GONZO - Gpsy Feelin

Les Gpsy Feelin ne sont pas des riders comme les autres, de nature plutôt sauvages, ils préfèrent se réfugier dans les montagnes et shaper des spots improbables pendant de longues heures. Ces gitans des neiges fuient les normes de l'industrie du ski pour laisser libre court à leur créativité et leur originalité. Un Gang de jeunes fous qui intriguent et fascinent à la fois : Leo Taillefer, Flo Bastien, PA Chedal, Julien Lange, Markus Eder, Tim Baud, Thomas Theberge, Guillaume Sbrava, Pierre Guyot, Arthur Girault, Romain Taillefer, Thibault Pomarat et Yann Barthelemy. Pour la sortie de leur film "GONZO", nous leur avons donné la parole pour découvrir le mode de vie et de pensée d'après Gpsy Feelin...

En gros Gpsy feelin c'est une idée qui nous rassemble tous dans un but commun "prendre du plaisir et donner du plaisir"

A Val d'Isère pour le Gpsy Day

- Rappelez-nous le sens du mot Gonzo, titre de votre dernier film...

Yann et Flo Bastien : Un soir j'étais chez moi en train de lutter contre l'ennui quotidien. Mon pote Del m'avait prêté son disque dur, je faisais défiler la liste sans fin de films quand un titre captura mon regard, "GONZO". Pensant trouver un exutoire pour ma libido, je me hâtais à double cliquer dessus ! A ma grande surprise je tombais sur un documentaire retraçant l'histoire d'un dénommé Hunter.S Thompson inventeur d’un style consistant en une enquête ultra subjective faite de récits à la première personne. Sa particularité est d'informer le lecteur sur la nature et l'intensité de faits quitte à largement déformer la réalité avec un caractère très imagé et sarcastique. Le travail de ce journaliste est l'inspiration du film, et celui-ci est un hommage a l'auteur aventurier et réactionnaire qui dédia sa vie et son œuvre au scandale, au choc et à la protestation avant de mettre fin à ses jours en février 2005.

L'idée derrière ce projet était d'avoir un regard critique sur notre vie, notre passion, ce qui compose le monde du ski, la nature de son économie, son culte et surtout sa réalité ou plutôt la notre.

"Good people stay young"

- Quels sont vos meilleurs et pires souvenirs sur le tournage de Gonzo ?

Yann : Les meilleurs souvenirs... C’est quand on voit arriver Leo (Taillefer) à 16h avec un smile jusqu’aux oreilles car il vient rider un spot qu’on a shappé pendant deux jours et sur lequel on a déjà shooté. Bien évidemment la réception est ravagée à cause des cratères que nous avons formé au fur et à mesure de nos replaques, mais pour Léo c’est le grand kiffe !

Les plus mauvais... c’est quand on shape toute une journée et que le lendemain à 9h il y a tous les gamins de l’ESF et leur moniteur qui sont en train de se mettre des têtes pieds 2 mètres derrière le kicker.


- D'où tirez-vous votre créativité : quelles sont vos influences pour le style, le montage, les histoires ?

Yann, Flo et Julien Lange : Pour ce qui est du style et des tricks de chacun, chaque rider à ses sources d’inspiration. C’est souvent le snowboard ou le skate. Par contre pour ce qui est du montage et des histoires même si on a tous notre mot à dire, le cerveau de la bande c’est Yann Barthelemy. C’est un peu notre Cortex à nous il veut conquérir le monde. Je crois que son enfance difficile dans le froid et la neige à écouter tout plein de musiques, regarder des films pas très catholiques ainsi que son rapport conflictuel avec l'ordre l’influencent pas mal. Sinon, il y aussi Jey Feburier un autre membre de l’association, c’est une sorte de ninja du montage vidéo il peut te brain-fuck en deux clics.

La Gpsy mobile de Léo Taillefer à l'Urban Plagne

- D'après vous, comment votre film Gonzo se démarque-t-il de ceux que nous avons vu cette année à l'IF3 ou sur le web ?

Yann et Flo : Je pense qu'il se démarque des autres films de ski car nous n’avons pas fait dans le stéréotype avec le traditionnel blabla du « best day ever » et du fameux « I’m so stoked ». On ne peut pas dire que ce soit une révolution pour le film de ski c’est clair, mais c’est un truc différent que l’on a pas l’habitude de voir avec un discours que l’on a pas habitude d’entendre.

- D'ailleurs quel est le film qui vous a le plus marqué à l'IF3 Europe ?
….

- Avec Gpsy feelin que voulez-vous amener au monde de la vidéo de ski ? Quel est votre ambition ?

Notre ambition c’est de continuer à faire ce qu’on fait, de rider ce qu’on aime rider en prenant toujours du plaisir et en passant de bons moments entre potes.... Mais en le faisant mieux aussi bien au niveau du ride que du filming et du montage. Dans un premier temps pour notre satisfaction personnelle mais aussi pour divertir les gens qui suivent ce que l'on fait et montrer à d’autres que notre sport ne se résument pas qu’aux compétitions et aux édits de park.

C'est parti pour le Gpsy Quizz...
- Quel est l'avenir du freeski d'après Gpsy Feelin ?

Flo : Je pense qu’il y a une sorte d’émulation qu’il n’y avait pas avant et qui est en train de devenir de plus en plus forte autour de la compétition, autant de la part des athlètes que des personnes qui s’intéressent au ski. Ça doit être l’olympisme qui fait ça. J’ai l’impression que ça excite les gens de deviner qui sera le nouveau super champion qui va les représenter lors des olympiades.

Julien : L’avenir est à nous, chacun choisit ce qu’il veut faire. Mais il faut rester original car l’avenir n’est pas si sombre. Il faut ouvrir plus grand les yeux quand on se balade, il y a des spots de partout, il suffit juste d’être créatif.

Spot en duo avec Julien Lange et Leo Taillefer

- Une journée en mode Gpsy Feelin, elle se déroule comment ?

Yann : Déjà il faut cramer sont forfait téléphonique pour parvenir à fixer un RDV. Après ça dépend si Leo n’a rien prévue de mieux il se peut même qu'il soit a l'heure, mais c’est rarement le cas. Souvent Cheuch (Pierre Antoine Chedal) est le premier sur le spot déjà en train de shaper et de ruminer quelques chiques. Après, Flo arrive il balance 2,3 raps avec Ju (Julien Lange) et vente les mérites de sa pelle grizzli ! La plupart du temps on parle de cul et une fois que le spot est prêt on shred ensemble et passons chacun notre tour derrière la caméra pendant que kanak nous regarde en buvant des graffen. Le point fort c'est quand on arrive a faire un truc pas trop dégueulasse, là on est contents.

- Qui est le plus "gitan" d'entre vous ?

Yann, Ju, Flo : Si par « gitan » tu veux dire marginal, c'est Leo. Il ferait même peur à des vrais gitans je pense, c'est pour ça que c'est notre pote d'ailleurs : il est unique. Quand Il skie, il slash tout le monde en poussant des cris d’animaux et en faisant des trucs bizarres, il lui est même déjà arrivé de gaper un groupe de débutants avec leur moniteur, il est vraiment flippant !

"Il slash tout le monde en poussant des cris d'animaux"

- La meilleure destination pour un Gpsy trip ?

Flo et Ju : Ce qui nous intéresse c’est de rider et d’importer nôtre style et notre créativité dans des endroits peu banales que les grosses boites de productions n’ont pas encore visité. On est déjà allé en Roumanie, en Bulgarie, au Liban c’est vraiment le genre de spots que l'on affectionne.

- Sinon, quels sont vos projets pour l'hiver à venir ?

Flo, Yann et Ju : Pour ce qui est des projets audiovisuels on prépare un film qui sortira à l’automne prochain, ce projet va représenter la plus grosse part de travail pour le crew durant cet hiver. Sinon on va continuer de divertir les gens qui suivent ce que l'on fait par le biais de podcasts qui sortiront le 15 de chaque mois et cela à partir de Décembre prochain.
Enfin on prépare également un troisième projet ou plutôt une sorte de collaboration mais on ne peut pas vous en dire plus pour le moment…

Pour ce qui est du coté événementiel on espère vous voir nombreux au Gpsy Day journée officielle des gitans de la glisse qui aura lieu en fin d’hiver à val d’isère on vous tiendra informé des dates. Sinon quelques soirées avec des projections de films et de podcasts auront lieu tout au long de l’hiver.

Spot improvisé ridé par Flo Bastien

- des remerciements ?

Nos amis et familles, toutes les personnes qui ont donné un coup de main sur le tournage de GONZO,tous les gens qui suivent ce qu’on fait qui regardent les podcasts et les films, toi pour nous avoir donner la parole, la STVI et l’office du tourisme de val d’Isère