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Candide Thovex en montage de Few Words

Rencontre avec Candide Thovex et Matt Pain (le réalisateur), en plein montage du film Few Words à St Jean De Luz.

article Candide thovex

Chili ou Nouvelle-Zélande ? C'est la question que se posait Candide Thovex quand je l'ai rencontré sur la cote Atlantique la semaine dernière. Perfectionniste jusqu'au bout, il souhaite filmer encore quelques sessions pour son film Few Words d'ici la fin de l'été. Ce "two years' project" est en ce moment même sur les écrans de montage du réalisateur Matt Pain, dans les locaux de Quiksilver. Ce projet hors-norme sortira en avant-première le 20 octobre au Grand Rex à Paris et un second teaser nous fera patienter à la mi-septembre. "Few Words sera un documentaire sur ce que j'ai fait en ski depuis gamin, alimenté des nouvelles images tournées depuis deux ans. Il y aura aussi beaucoup d'interviews de gens qui ont marqué ma carrière", explique Candide. 

Matt Pain (photo ci-dessous), Néozélandais qui vit en Norvège, n'avait jusqu'à Few Words que cadré des snowboarders. Collaborateur de Quiksilver depuis longtemps, il a pris en main la réalisation du projet. Avec Andreas Johannessen et Simon Favier, il a suivi Candide sur les pentes du globe, l'oeil dans le viseur. L'été venu, cette fourmi au planning millimétré ne se repose pas puisqu'il trie les archives, filme des interviews et monte. Il nous raconte son expérience... en attendant la longue interview de Candide cet automne ! 


"-Tu viens du snowboard, pourquoi as-tu été choisi pour ce projet ? 

-Je faisais mes films de snowboard, sponsorisés par Quik, j'organisais toute la production à moi tout seul. Ils m'ont demandé si j'étais intéressé par un projet au long cours, j'ai dit oui et c'était celui de Candide. J'avais à peine entendu parler de lui ! 

-Comment avez-vous collaboré ensemble ?

-Il est très impliqué, il adore la fabrication d'un film, la réalisation, la créativité. Alors que les riders se contentent de sauter devant mon objectif, Candide s'intéresse au montage. Il était derrière mon épaule pour visionner les rushes, il a une opinion sur tout. Il est très précis, il sait ce qu'il aime et ce qu'il n'aime pas. C'est aussi mon cas, nous nous entendons bien et je crois que nous ne laissons pas passer trop de mauvaises choses à l'écran !

-Comment travaille-t-il sur la neige ?

-Il a beaucoup d'énergie pour un vieux skieur, il a ce feu qui brûle en lui. Il a faim et il en veut toujours plus ! Il travaille dur, c'est sûr. Les journées sont longues, on se lève tôt pour monter et on redescend de la montagne avec les frontales. J'aime cela. Quand je suis sur la neige à porter tout mon équipement, je n'ai pas envie de bosser avec quelqu'un de flemmard. 

-Quel est ton meilleur souvenir de tournage ?

-Difficile… On ne s'est pas arrêtés pendant 5 mois. Mon meilleur souvenir est probablement notre périple en voiture de Calgary jusqu'à la frontière avec l'Alaska. Peu de gens peuvent dire qu'ils l'ont fait, 6000 kilomètres ! Avec la pression de tourner des images... Avec l'hélico tu n'as que peu de jours de shooting, en un mois nous avons filmé une dizaine de journées.

-Comment as-tu structuré ton travail ?

-Avant de commencer, j'ai écrit à Quik un synopsis, une note d'intention qui s'est développé tout au long de l'hiver. Il fallait penser au core et au grand public, il faut que tous soient intéressés. Je dois donc intriguer par exemple dans la première partie du film, ne pas tout dire, sinon le core s'ennuie et le grand public est perdu. Il faut bien s'organiser, c'est comme un grand puzzle avec toutes les pièces partout. Il faut les rassembler avec l'audience en tête. J'ai 14 terabytes de nouvelles images et 15 d'archives dans tous les formats (TV, 16 mm, RED, ...). C'est une énorme masse de matériel !

-Tu travailles avec quelle caméra ?

-Je travaille avec la RED Epic. Je travaillais avec une RED one avant, mais elle était trop lourde à transporter. Mais même avec la Epic, mon sac pèse 40 kilos ! Et en plus on marche beaucoup dans la neige. Si tu veux faire quelque chose de haute qualité, il faut être le meilleur possible, c'est un business compétitif, tu vas être comparé aux autres. 

-Quelle est ton approche sur ce film ?

-L'histoire d'abord, "story first", pour moi c'est le plus important. Je veux raconter, amener l'audience dans mon histoire, il faut se connecter émotionnellement, car l'émotion est un langage international, quel que soit le sport. Mon modèle est Life Cycle : ils avaient une idée au départ et ils l'ont suivi jusqu'à la fin. Je veux prendre toutes les réussites de Candide, les rassembler au même endroit pour que chacun puisse se faire une opinion."

portfolio

Candide et Matt

Photo Guillaume Desmurs

Candide devant l'un de ses runs

Photo Guillaume Desmurs

Sur la table de montage

Photo Guillaume Desmurs

10 Commentaires

Javotte C'était top. Je me suis bien amusée. Je ne connaissais pas Candide et j'en ai appris beaucoup.
 

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