Test Rossignol Hero master lt r22 2024

3 tests Rossignol Hero master lt r22.

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Note moyenne : 9,3/10
Hugh6

Supersonique

Rossignol Hero master st r22
Avis sélectionné
Profil du testeur : 33 ans | 1,69m | 67kg | Expert | Arâches
Taille testée : 173
Acheté : 750€ en ligne
Conditions du test : Toutes conditions.

Points forts

Accroche, stabilité, réactions non violentes, s’adapte bien au skieur, pivote facilement.

Points faibles

Prix, spatule non protégée.

Contexte :

Ayant possédé la version 2019 avec lesquels j'ai passé de très bons moments et que j'ai préféré revendre avant qu'ils perdent toute valeur, j'ai décidé de remettre le couvert avec cette nouvelle déclinaison.

Les dimensions disponibles ont un peu changé, le 170cm en 16m de rayon n'existe plus, j'ai donc choisi le 173cm en 17m de rayon équipé des fixations SPX 12.

Le test :

Dès les premières courbes, le même ressenti, ça accroche fort. Le ski est imperturbable, on sent une présence infaillible sous le pied en courbe. Plus vous appuyez plus il renvoie, les limites semblent difficiles à atteindre sur piste ouverte. Mettre de l'angle ne fait plus peur, on se surprend à passer en carving à des endroits où on a l'habitude de déraper, oui oui ça passe ! C'est un ski puissant pour bon/très bon skieur qui connaît parfaitement la technique du virage coupé et qui n'a pas peur de prendre de la vitesse sur un mur verglacé. Il est tolérant et facile à emmener. Les relances en fin de courbe sont énergiques mais sans violence et en mettant de l’intensité il est possible de tourner court. On rigole bien, à condition d'être en forme ! Si le ski est accessible, c'est ce qui fait sa force, il s'adapte bien au niveau de chacun, mais il faut quand-même une bonne condition physique et de la vitesse pour l’exploiter. J’ai subi quelques réactions musclées à haute vitesse s’il y a une mauvaise coordination au changement d’appui dû à la fatigue. Mais c’est le cas avec tous les skis typés compétition, il faut être concentré pour exploiter tout le potentiel.

Neige dure, pas dure, damée pas damée, ça ne change rien, vous découpez les pistes avec une aisance folle. Les autres skieurs, qui sont en dérapage depuis 50 mètres, n'ont d'autres choix que de vous regarder avec des yeux ébahis ne comprenant pas comment vous pouvez bombarder aussi facilement. La confiance est telle que les vitesses atteintes deviennent vite importantes et on peut se retrouver, encore plus vite, dans des situations plus ou moins dangereuses vis à vis des autres skieurs. Méfiance pour les non habitués.

Heureusement, les skis acceptent très bien de passer d'une conduite coupée à dérapée, ce qui permet de s'arrêter rapidement en cas d'urgence.

En virage dérapé, quel que soit la neige et le relief, le talon n'est pas accrocheur et permet de se faire plaisir, aussi, dans les bosses ou sur des bords de piste mal damées. C’est étonnant pour un ski pré destiné aux billards verglacés. Ils pivotent très facilement et le poids se ressent moins que prévu.

J'ai pesé la paire prête à skier à 6.6 Kg, ce n’est pas rien. En rajoutant de bonnes chaussures, obligatoirement rigides, vous avez plus 5 kg par jambe à bouger. Il faut l'avoir en tête avant de partir, surtout pour une journée complète.

Remarques :

Après toutes ces éloges, vous avez surement envie de les acheter. Sauf qu'après un rapide coup d'œil sur le site officiel, on se demande si le rédacteur n'était pas ivre quand il a écrit le tarif : 1200€. Le tarif continue donc son ascension vers la stratosphère, bien que les modifications et améliorations soient difficilement perceptibles d'une génération sur l'autre. Bientôt on hésitera entre acheter ces skis ou une bagnole. Il est possible de les trouver moins chère, aux alentours de 800€, mais les stocks sont limités et certaines tailles partent vite.

Autre point important, l'entretiens dans le Shop du coin avec bébért, grand habitué des skis de loc, qui affute à la ponceuse à bande le samedi. Ça, c'est non. Pour en profiter il faut un entretiens régulier dans une boutique rompue aux skis course et pour qui, les angles d'affûtage, la mise à plat, le tomber de carre, le retrait du fil, les structures, les fart..etc, n'ont plus de secret pour eux. Ou sinon, le faire soi-même avec les outils adéquates mais dans tous les cas, il y a un budget conséquent à y consacrer. Après 5 sorties sur neige très abrasive, le ski change déjà de comportement. Il est possible de raviver un peu les carres avec une pierre diamantée de temps en temps, mais ça ne redonnera pas le mordant initial.

Pour qui ?

Skieur technique et sportif aimant les virages coupés en moyen et long rayon à (très) haute vitesse.

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