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Le Papier SkiTime

Le Freestyle descend dans la rue... : sur les traces de J-R, artiste de rue...
article Saison 2003-2004

Comme nous ne sommes jamais à court de petits partenariats sympathiques, retrouvez chaque mois sur skipass.com un article tiré du dernier numéro de SkiTime, le news gratuit du Ski, une publication du groupe Freepresse (cliquez ici pour la liste des points de distribution)

J-R traque les communautes de style dans son appareil photo pour les exposer dans la rue. Braconneur d?images, photographe clandestin qui relie la neige et le bitume, il expose ses images de skieurs freestyle dans les rues des plus grandes villes d?Europe... Rencontre.

Un samedi soir dans les rues de Paris. C?est là que J-R opère, son sac rempli d?affiches et de pots de colle. Il déplie ses images sur les murs de la nuit. 150 affiches et 6 litres de colle plus tard, le lendemain matin, des skieurs freestyle regardent les passagers de la rue, balançant leurs tricks dans un paysage urbain sans neige.
C?est le skieur de La Plagne, Arnaud Kugener, qui a fait la connexion entre les deux mondes, le ski freestyle et l?art urbain de J-R. ?Je connaissais Arnaud, il avait suivi mes travaux précédents (phrases d?amour collées sur les toits de Paris, photos de graffiteurs, de breakeurs), il m?a proposé de faire quelque chose sur eux. Rossignol, avec le Respect Crew ( dont je fais maintenant partie), m?a fait confiance, j?ai adhéré à leur politique et je suis parti à l?aventure?. Résultat : huit affiches qui bourgeonnent sur les murs de Paris (et d?autres villes d?Europe)...
?Ce qui nous a intéressé, c?est son traitement artistique sur le fonctionnement d?un team et surtout la façon dont il utilise la photo, comment il les installe et les montrent, explique Jean-Philippe Martinet responsable de la promo de Rossignol et du Respect Crew. Ouvrir le ski freestyle à d?autres secteurs d?activité ça crée des énergies. Bien sûr à Rossignol on fait de la communication académique mais on a la chance de pouvoir travailler aussi dans l?underground?. D?ailleurs on retrouvera J-R sur le prochain DVD de la marque, à sortir cet automne, avec une vidéo de cinq minutes autour des ces photos qu?il aura complété pendant l?hiver.


expo "sauvage" lors de son passage au Mondial du Ski 03 - photo Guillaume Lahure

La méthode, J-R la rode depuis un moment, il a changé de terrain (la montagne) mais pas les règles du jeu. ?J?ai réalisé ces photos dans le but de les coller dans la rue. Je viens du graffiti et j?ai compris la puissance de ce vecteur pour toucher le public. Si j?avais fait les photos pour les magazines de ski, mon message aurait été différent. Là je n?ai pas de cible précise, tout le monde regarde. Je fais des cadres au scotch ou à la bombe, les gens sentent que c?est illégal et ça attire leur oeil. Le noir et blanc se remarque aussi mieux que la couleur. Je travaille en marge des moyens de communication conventionnels, j?expose où j?ai envie : sur les Champs-Elysées, rue de Rivoli !?.
L?aventure, pour le quidam, c?est d?entrer dans l?image, se laisser embarquer. L?aventure, pour JR, c?est de pénétrer le monde des freestylers, de les capter sur film avec son vieil appareil photo (?je shoote avec un appareil que j?ai trouvé dans le métro et un appareil que m?a prêté ma cousine?), et de les lancer à la face de Paris. J-R, qui pratique l?effacement instantané (Quel est son nom ? Son âge ? Son vrai métier ?), s?intéresse ?depuis le début à ce qui est en marge de la société, à ceux qui vivent dans leur petit monde, déconnectés du système. Quand tu vis avec eux, tu as l?impression qu?il n?y a que le freestyle dans leur vie. J?entre dans leur milieu, comme si j?étais transparent, je les observe?.
J-R a débarqué dans le monde freestyle l?oeil frais, sans les pelures imposées par l?exposition prolongée à une esthétique traditionnelle de l?image de ski. ?Je lis très rarement les magazines de ski, je n?avais pas d?idées de ce qui s?était fait ou pas. C?étaient mes premières photos de skieurs. Je n?ai que des repères urbains, je me sens à l?aise dans la rue avec le béton, pas sur la neige ! C?était un défi pour moi de faire ressortir tout ce que je vivais à ce moment-là et de le faire découvrir à des gens qui ne s?y attendent pas?.

Guillaume Desmurs

La suite sur www.jr-art.net

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