Salam Azizam : du ski en Iran

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Salam Azizam : du ski en Iran

A la découverte de la scène freeski iranienne 
article Iran
KillaWhale
Texte :
Photos :
Ruedi Flück
Vidéo :
Cause

Nous vous avions présenté le teaser cet automne, le film complet est depuis quelques temps en ligne sur Zapiks. Il s'agit de Salam Azizam, qui raconte un trip en Iran l'hiver dernier lors duquel quatre riders (Greg Tuscher, Arnaud Cottet, Ben Goncerut et Rolf Bissig ) sont allés à la rencontre de la scène freeski iranienne, et plus particulièrement de deux skieurs locaux : Sina Shamyani et Reza Tabazade. Nous avons posé quelques questions à Arnaud, désormais habitué des ski trips en Iran avec le projet We ride in Iran, pour en savoir plus sur leur voyage, leur film et de ce que ça fait d'aller skier dans un tel pays.  

Salam Azizam, le film complet :


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- Est-ce que tu peux te présenter et présenter les membres du projet ?
- We ride in Iran est un projet que Benoît Goncerut et moi même, Arnaud Cottet, avons mis sur pied avec nos potes iraniens en 2013. Le but : soutenir le freeski, snowboard et skate en Iran. Le ski et le snowboard ont fait partie intégrante de nos vies respectives, ça tenait donc à coeur de transmettre à d'autres cette passion. Ben et moi avons tous les deux un passé de freestyleurs puis freerideurs. C’est d’ailleurs à travers les compétitions et les films que nous avons commencé à voyager beaucoup pour rider. On est tous les deux coachs ainsi que juges freestyle FIS ; ski pour moi (j’ai jugé les derniers championnats du monde FIS half-pipe et slopestyle) et snowboard pour Ben. Nous sommes aussi tous les deux enseignants à l’école publique (12 à 15 ans).

Le projet We ride in Iran a commencé en 2013 quand nous sommes partis en voiture pour la radio Suisse Couleur 3 en direction de l’Iran. Après plus d’un mois de voyage à réaliser des podcasts radios dans les Balkans, en Grèce puis en Turquie, nous sommes arrivé à Téhéran. C’est à ce moment que nous avons organisé notre première compétition de freestyle et lancé ce projet.

Trois ans plus tard, We ride in Iran a déjà organisé des sessions de coaching et des compétitions de ski, snowboard et skate. Le film Salam Azizam va dans la même direction. Promouvoir le ski en Iran, proposer un autre regard sur le pays et créer des liens au sein de notre communauté.

- Comment est venue l'idée du film ?
- C’était la troisième saison en Iran pour ma part, et j’avais envie d’explorer de nouveaux endroits à rider. Grâce au projet We ride in Iran, on a beaucoup ridé avec Sina depuis 2013, on avait envie de faire un road trip ensemble puis d'en tirer un film qui illustre un peu la vie d’un freerideur Iranien. On a proposé à Jules Guarneri de venir et réaliser ce film sur cette aventure de deux semaines en Iran, ça a donné Salam Azizam. C’était aussi l’occasion de rider avec nos potes Greg Tuscher et Rolf Bissig, et de partager le trip avec le photographe Ruedi Flück. Ruedi a suivi le projet We ride in Iran dès 2013. Pour Jules, c’était la première fois qu’il débarquait en Iran. Je pense que ça a pas mal influencé l’esprit du film. Frais, intense et riche en émotions. Chaque jour nous découvrions un tas de choses dont nous n'aurions jamais soupçonné l’existence.

- Qu'est-ce que ça change d'aller skier en Iran par rapport à une autre destination de ski plus "classique" ? 
- Pas grand chose, surtout après trois ans à faire des aller-retours entre la Suisse et l’Iran (une bonne dizaine). On est un peu devenu des saisonniers, des habitués. C’est vrai par contre que si tu ne connais personne là-bas, c’est un peu plus compliqué. Il n’y a pas de navette qui t’emmène de l’aéroport de Téhéran jusqu’aux pistes de ski. Les stations sont très vieillissantes. ça ressemble un peu à une station de taille moyenne chez nous, avec quatre décennies de fonctionnement en plus.

- Comment se passe l'après-ski ?
- Finalement rien de moins ordinaire qu’un autre voyage. Des bains thermaux, des restos avec des kilos de viande et de riz, et des après-ski chez des potes (sans bières pressions par contre). On a passé la moitié du trip sans les skis au pied. On a fait beaucoup de route dans le désert, et on a aussi visité quelques lieux de "tourisme" comme par exemple, l’ancienne ambassade américaine ou le bazar de Tabriz.

- Recommandez-vous à d'autres de se lancer dans l'aventure d'un ski-trip en Iran ? Vous avez des conseils ?
- Oui complètement. Je pense que c’est le bon moment. Il n y a pas encore trop de touristes, les iraniens sont super accueillants. Par contre l’infrastructure hôtelière n’est pas encore à jour, mais ça va venir. Depuis le lancement du projet on a reçu pas mal de demande pour venir rider en Iran. Du coup, on va organiser deux fois une semaine de ride avec Sina comme guide entre le 12 et 26 mars. Si ça fonctionne bien, on remet ça l’hiver prochain avec plus de possibilités et plus de dates !

- Est-ce que le fait d'être sous un régime autoritaire influence sur la pratique du ski ?
-Non pas vraiment… C’est comme chez nous, il y a des règles à respecter, si tu les respectes il n y a pas de problèmes.

- Est-ce que le ski se développe en Iran actuellement ?
- C’est dur à dire. Mais ce qui est sûr c’est que le ski n’est pas nouveau en Iran. Ils en font depuis les années soixante, il y a donc une vraie culture du ski. Un peu comme chez nous. Mais leur culture du ski et du snowboard a suivi une évolution parallèle à la notre. Un peu comme dans une bulle, oubliée de tous, surtout après la révolution de 1979. Depuis quelques années le pays s’ouvre un peu, avec pour conséquence de peut-être redynamiser le ski en Iran. Inch’allah. L’avenir nous le dira.

Directed, filmed and edited by Jules Guarneri.

Starring : Greg Tuscher, Sina Shamyani, Arnaud Cottet, Reza Tabazade, Rolf Bissig, Ruedi Flück, Benoît Goncerut, Amir Raiszadeh et Misagh Molai.

Spots : Dizin, Shemshak, Alvars, Darbandsar, Tehran, Sareyn et Tabriz.

Photos : Ruedi Flück.

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