
C'est ce que l'on entend régulièrement des petites et grandes stations : "Le développement des infrastructures est obligatoire pour survivre". Je suis à la fois d'accord et contre et je pense qu'il n'y a pas de généralité dans ce domaine. Je prends l'exemple des gros sites tels que les 3 vallées. Pour celles-ci, je suis entièrement d'accord. Elles ont une renommée internationale et elles ont besoin de cette renommée pour vivre. Leur budget doit être énorme pour poursuivre l'exploitation et elles ont donc besoin de ramener des clients assez aisés si ce n'est fortuné pour payer les prix élevés pratiqués (+60€/j/personne). Ces stations sont obligées de vivre une fuite en avant et d'avoir un impact écologique visible ( je ne parle pas forcément du CO2).
Pour les petites/micros stations isolées à basse altitude, ma vision est inversée. Je prends l'exemple de Hauteville lompnès, Lacoux, le sappey en chartreuse et au plus grand Meaudre, le Mont Serein. Se sont des stations qui devrait avoir un avenir limité dans le domaine du ski. La plus part sont endettées et investir dans l'enneigement artificiel est difficile. De plus, pour les plus précaires, l'enneigement est devenu très limité et l'équilibre n'est pas atteignable. Seul un soutien financier des collectivités locales est primordial. Pourtant, celles-ci ont une fonction de découverte du ski aux populations locales pouvant être un peu éloignée des grands sites de ski comme dans le massif centrale, Jura, Vosges. Souvent, ces stations sont accompagnées d'une ou plusieurs activités annexes comme le ski de fond, les raquettes,...
Pour les micros stations un peu plus haute, en fonction de leur positionnement, elles sont soumises à la concurrence. Je pense au col de porte ou au col de barioz. Certaines ont trouvé une parade, la gestion via une association et/ou l'utilisation de nombreux bénévoles. Celles ci, sont souvent bien soutenues par les collectivités territoriales et ont souvent un budget à l'équilibre.
Pour les stations de taille moyenne, elles sont très nombreuses et il existe de nombreuses caractéristiques. Je mettrai trois critères pour simplifier, celles qui investissent dans de lourds travaux pour rénover leurs domaines tel que le Grand bornand qui est bien à la mode sur ce forum, celles qui peuvent investir un peu sans tout refaire non plus comme le collet d'Allevard et saint pierre de chartreuse ou celles qui ne peuvent/veulent plus investir comme le massif des brasses ou le Sambuy.
Pour le premier cas, ces stations se sont mis dans une position qui, pour l'instant, gagnent. On peut le voir avec les 7 laux, Chamrousse ou les contaminés. Cependant, ce développement et cette montée en qualité de nombreux domaines peut avoir des effets contre productif. En effet, ce procédé fait monter inexorablement le prix des forfaits et met ainsi de côté une partie de la clientèle de côté au risque de la perdre définitivement par une orientation vers d'autre ou vers des sites plus attractif. Elles voient aussi des clients mettre quelques euros de plus pour des domaines plus grand. Souvent lorsqu'une station investit massivement dans les remontées, le remodelage des pistes et l'enneigement artificiel, il y a une idée comme une liaison, un agrandissement du domaine... Cependant, on commence à voir les limites de cette course en avant. Par exemple, les monts Jura ou chalmazel qui ne montent plus ou peu en chiffres d'affaires. Chalmazel a investi il y a longtemps maintenant et à permis un fort développement au moment de la transformation. Elle est arrivée à un développement maximum et le réchauffement climatique la poursuit maintenant. Pour les monts Jura, surtout pour Lélex, le développement est plus lent mais plus régulier. Malgré ces efforts, les touristes locaux (principale population visée) ne se font pas beaucoup plus nombreux. Peut être là une des premières failles de la fuite vers de nouvelles technologies.
Ceci a une raison, l'érosion de la fréquentation. En effet, les prix trop chers, l'image écologique, éloignent les jeunes et les populations moins privilégiées. Certains autres se tournent vers un ski moins cher (plus petites stations ou ski de fond) ou vers un ski plus "écologique" comme le ski de randonnée ou les raquettes. Tout ceci fait vieillir la population qui fréquente les stations et s'organise une image de sport démodé, un sport de vieux malgré les efforts de tous les acteurs avec de nouvelles pratiques.
L'incidence pourrait on penser, et que les stations moins cher qui n'investissent pas se retrouve avec cette population recherchant un prix alléchant. Il n'en est rien, ces stations n'ont pas ou pas assez investi dans l'enneigement artificiel, souvent à des altitudes modestes, elles peinent à ouvrir leur domaine. Les populations habituées à se retrouver le bec dans l'eau devant les remontées fermées. Elles se détournent de ce type d'installation et celles ci se meurent lentement. Certains élus, malgré l'opposition d'une certaine catégorie de population, investissent quand même dans l'enneigement artificiel pour redonner un second souffle. Ceci n'est parfois pas suffisant à long terme car il y a mécaniquement une augmentation des coût d'entretien et de personnel sans compter les travaux. Bien-sûr, des subventions existent mais il faut monter un dossier.
Cependant, certaines semblent revenir à l'équilibre et l'on sent dans le secteur comme un regain d'activité pour celles ci. Par exemple, ce reportage qui fait la publicité d'un ski pas onéreux.
Pour moi, se sont les prémices d'une tentative de redoré l'image du ski en montrant que la montagne n'est pas si cher et bien équipée. Elle garantit aussi un enneigement (c'est limite mensongé de moins de vu). Tout ceci pour attirer une population peu ou pas habituée au ski en montagne. Redonner goût et mieux faire connaître les activités de la montagne est quelque chose qui est pour moi essentiel si l'on veut redynamiser le secteur et sauvegarder notre patrimoine culturel qui est la vie touristique en montagne. Cette population potentiellement touchée par ce type de reportage, si elle est satisfaite de son séjour risque de vouloir s'ouvrir de nouveaux horizons, ainsi, une partie souhaitera aller dans des stations de plus en plus grande, d'autres resteront dans des petites/moyennes stations et trouverons ce plaisir là pour me plus grand bonheur des petites stations. Certains seront encouragés à connaître la montagne en saison estivale. Des clients potentiels pour l'après ski. Une vie à la montagne qui se poursuivra malgré le changement climatique grâce à ma garantie de fuir la chaleur.
C'est ainsi, de mon point de vue, que la montagne et nos stations de moyenne montagne peuvent avoir n avenir malgré le réchauffement climatique et la fin du ski à la condition d'avoir une transition réussi par la reconquête de l'image, aujourd'hui détériorée, d'une montagne belle, accueillante, authentique et surtout la préservation de lieux pour penser à l'après ski. Nous sommes dans une époque charnière pour pas mal de site de basse et de moyenne montagne. On risque de rapidement voir les mauvais choix pris par les élus et l'industrie du ski. Mais j'ai l'impression que les stations à l'endettement limité or toutes leurs chances.
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais voilà mon avis.
Pour les petites/micros stations isolées à basse altitude, ma vision est inversée. Je prends l'exemple de Hauteville lompnès, Lacoux, le sappey en chartreuse et au plus grand Meaudre, le Mont Serein. Se sont des stations qui devrait avoir un avenir limité dans le domaine du ski. La plus part sont endettées et investir dans l'enneigement artificiel est difficile. De plus, pour les plus précaires, l'enneigement est devenu très limité et l'équilibre n'est pas atteignable. Seul un soutien financier des collectivités locales est primordial. Pourtant, celles-ci ont une fonction de découverte du ski aux populations locales pouvant être un peu éloignée des grands sites de ski comme dans le massif centrale, Jura, Vosges. Souvent, ces stations sont accompagnées d'une ou plusieurs activités annexes comme le ski de fond, les raquettes,...
Pour les micros stations un peu plus haute, en fonction de leur positionnement, elles sont soumises à la concurrence. Je pense au col de porte ou au col de barioz. Certaines ont trouvé une parade, la gestion via une association et/ou l'utilisation de nombreux bénévoles. Celles ci, sont souvent bien soutenues par les collectivités territoriales et ont souvent un budget à l'équilibre.
Pour les stations de taille moyenne, elles sont très nombreuses et il existe de nombreuses caractéristiques. Je mettrai trois critères pour simplifier, celles qui investissent dans de lourds travaux pour rénover leurs domaines tel que le Grand bornand qui est bien à la mode sur ce forum, celles qui peuvent investir un peu sans tout refaire non plus comme le collet d'Allevard et saint pierre de chartreuse ou celles qui ne peuvent/veulent plus investir comme le massif des brasses ou le Sambuy.
Pour le premier cas, ces stations se sont mis dans une position qui, pour l'instant, gagnent. On peut le voir avec les 7 laux, Chamrousse ou les contaminés. Cependant, ce développement et cette montée en qualité de nombreux domaines peut avoir des effets contre productif. En effet, ce procédé fait monter inexorablement le prix des forfaits et met ainsi de côté une partie de la clientèle de côté au risque de la perdre définitivement par une orientation vers d'autre ou vers des sites plus attractif. Elles voient aussi des clients mettre quelques euros de plus pour des domaines plus grand. Souvent lorsqu'une station investit massivement dans les remontées, le remodelage des pistes et l'enneigement artificiel, il y a une idée comme une liaison, un agrandissement du domaine... Cependant, on commence à voir les limites de cette course en avant. Par exemple, les monts Jura ou chalmazel qui ne montent plus ou peu en chiffres d'affaires. Chalmazel a investi il y a longtemps maintenant et à permis un fort développement au moment de la transformation. Elle est arrivée à un développement maximum et le réchauffement climatique la poursuit maintenant. Pour les monts Jura, surtout pour Lélex, le développement est plus lent mais plus régulier. Malgré ces efforts, les touristes locaux (principale population visée) ne se font pas beaucoup plus nombreux. Peut être là une des premières failles de la fuite vers de nouvelles technologies.
Ceci a une raison, l'érosion de la fréquentation. En effet, les prix trop chers, l'image écologique, éloignent les jeunes et les populations moins privilégiées. Certains autres se tournent vers un ski moins cher (plus petites stations ou ski de fond) ou vers un ski plus "écologique" comme le ski de randonnée ou les raquettes. Tout ceci fait vieillir la population qui fréquente les stations et s'organise une image de sport démodé, un sport de vieux malgré les efforts de tous les acteurs avec de nouvelles pratiques.
L'incidence pourrait on penser, et que les stations moins cher qui n'investissent pas se retrouve avec cette population recherchant un prix alléchant. Il n'en est rien, ces stations n'ont pas ou pas assez investi dans l'enneigement artificiel, souvent à des altitudes modestes, elles peinent à ouvrir leur domaine. Les populations habituées à se retrouver le bec dans l'eau devant les remontées fermées. Elles se détournent de ce type d'installation et celles ci se meurent lentement. Certains élus, malgré l'opposition d'une certaine catégorie de population, investissent quand même dans l'enneigement artificiel pour redonner un second souffle. Ceci n'est parfois pas suffisant à long terme car il y a mécaniquement une augmentation des coût d'entretien et de personnel sans compter les travaux. Bien-sûr, des subventions existent mais il faut monter un dossier.
Cependant, certaines semblent revenir à l'équilibre et l'on sent dans le secteur comme un regain d'activité pour celles ci. Par exemple, ce reportage qui fait la publicité d'un ski pas onéreux.
Pour moi, se sont les prémices d'une tentative de redoré l'image du ski en montrant que la montagne n'est pas si cher et bien équipée. Elle garantit aussi un enneigement (c'est limite mensongé de moins de vu). Tout ceci pour attirer une population peu ou pas habituée au ski en montagne. Redonner goût et mieux faire connaître les activités de la montagne est quelque chose qui est pour moi essentiel si l'on veut redynamiser le secteur et sauvegarder notre patrimoine culturel qui est la vie touristique en montagne. Cette population potentiellement touchée par ce type de reportage, si elle est satisfaite de son séjour risque de vouloir s'ouvrir de nouveaux horizons, ainsi, une partie souhaitera aller dans des stations de plus en plus grande, d'autres resteront dans des petites/moyennes stations et trouverons ce plaisir là pour me plus grand bonheur des petites stations. Certains seront encouragés à connaître la montagne en saison estivale. Des clients potentiels pour l'après ski. Une vie à la montagne qui se poursuivra malgré le changement climatique grâce à ma garantie de fuir la chaleur.
C'est ainsi, de mon point de vue, que la montagne et nos stations de moyenne montagne peuvent avoir n avenir malgré le réchauffement climatique et la fin du ski à la condition d'avoir une transition réussi par la reconquête de l'image, aujourd'hui détériorée, d'une montagne belle, accueillante, authentique et surtout la préservation de lieux pour penser à l'après ski. Nous sommes dans une époque charnière pour pas mal de site de basse et de moyenne montagne. On risque de rapidement voir les mauvais choix pris par les élus et l'industrie du ski. Mais j'ai l'impression que les stations à l'endettement limité or toutes leurs chances.
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais voilà mon avis.
inscrit le 06/01/07
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