
Gilles Elkaïm a commencé à raconter, jeudi, ses journées glaciales dans le Grand Nord russe, où, pour se réchauffer, il mangeait de la viande de morse rance et buvait de la vodka offerte par les aborigènes.
L'explorateur français Gilles Elkaïm a bouclé, jeudi 20 mai, un voyage en solitaire de près de quatre ans à travers l'Arctique en atteignant le cap Dejnev, sur le détroit de Béring, a indiqué l'administration de la région de Tchoukotka (Grand Nord russe).
L'explorateur, dont la mission était financée par l'Agence spatiale européenne, est arrivé jeudi matin dans le village de Lavrentia, qui se trouve à l'extrémité orientale du continent eurasien.
Gilles Elkaïm s'était donné pour mission de traverser en trois étés et trois hivers le continent eurasien. Il avait débuté son voyage en mai 2000 au cap Nord, en Norvège.
Il avait franchi une partie de la distance de plus 10 000 km en kayak et en skis, pour continuer ensuite en traîneau tiré par des rennes, puis par des chiens. En 2002, il s'était perdu au large de la mer des Laptev, dans le Grand Nord russe, et avait été sauvé par des militaires russes qui l'avaient récupéré à bord d'un hélicoptère.
VODKA ET VIANDE DE MORSE
Gilles Elkaïm a commencé à raconter, jeudi, ses journées glaciales dans le Grand Nord russe, où, pour se réchauffer, il mangeait de la viande de morse rance et buvait de la vodka offerte par les aborigènes.
"La dernière étape, en Tchoukotka (extrême nord-est de la Russie), a été particulièrement difficile", a souligné l'explorateur lors d'une conférence de presse à Moscou, accompagné par ses trois chiens, Pouchok, Koula et Intcha, qui étaient aussi à ses côtés durant le périple.
"Les vents se sont déchaînés. Je ne me voyais plus arriver. Mes chiens et moi, nous étions à bout de forces. C'était un combat", a confié Gilles Elkaïm, qui a traversé 11 400 kilomètres en kayak, à skis, en traîneau à rennes et en traîneau à chiens.
"En Tchoukotka, nous avons vécu neuf mois dans une cabane à Valkarkay. A la fin, il restait très peu de nourriture. Mais nous avons eu de la chance : nous avons trouvé sur la côte un morse mort", a-t-il poursuivi. Les aborigènes en Tchoukotka consomment de la viande de morse rance, a raconté l'explorateur.
"Lorsque j'en ai goûté pour la première fois, j'ai pensé que je ne pourrais jamais en manger. L'odeur de viande pourrie était tellement forte ! Mais j'ai eu très faim et froid. J'en ai mangé avec mes chiens", a-t-il raconté. Et de reconnaître : "Cette viande donne beaucoup d'énergie et de vitamines." En chemin, les gens lui offraient "de la vodka". "Je faisais cuire des pâtes avec", a-t-il précisé.
Avec AFP
Il y a des fois, je me fais pitié avec mes Minute Maid et mes barres de Grany. Prochaine fois que je vais rider, je trucide un morse, promis! Et je bouffe une plâtrée de pâtes à la vodka!
inscrit le 24/1/04
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