôme Chiotti. En 1999, lorsqu’il a décroché le titre mondial, on sentait vraiment qu’il avait franchi un palier de façon spectaculaire. Deux ou trois semaines avant le championnat du monde, il était intenable. À la limite, cela m’a surpris qu’il se rate aux jeux Olympiques de Sydney (2000). Heureusement, même avec le dopage, il y a de temps en temps une part d’aléatoire. À votre meilleur niveau, auriez-vous pu finir un Tour de France ? Jérôme Chiotti. Même quand j’étais dopé, je n’aurais jamais fait le Tour de France. Les courses de dix jours, c’était déjà trop long pour moi. Je n’aurais jamais suivi trois semaines à près de cinquante kilomètres à l’heure de moyenne. Et pourtant, j’étais préparé médicalement. Alors, évidemment, on nous dit aujourd’hui que la moyenne monte avec le vent dans le dos… Mais, à cette allure-là et si le vent continue de souffler, le vélo se jouera bientôt sur les circuits de Formule 1. Vous estimez donc toujours que le peloton cycliste est entièrement gangrené par le dopage ? Jérôme Chiotti. Non, je ne dis plus ça. Je l’ai dit à une certaine époque et le milieu m’en a beaucoup voulu. Pour moi, à l’heure actuelle, il y a dix pour cent du peloton qui marche sans aucun artifice. Quelqu’un comme David Moncoutié, par exemple, est à mon avis insoupçonnable. En tout cas, la récente affaire Dario Frigo m’a encore donné raison, il y a toujours dans le peloton beaucoup de têtes brûlées qui sont prêtes à tout. Si on remettait un bon coup de pied dans la fourmilière comme les Italiens le font sur le Giro régulièrement, des têtes tomberaient.
(1) En référence à son hématocrite.
mais si tu "penses qu'Evans est propre", alors c'est sûr, il doit être propre.
inscrit le 29/08/07
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