300 avis sur Les 2 Alpes.

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Thibault_
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Nostalgiques, fuyez.

Les deux dernières fois où je suis allé aux 2 Alpes, c’était en décembre 2008 et 2009. J’en gardais un très bon souvenir. Eh bien, clairement, tout a bien changé.

D’abord, la station en elle-même est devenue vraiment très sale. Les trottoirs qui à l’époque étaient nickel chrome, à l’exception de rares petites ruelles, sont aujourd’hui tous couverts de neige fondue et/ou de verglas, jamais déblayés, et plein d’excréments canins.

Les pistes et les remontées mécaniques : là, c’est du jamais vu, nul part ailleurs !

D’abord, la remontée “Super Venosc” censée ouvrir à 8h45, n’aura ouvert à cet horaire qu’une seule fois en six jours. Les autres jours, c’était minimum 9h30 ! La palme : le 25 décembre. Où nous arrivons devant la remontée, qui ne tourne pas, et où une queue importante commence à se constituer. On se demande ce qu’il se passe. Après 15 minutes d’attente, un agent arrive sur les lieux. Un peu en colère, je lui demande ce qu’il se passe. Il me répond qu’à cause du vent, la remontée ne peut pas ouvrir (le vent a eu bon dos toute la durée du séjour). Je lui dis qu’on aurait pu au moins nous prévenir par un affichage et il me répond : “bah, ce n’est pas moi qui gère, c’est mon collègue qui est dans la cabane”. Comble de stupéfaction : il y avait en effet une personne dans la cabane de la remontée depuis tout ce temps, personnage qui ne daignait pas sortir ! Je demande alors à l’agent qui est dehors d’aller le chercher. Il s’exécute. L’autre sort à peine la tête de la porte du chalet et répond “bah quoi, moi j’ai prévenu la caissière”... Le fait qu’il y ait une queue de 20 mètres de long ne l’a pas dérangé une seule seconde. Je lui dis qu’il pourrait au moins écrire à la craie sur l’ardoise météo que la remontée est fermée. Il me répond qu’il n’a pas que ça à faire et ferme la porte... C’est son collègue qui va chercher une craie et écrit que la remontée est fermée...

Et s’il n’y avait que cette remontée... La toute nouvelle remontée “Le Diable”, censée ouvrir à 9h15 n’ouvre jamais avant 9h30 non plus, quand elle ouvre ! De même, ses frangines du dessus “Super Diable” et “Bellecombes”, qui sont les deux remontées mécaniques pivots de la station (permettant d’atteindre le secteur Toura sans passer par le secteur Crêtes) ne sont ouvertes que lorsque les conditions météo sont optimales (comprenez par là : pas de neige, pas de vent, pas de température trop basse... bref, deux après-midi de la semaine !). L’accès au Glacier, c’est uniquement par le Jandri Express (quand il fonctionne également…), le télésiège Glacier est, lui aussi, tout le temps fermé. Et quand on arrive enfin là-haut... Les pioches aussi sont fermées (elles n’ouvrent que par temps impécable, sans nuage et sans vent…) ! C’est sûr que cette année, la facture électrique ne sera pas très élevée pour la station. Pour info, le « Pass 6 jours » est vendu plus de 210 euros.

L’excès de zèle sécuritaire mène aussi à fermer la plupart des pistes. Vous pouvez suivre ça en temps réel sur le site de la station, ça vaut le coup d’œil ! Plus de la moitié des pistes sont fermées. Quant à celles qui sont ouvertes, elles servent surtout à allonger le nombre de kilomètres de pistes affichés sur les prospectus. Je pense notamment à la piste bleue Fée 1, qui n’est qu’un très long chemin ennuyant sans aucun intérêt et à Demoiselles, la seule piste pour “débutants” permettant de redescendre à la station, qui est une véritable autoroute de par le monde l’empruntant, mais aussi étroite qu’un sentier de montagne : amateurs de Queue Leu Leu, vous avez trouvé votre piste !

Le 28 décembre au matin, l’ascenseur à côté de la rue des écoles, qui sert à atteindre la remontée de Super Vénosc ne fonctionne plus (souvenirs d’il y a 3 ans)… Obligés de prendre des escaliers interminables pour nous rendre à la remontée. Une fois arrivés là-haut : encore de l’attente. Retard à l’ouverture d’une heure (pour problème technique ce coup-ci), cette remontée dessert entre autres la remontée mécanique “Pied Moutet” où il faudra qu’une personne et moi-même laissions passer 5 télésièges avant que l’agent se rende compte que nous n’avancions pas car un enfant avait laissé son ski au sol et daigne l’enlever pour me le remettre afin que je puisse le rendre à l’enfant une fois en haut... A la même remontée, quelques minutes plus tard, j’ai pu voir deux personnes adultes se retrouvées suspendues dans les airs car l’assise du siège n’était pas rabattu. Je n’ose pas imaginer les conséquences que cet incident auraient eu s’il avait s’agit d’enfants. L’agent, encore une fois, était planqué dans sa cabane et non devant l’arrêt d’urgence. Il ne s’est aperçu de rien pendant une bonne dizaine de secondes alors que les personnes criaient de toutes leurs forces. Et, quand les gens lui crient dessus, il leur répond que ça n’est pas son boulot de vérifier les sièges, qu’il a autre chose à faire et qu’il n’est pas en vacances « lui ». J’aimerais bien qu’on m’explique, c’est le boulot de qui alors de vérifier les sièges ?

Il faut dire que dès mon arrivée ici, une chose qui m’a frappé, c’est que, contrairement à l’époque 2008-2009, les agents ne restent pas dehors à surveiller leur remontée, à nettoyer la neige au sol et sur les télésièges. Non, nombre d’entre eux restent enfermés dans leur cabine, et, pour beaucoup, sont en train de tapoter sur leur smartphone ! C’est hallucinant. J’invite vraiment les gens à observer leur comportement. Édifiant.
Quant à ceux qui font l’effort de rester dehors, on est très loin de la qualité d’accueil des années précédentes : à l’époque, on avait droit à un grand “Bonjour”, avec le sourire, même si ça faisait la troisième fois qu’on passait, à quelques infos météo ou d’états des pistes, lancés rapidement mais toujours sympathiquement. Aujourd’hui, à part quelques rares exceptions, on a le droit à des têtes d’enterrement et les rares fois où on entend un mot sortir de leur bouche spontanément, c’est pour gueuler contre les gens qui n’ont pas bien mis leur sac à dos ou relever la barrière de sécurité trop vite... Pour recevoir un “Bonjour”, il faut l’avoir prononcé en premier (on se croirait à l’école), et encore... certains ne font même pas l’effort de desserrer les dents pour répondre au “Bonjour” qu’on leur envoie. Très peu d’agents viennent relever le niveau (on notera tout de même la personne en bas de Super Venosc à partir du 27 décembre, qui s’excusait pour le retard et disait bonjour, et la jeune fille en haut de cette même remontée, toujours souriante. Et ce sont bien les deux seuls que j’aie pu croiser !)

L’accès à la salle hors-sacs du Glacier n’est même pas déneigé, ni même la terrasse à l’arrière. Quand il y a du vent, je veux bien, mais là, pendant les 6 jours, pas un seul coup de pelle n’aura été donné. À l’intérieur, c’est un vrai taudis : tout est sale, les fenêtres condamnées par des planches vissées à l’arrache (on se croirait dans un mauvais film d’horreur). L’odeur est pestilentielle (et on ne peut pas aérer...). Les WC sont condamnés...

Parlons maintenant des services annexes.

Le cinéma ne possède pas le film le plus demandé (“on n’a pas reçu les disques durs”). Et, bien entendu, il faut avoir fait la queue pendant 10 minutes pour être informé car, comme d’habitude, l’idée de mettre un affichage ne viendrait pas à l’esprit du caissier.

La piscine est devenue un véritable Gange. L’hygiène y est déplorable. Le sol des vestiaires est plein de saletés, car certaines personnes (dont les agents de maintenance et les surveillants de baignade) s’y baladent en chaussures. De nombreuses personnes ne passent pas sous la douche avant de se rendre aux bassins, et bien entendu, aucune remarque des surveillants de baignade. Bizarrement, ce sont celles qui en auraient le plus besoin qui sautent cette étape. L’eau est sale (pleine de feuilles et de cheveux). Les gamins jouent dans la ligne d’eau normalement réservée aux nageurs et sur les flotteurs de délimitations sans jamais se faire rappeler à l’ordre (ni par les surveillants, ni par les parents...).

Quand on pense que cette station se dit “engagée pour l’environnement” (ISO 14001) alors qu’elle ne gère même pas le tri des déchets sur les pistes qui semble pourtant être le minimum pour ce type d’entité. Là, encore, on rit jaune.

Pire encore, elle est certifiée ISO 9001 (par qui, j’aimerais bien le savoir !) alors que la base même de cette norme n’est pas respectée. Quand vous arrivez à la caisse centrale pour vous plaindre on vous répond “Pfff... Vous pensez que ça vaut vraiment la peine que vous posiez réclamation ?” Car, on nous apprend que rien n’est prévu pour récupérer les réclamations des clients ! La seule manière de le faire est de passer par un questionnaire à choix multiple tout fait sur leur site Internet (bien caché en bas de page et qui ne concerne en réalité que l’Office du Tourisme !). Après avoir un peu insisté, on m’explique, en rigolant (sic), que je n’ai qu’à revenir le lendemain matin pour, peut-être (oui, car on me dit que ça n’est pas sûr), voir un responsable. Au prix du forfait, je laisse tomber et préfère aller skier.

Par contre, pour l’OHSAS 18001 (Santé et Sécurité au Travail), y’a pas de souci : les agents ne risquent pas de se casser un ongle étant donné le travail qu’ils fournissent. ;)

Et, je peux affirmer que mon sentiment n’est clairement pas isolé car dans les queues des remontées mécaniques, de nombreuses personnes se plaignaient. Certaines en parlaient même aux agents qui les renvoyaient à la caisse centrale, d’un air totalement désintéressé, ou en se marrant. Même sur les pistes, on sentait bien qu’il n’y avait pas l’euphorie habituelle... Pas de jeunes en train de délirer, de chanter, de faire les fous. On monte pour redescendre, sans vraiment s’amuser, c’est triste... Tous ces gens au service du tourisme ont réussis par leur je-m’en-foutisme à casser l’ambiance !

Je ne sais pas comment c’était les deux dernières années, mais cela ne m’étonnerait pas que la qualité de service n’était déjà pas au rendez-vous. En 2008 et 2009, la queue aux remontées mécaniques était souvent assez longue. Là, les pistes sont quasi-désertes (pas plus de 5 minutes de queue par remontée). On croise bien plus de touristes étrangers (Néérlandais, Allemands, Italiens et nouveauté, Chinois et Russes) que de Français, ces derniers semblant avoir désertés la station.

Bref, en ce qui me concerne, je ne retournerai sûrement jamais aux 2 Alpes. A force de trop prendre les gens pour des porte-monnaie sur pattes, juste bon à dépenser leur argent, cette station a perdu tout son charme.
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La Station des 2 Alpes

La station

Facilité d'accès
Accueil des enfants
Activités hors-ski
Après-ski et vie nocturne

Le ski

Accessibilité débutants
Intérêt skieurs confirmés
Possibilités de freeride
Qualité du snowpark

commentaires

2 commentaires

bob l'eponge

inscrit le 28/10/10
perso j'en reviens et rien a dire sur l'accueil des agent et des pisteurs il faut peut etre modérer vos propos et etre vous aussi moins urbain.
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GuillaumeB92

inscrit le 05/01/14
Les 2 Alpes est bien loin d'être une de mes stations préférées dans les Alpes et je ne partage pas l'enthousiasme des personnes lui donnant un 10/10(domaine peu pratique, remontées et station peu élégantes bien loin de l'esprit station village de montagne en nature) mais 1/10 semble aussi exagéré (mais reflète cela dit votre sentiment sur cette semaine). Pour ma part, je n'ai rencontré aucun problème de courtoisie, gentillesse avec le personnel saisonnier.
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