riders pro...: une philosophie ?

Oula, mais ça a carrément tourné en débat hautement philosophique...

Pour répondre à skyskyss (), merci pour ma réthorique. Par contre, pour ce qui est des aprioris et des préjugés, j'émets des doutes. Je l'ai dit, et j'en ai bien conscience, mes propos se basent sur une généralisation. Cependant ces "aprioris et préjugés" reposent sur mes propres expériences, mes observations et les ouïes-dire à propos de freestyle, et ce depuis 5-6 ans.

La seule chose que je dirai, c'est qu'à mes yeux, l'esprit du freestyle est tordu et repose autant sur la frime et l'attitude que sur la performance. Ce qui laisse apparaître certaines personnalités risibles, qui se basent sur des philosophies non moins ridicules, du moins en comparaison avec le ski et la montagne. Pour schématiser, on arrive à des "ways of life" telles que gangsta skier et jamaïcan riders. Et la discipline (freestyle j'insiste) en prend un sérieux coup à mes yeux. Dès lors, on ne parle plus de philosophie ou de force tranquille, mais d'un vecteur de reconnaissance, de médiatisations. Force est de constater que beaucoup de firmes jouent sur ces différents points pour toucher les sensibilités consommatrices des jeunes fans. Ainsi, tous ces pros sont à l'avant garde d'une mode et se doivent de dégager une espèce d'"aura cool", grâce à des démos, des fêtes et j'en passe.

Toutes ces théories comme quoi les sportifs de l'extrême sont des personnes pourvues d'une vision exceptionnelle de la vie, qu'ils sont "cool", "peace" et je ne sais quoi ne sont rien de plus que de maigres raccourcis.

On construit son existence avant tout à partir de son éducation, de ses relations, de ses expérience, de ses rapports avec les autres. Or certaines personnes peuvent exprimer le besoin de sentir des poussées d'adrénaline pour répondre à des questions, impressionner un tiers ou tout simplement, et surtout, se faire plaisir. Cela servira au mieux à étayer une vie. Mais en aucun cas les "sportifs de l'extrême" ne détiennent le monopole de l'épanouissement.

Et il serait faux d'idolâtrer, de prendre comme exemple le milieu du freestyle, qui ne se base que sur l'apparence, des modes et un rythme dicté par divers psychotropes et autres substances pour faire la fête.

P.S.: c'est cru, mais force est de constater que dans cette tranche d'âge et dans ce milieu, les fiestas sont devenues une discipline à part entière, avec tout ce qui va avec en terme de consommation. Le pire, c'est qu'il est coutume de prendre une énorme volée en soirée avant d'aller déchirer le park le lendemain, sans quoi tel évènement ne serait pas totalement réussi. Quel bon exemple en terme de sécurité. Et après on s'indigne des incidents (toujours plus graves) qui émaillent les saisons de ces pros-riders...

Moi la philo, j'y crois pas trop.