Le feuilleton Bon Appétit. Part 2.

Jour 2, en effet. D'un coté, ce trip ne fait que commencer, de l'autre, il me semble déjà avoir vécu 3 semaine dans ce camping car. Autant, tous ces moments à flotter dans cette incroyable abondance de poudreuse passent comme un claquement de doigt, mais les minutes rallongent lorsqu'il s'agit de vivre dans cette caisse de résine. 

Quelques sacs à dos encombrent le couloir, ces fameux trois mètres qui permettent de voyager d'une extrémité à l'autre de notre palace, en passant par la cuisine et la salle de bain. Salle de bain qui est aujourd'hui un espace où atterrissent toutes choses humides que nous possédons. Ainsi, les tenues et chaussures de ski peuvent gouter dans le fond de la douche sans que nous n'inondions le reste du camping car, et ce, sans pour autant sécher... Une des raisons pour laquelle notre seconde journée commence par de petits désagréments. 

D'abord, il faut remettre nos vêtements mouillés,  puis en regardant par la fenêtre, nous nous apercevons que la pluie s'est invitée à la fête. Le parking, hier rempli de neige, est aujourd'hui recouvert d'un vilain mélange d'eau et de neige, aussi désagréable à arpenter qu'inutile. 

Heureusement, la limite pluie / neige ne parvient pas à atteindre les sommets d'Arêches : la belle station a su protéger ces dernières perles, pour notre plus grand bonheur. Le haut du domaine reste excellent, et nous en profitons comme il se doit. Nous tombons même sur un spot parfait pour shaper un petit saut. En quelques coups de pelle, notre modeste station de lancement est construite, et nous pouvons alors redevenir des gosses pour quelques heures. La réception offre autant "d'amortissage" qu'une montagne de centaines de coussin. Alors tout est permis, et nous ne nous privons pas. 

Après quelques tricks dans la boite, et ce qu'il faut de grosses « artoustes » dans la poudre nous reprenons notre chemin. Le reste des runs est encore bien fourni en neige, mais celle ci s'alourdie de plus en plus à chaque virage. 

Le global warming continu de faire planer son influence sur nous, malgré tout les efforts de Jean Michel Dieu de la neige... Il nous paraît évident maintenant que ce que nous devions faire sur Arêches est désormais fait : il est temps pour nous de mettre le cap sur une nouvelle destination, à altitude plus élevée. 

Après une multitude de checks météo, nous décidons que la suite de notre périple se fera en Haute Maurienne : pays très rude où le froid pourrait bien nous sauver la mise. 

Rendez-vous à Bonneval sur Arc pour la suite du feuilleton Bon Appétit !