X Games jour 2

Deuxième jour à Aspen et on attaque ce matin avec les trainings de slopestyle sous un grand soleil mais sans accréditation.

Pour ces seconds entraînements de slopestyle, le défi est de taille : réussir à filmer et prendre des photos sans accréditation, en mode furtif, en évitant tous les gros relou les mecs de la sécurité. En effet, le service presse ne donne pas les accred avant midi et les entrainements du slope commencent à 9h. Gros malins…

Ludovic, notre caméraman a une méthode bien à lui : il arrive vers un pilote de moto neige, confiant, grand sourire et l'apostrophe comme on appelle un taxi à New York(quoi que j'en sais rien, je suis jamais allée à New York). Entonnement, même sans parler un mot d'anglais, cette méthode marche : en deux temps, trois mouvements, Ludo se retrouve au départ de la course avec tous les riders. 

Représentation des journalistes sans acred' ? Ph : Sarah Pinton

Pour le reste de l'équipe, c'est moins drôle (ndlr : grosse feignasse), il faut remonter tout le slope à pieds par la piste. Malheureusement, une fois arrivés en haut, en sueur, on se fait refouler par un vigile ma foi fort peu sympathique (les américains sont pourtant des exemples de politesse d'habitude). Deux solutions s'offrent alors à nous : se cacher dans les arbres ou retourner à la case départ. On a finalement opté pour les arbres alors que pendant ce temps, Ludo a réussi à se trouver une place au soleil sur le nole d'un kicker. Injuste. Les X Games sans accreditation, un nouveau concept à exploiter ?

Nick Goepper

Côté sportif, il ne se passe pas encore grand chose. Les riders se sont bien donnés la veille pour filmer les premières images, du coup aujourd'hui, on voit beaucoup de sauts droits et de runs incomplets. Néanmoins, certains sont "à fond à fond à fond" et enchainent run sur run comme James Woods, Matt Walker, Henrik Harlaut, Alex Bellemare et Alex Baulieu-Marchand. Nick Goeper bosse ses doubles. Il faut avouer que les modules sont vraiment shapés au laser et sont plus impressionnants et esthétiques que ceux du slopestyle de Tignes. De plus, la partie rail en haut est très joueuse et permettra surement aux riders de faire la différence. Aucun problème de speed ou de pop sur les tables, les riders ont tout pour s'exprimer dans les meilleures conditions possibles. Même la météo est de leur côté : "bluebird" comme ils disent ici.

Bon je vous laisse, les steaks sont cuits sur le barbecue…
Le bonheur

Ce soir de 19h à 21h se tenaient également les seconds trainings du superpipe. A la veille des qualifications, le niveau reste globalement moyen. Matt Margetts est toujours autant motivé mais manque d'amplitude sur la fin de son run. Torin Yater-Wallace, de retour d'une blessure à l'épaule est encore loin de skier à son meilleur niveau et rage à la fin de ses runs de ne pas réussir ses tricks comme il le souhaite. La palme de l'acharnement et des grosses chutes revient à Simon Dumont (sans bâton car récemment blessé au poignet au Dew Tour). Le plus constant de la soirée est David Wise.

Pour le clan français, ces entrainements sont un peu laborieux. Greg Guenet nous explique qu'ils peinent à s'habituer au superpipe d'Aspen après celui de Copper. Ben Valentin, malgré une bonne chute reste serein pour demain. Il n'en est pas de même pour Thomas Krief qui cède à l'énervement. Ce n'était pas son soir ! Quand à Kevin Rolland, on le sent bien déterminé à prendre le dessus sur le superpipe. Malgré quelques réceptions à cul sur ses doubles en début de session, il ne lâche rien et bosse avec perseverance son run avec trois doubles pour demain.  

Kevin Rolland 

Pour l'anecdote le jeune Aspen Spora est venu rendre visite à ses ainés et a skié dans le superpipe d'Aspen (Aspen à Aspen LOL).