Les conditions offertes au personnel (logement)sont souvent à l'opposé de celles offerte à la clientèle.
Se pose alors la question de l'utilité sociale de nos stations.
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L'intérêt des stations en terme d'emploi est évident, et il n'est certainement pas question de brider cette activité, pour autant qu'elle de dégrade pas plus encore l'environnement.
La question que je me pose est plus en rapport avec le bien-être "social" dont jouissent les habitants et travailleurs des stations, censés justement bénéficier des bienfaits.
Je regrette que le manque de concertation dans les décisions qui sont prises (c'est le fait des grands groupes mais aussi celui de certains élus). On ne retrouve pas alors ce sentiment d'appartenance active à une communauté qui nous est si nécéssaire (c'est plus souvent bosses et surtout tais-toi!).
De ce fait aussi, des investissements énormes (type VANOISE EXPRESS) sont décidés, sans qu'il y ait une quelquonque évaluation les comparant à d'autres qui seraient plus bénéfiques à la population (crêches, logement social, aide aux devoirs...)
Le rapport de force est déséquilibré, car les enjeux brassés par les décideurs publics ou privés sont importants. Le simple citoyen est aussi souvent dépendant économiquement des décideurs et souvent ne peut manifester sa réprobation sans réprésailles (rappelons qu'il y a beaucoup de travailleurs en CDD !).
Bref comment insuffler un peu plus de démocratie dans nos stations ?
Pour le commentaire de l'autre internaute plus bref, je répondrai que le fait d'envoyer ceux qui sont (souvent mais pas toujours) déjà privilégiés au ski ne représentent pas pour moi une "utilité sociale" évidente (même si il y a je le rappelle d'autres avantages, en terme d'emploi notamment). Oui, le ski est pour nos enfants un sport agréable et il faut aussi faire respirer les enfants de villes, nous en sommes conscients.
Le but est d'approffondir le thème : COMMENT CREER LA MEILLEURE QUALITE DE VIE POUR LES MONTAGNARDS, A PARTIR DE L'APPORT TOURISTIQUE ?
NB : Val d'Isère c'est privé, et je crois qu'ils ne sont pas très généreux (la fortune s'ammasse mais ne se répartit pas !
Pour le rôle économiqu et social, ca donne quand pas mal d'emplois aux locaux des stations que ce soit des stations-villages comme la clusaz ou des stations crées ad hoc comme val thorens ou la plagne. (la partie haute) Jusqu'au siècle dernier, la vie y était dure et les gens y émigraient pour chercher du travail dans les grandes villes. (genre les ramoneurs savoyards de paris au siècle dernier) Je me dis qu'elles ont cet avantage, en même temps, les habitants n'engragent pas forcement tous les bénéfices que rapportent les stations comme de plus en plus de stations sont possédées par des grands groupes et notamment la compagnie des alpes qui est cotée en bourse et contrôlée partiellement par l'état, je ne connais pas très bien son statut mais j'ai entendu parler de sa privatisation, la question qui se pose après c'est de savoir si on doit préférer (même si on n'a pas tellement d'influence) que les stations soient contrôlées par des sociétés d'exploitation locales comme l'est val d'isère si je ne me trompe pas ou par des grands groupes comme la compagnie des alpes ou rémy loisirs dans une moindre mesure.
L'autre aspect du niveau économique et social, c'est de savoir comment diversifier les activités offertes par les stations pour qu'elles puissent être viables aussi en été pour que ce ne soit pas des "villes fantômes" en été , j'éxagère un peu et il ne s'agit que des grosses stations "artificielles".
Et puis la question que je me pose à chaque fois sur les pistes, c'est certes, les stations ont apporté pas mal d'activité économique aux Alpes mais elles dégradent et ont dégradé pas mal le côté naturel de certaines vallées dans des proportions plus ou moins grandes tant par les remontées que par les réaménagements de pistes. Je suis sensible à cela mais en payant mon forfait, je cautionne en quelque sorte cette activité. Je me dis que je me mettrai aussi au snow raquettes dans quelques saisons mais quand mon niveau technique en snow me le permettra, pour l'instant , je reste sur les pistes en financant un peu plus les stations.
Les stations sont là, on ne peut et on ne va pas les enlever d'un coup de baguette magique mais les problématiques posées est de savoir comment inculquer à la majorité des touristes le respect de la montagne afin qu'ils ne jettent plus déchets partout et comment leur montrer que la montagne n'est pas que l'aspect réducteur que les stations (je généralise un peu) donnent de la montagne à ces mêmes touristes, mais beaucoup plus qu'un "parc d'attraction" géant ...
Voilà les réflexions que je me fais actuellement sur la montagne et la manière dont elle est exploitée dans les stations même si cela dépasse un peu l'aspect purement social que tu voulais évoquer.
Pour le social ça doit dépendre de chaque station mais que serait nos montagnes sans stations. Quasiment désertées sauf dans les grandes villes. Beaucoup de personnes agées ont laissé leur maisons à leurs enfants et petits enfants qui en profitent aujourd'hui mais eux ne souhaitent plus y retourner leur rapellant trop de mauvais souvenir de labeur et de pauvretés.
En tout cas les grandes stations ont de quoi offrir des conditions raisonnabes aux saisonniers venant de l'extérieur, les habitants saisonniers n'ont pas ce problême. Mais il n'y a pas que les remontées mécaniques qui emploient il y a tout ce qui va avec , hotel, resto, locations skis... et là je pense qu'il n'y a pas de bonnes conditions sociales.
Donc on peut en profiter comme les touristes mais parfois sans tarif réduit même si on les a financés avec nos impôts. Par exemple le centre sportif de Champéry n'offre aucune réduction aux habitants.
On subit parfois aussi la folie des grandeurs des dirigeants de la commune, comme à Champéry ou on construit actuellement le centre national de glace plutôt que de baisser des impôts exorbitants qui sont facilement 40% plus élevés qu'en plaine.
Donc oui on profite des infrastructures (mais bon en ville vous n'en manquez pas non plus) mais on en paye le prix (trop) fort.
Pour le tourisme certains sont aussi prêt à détruire la nature, et ca c'est lamentable.
Et je trouve aussi dommage le peu de liberté d'expression et de forum local pour justement exprimer ces problèmes et controler la dérive des élus.
Il y a tellement de précarité que tout le monde se tait plus ou moins consciemment pour garder son job.
Difficile tout de même de demander au boulanger qui a bossé 7 Jours sur 7 de rester ouvert pour quelques baguettes.
Le problème que cela révéèle, s'est que les stations ne sont pas un lieu de vie, mais une entreprise, avec souvent moins de liberté d'expression que dans les autres.
L'énergie et l'investissement sont dirigés vers le produit touristique, et rien pour les habitants. Même pas un peu de vie culturelle, de convivialité ou de consultation de la population.
La situation est bien sûr différente suivant la taille de la station et son emplacement, son histoire.
Que faire, des associations regroupant les habitants sans doute...
Une partie des restos et des boites sont fermés hors saison.
Mais il y a encore des animations et surtout une vraie vie de village.
J'aime bien le contraste, on retrouve un peu de calme et ca fait du bien.
Il a quand de même de plus en plus de touristes attirés par le calme des entre saisons.
C'est vrai que dans les stations qui ne sont pas des villages à la base c'est plus rude, tout est fermé ou presque.
De toute façon, les gens de souche (les fameuses 3 générations au cimetière) il y en a de moins en moins et c'est heureux.
Mais ccomment transférer aux nouveaux venus (toutes origines confondues) le pouvoir que ces autochtones ont par trop monopolisé ?
Evidemment on pourra me dire qu'il y a une différence entre les "vrais" locaux qui sont là depuis des générations et les nouveaux qui sont des expatriés, pièces rapportées, mais heureusement que l'on est tous égaux, que tout le monde peut s'exprimer au sein de chaque village.
La société évolue et la population change.
N'oublions pas que chaque français est libre et égal devant la loi, quelque soit son origine, sa religion, ses opinions.
Alors pourquoi ca ne serait pas le cas en montagne.
Résidents secondaires ou permanents, ce qui manque souvent c'est de la concertation et du dialogue.
On préfère les ragôts et les conversations de comptoir et c'est dommage
Et pouquoi pas aussi inviter les touristes à donner leur avis ? On ne le fait pas assez souvent.
Tous ces avis recueillis seraient j'en suis sûr fort utiles et permettraient de construire un avenir supportable.
inscrit le 25/04/04
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