chin@ill (11 juillet 2008 11 h 07) disait:
Même chose en Espagne,où les éleveurs gèrent depuis toujours la présence du loup et de l'ours...
En France,le débat est passionnel et dénué de toute réflexion et on arrive jamais à rien.
Tu ferais bien de chercher des posts anciens où je parlais du loup, alors, en donnant justement l'exemple de mon éleveur de voisin! Le loup ne le dérangeait pas, au début, il a pris des chiens, il y avait peu de loups, et les 2 premières années, il a en fait perdu moins de moutons par le loup que les années précédentes, où nombre d'agneaux disparaissent avec des promeneurs!
Seulement, maintenant, il y a plus de loups, plus d'attaques... Et les Bornes (ou les Aravis...) ne sont pas le Mercantour: il y a beaucoup de promeneurs dans la journée.. Résultat, comme des employés ou des cadres d'une entreprise, les chiens ont trop de boulot, deviennent stressés, et plus agressifs qu'ils ne le devraient et qu'ils le sont dans le Mercantour (où une étude a été faite à ce sujet...)
Ce qui a conduit mon voisin à abandonner l'alpage cette année, ce sont d'une part les problèmes avec les promeneurs qui l'emmènent au tribunal, et l'impression que l'administration ne prend pas la mesure de la chose: c'est à dire que les services concernés lui faisaient un foin, s'il n'avait pas le temps d'aller chercher et de descendre toutes les brebis tuées, alors qu'au niveau hygiène, lui, il trouvait déplorable que les bêtes soient le soir dans la boue, confinées qu'elles sont, et que lorsqu'elles vêlaient, les petits étaient étouffés dans cette boue; l'administration ne lui est non plus d'aucun secours vis-à-vis des promeneurs déposant plainte (même si les incidents n'étaient pourtant pas graves...)
de sorte qu'il a abandonné l'alpage, donc (il a perdu 10 kgs l'été dernier, et son berger est tombé malade...), qu'il fait un peu moins de bêtes, mais avec moins de boulot, en bas, et qu'il s'en sort mieux (les bêtes étaient aussi nettement moins lourdes...)
Il n'en veut toujours pas au loup, mais sa conclusion est que si l'on veut des loups dans le coin, il ne faut pas en plus emmerder l'agricuteur administrativement, et lui laisser les moyens de se protéger, en ayant plus de chiens, et en invitant les promeneurs à éviter les troupeaux...
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