Test K2 / Freeride WAYBACK 2022

4 tests K2 / Freeride WAYBACK.

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Note moyenne : 7,8/10
chapichapo

Très bons en neiges douces, pas top sur neige dure

Avis sélectionné
Profil du testeur : 43 ans | 1,79m | 75kg | Expert | Grenoble
Taille testée : 174
Acheté : en magasin
Conditions du test : Une bonne vingtaine de sorties en l'espace de 2 hivers. A 90 % en rando "pure" et 10 % en piste ou mix piste-rando. Principalement dans des neiges molles (poudreuse la plupart du temps, parfois printemps).

Points forts

Déjaugeage, maniabilité.

Points faibles

Manque de stabilité et de rigidité à haute vitesse, surtout sur neige dure.

Pratiquant régulier de ski sous toutes ses formes (en gros, par hiver : 40 à 50 jours de ski de piste, en alternant entre des journées plutôt carving et d'autres essentiellement hors-piste ; 15 à 20 jours de ski de rando, en poudreuse ou en moquette ; 15-20 sessions de ski de fond, 50 % skating 50% classique), j'ai acheté ces K2 WayBack 88 en décembre 2021. L'idée était de remplacer mes "allumettes" Dynamic (65 mmm au patin), certes très bien en moquette, mais plus limités en grosse moquette. Je ne voulais pas non plus des skis trop larges, afin qu'ils ne soient pas trop "exclusifs". D'où mon choix d'opter pour un patin de 88, qui correspond à ce que j'ai dans ma pratique de ski alpin les jours de poudreuse.

Sur piste

Même si j'ai acheté ces skis pour les utiliser presque exclusivement en rando, il m'est arrivé ponctuellement de les utiliser pour des sorties ski de piste. Ma première expérience avait été plutôt très concluante : à l'Alpe d'Huez le 1er janvier 2022. Ce jour-là, on était sur des conditions plutôt de type printemps sur le bas du domaine (avec un bon damage, pas trop de monde et des pistes qui avaient décaillé nickel vers 10h30) et plutôt poudreuse tassée sur le glacier. Bref, des conditions de neige douce et molle. J'avais été ravi des sensations, aussi bien courbes à grande vitesse qu'en godille. 

Ma deuxième sortie sur piste, vers la fin janvier 2022 à Verbier, m'avait nettement moins emballé. Il n'avait pas neigé depuis un bon moment, les pistes étaient certes bien préparées, mais avec des conditions assez typiques de janvier : une neige compacte et dure... et quelques plaques de glace ça et là. Je m'étais clairement rendu compte que ces skis ne sont pas à l'aise dans ces conditions. Ils ne répondaient pas comme je le souhaitais, avec une fâcheuse tendance à "s'échapper" de l'arrière dès que je mettais un appui un tant soit peu puissant. Bref, j'avais dû skier sur des oeufs toute la journée, à 60-70 % (en termes d'engagement / puissance physique) de ce que j'ai l'habitude de faire. 

J'ai eu depuis l'occasion de les ressortir 2 ou 3 fois sur des sorties type "freerando" (en prenant un forfait remontées mécaniques pour raccourcir l'approche de la rando), mais de nouveau dans des conditions de neige douce (poudreuse ou printemps déjà transformée), avec de nouveau une bonne satisfaction. 

En rando

Dans ce registre, ils m'ont jusqu'à présent donné entièrement satisfaction (une bonne vingtaine de sorties depuis que je les ai achetés). A la montée, sans être les plus légers du marché, leur poids n'est pas du tout un handicap. A la descente, le rocker permet un bon déjaugeage, même dans 40-50 cm de poudre bien fraîche. Après, ils ne font pas 120 mm au patin, donc dans des conditions un peu moins favorables (poudreuse bien densifiée par le vent, croûte...), ils ont parfois un petit plus de mal à casser cette croûte en surface... mais rien de catastrophique pour autant (il faut parfois juste accepter de rallonger un peu ses courbes et ne pas forcément chercher à faire une petite godille "old school"). Ils font plutôt preuve d'une bonne souplesse et d'un rebond très correct. 

Le petit bémol : ils sont presque trop souples. Je trouve que c'est un peu handicapant lorsqu'on veut tirer de grandes courbes à haute vitesse. Certes, la stabilité est plutôt bonne, mais on ne se sent pas complètement dans un rail. Cette souplesse peut aussi être légèrement problématique dans des conditions de neige profonde (au moins 40 cm de poudreuse fraîche), lorsqu'on passe à proximité de "creux" (pas loin d'un sapin). Le ski aurait presque tendance à trop épouser la forme du terrain.

Sur des neiges un peu plus dures (par exemple dans un couloir avec un peu de pente), ils font bien le job aussi... dès lors qu'on évolue à des vitesses pas trop élevées. 

Pour qui ?

Skieurs de rando de niveau intermédiaire à experts, qui savent un minimum doser la puissance de leurs appuis et varier les rayons de courbe pour pleinement exploiter le potentiel de ces skis.

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