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IF3 2010 Montréal

le palmares complet de l'IF3, vécu de l'intérieur...

article If3

4ème édition de l'IF3 à Montréal cette année, et c'était ma seconde participation en tant que juge, aux cotés du camarade JF Cusson et de Neil Sotirakopoulos.
Si l'on met de coté l'hébergement au Hilton, les filles, les pots de vins des producteurs et les substances, le statut de juge n'a pas que des avantages. Ainsi, passer 10h heures d'affilée devant un écran HD, aussi HD soit-il, puis 13 heures (13!) le lendemain peut lasser. C'est d'ailleurs à cela que l'on reconnait la qualité d'une sélection : le fait qu'on ne défonce pas le dit écran HD à coup de battes à mi parcours dans une tentative désespérée pour rejoindre le monde où le soleil brille, là juste dehors, si proche mais si loin. Nous avons survécu, les films étaient bons, la passion palpable, et le palmarès à l'avenant.

Ceci étant dit, certains choix, même parfaitement justifiées, ne se font pas sans un petit pincement au coeur, avec la conscience de ce que représente une victoire, ou une défaite, pour une société de production qui a investit toute son énergie et sa passion une année durant pour accoucher de son projet.  Et elles sont toutes dans ce cas là.
Ainsi, à l'échelle microcosmique du film de ski, la fin (provisoire) du règne de Poorboyz n'est pas une mince affaire, et nous ne doutons pas que la soirée d'hier aura eu pour eux, comme pour d'autres en leur temps, un goût amer. Après avoir obtenu la palme du meilleur film 3 années consécutives, et fait une razzia l'an passé avec le très bon Every Day Is A Saturday, Poorboyz repart cette année les mains presque vides de Montréal. Tabernacle.

Comment cela est -il donc possible, les juges sont-ils devenus fous, la fin du monde a-t-elle commencé avec quelques mois d'avance? .

Ben c'est pas bien compliqué, Matchstick, avec The Way I See It, nous a offert un bijou et ski et de divertissement, et au final un bien meilleur film. C'est comme ça et c'est tout comme dirait Travis, ou encore "c'est aussi con que ça" comme dirait Sergio, un ami portugais (je recommande d'ailleurs le quartier portugais de Montreal, très bon poulet!)
Drôle, rythmé, émouvant, intéressant, puissant, c'est de loin le meilleur Matchstick depuis des années et ce constat était hier soir partagé par toutes les personnes avec qui j'ai pu discuter (y compris Johnny Decesare d'ailleurs, Mr Poorboyz,  avant l'annonce des awards).
 Si je devais ne citer qu'un point pour illustrer mon propos, j'en choisirais trois :
- le magnifique segment, parfaitement mis en musique (c'est si important) d'Ingrid et de son frère Arne Backstrom, tragiquement disparu en fin de saison. Un hommage subtil, joyeux et touchant.
- le segment hilarant de Colby West. Slots Slots Slots, il faut le voir pour le croire.
- la session de kicker la plus incroyable filmée à ce jour, à Alyeska, avec Bobby Brown, son double de l'espace en deuxième essai et son triple un peu chelou (on peut raisonnablement considérer que celui de Sammy Carlson dans Revolver est "mieux"), brillamment épaulé par Russ Henshaw, Gus Kenworthy, Richard Permin et Colby.
- le niveau général monstrueux en big mountain, et le bon esprit l'accompagnant (qui a dit qu'il n'y avait que des hélicos et des motoneiges dans les films de MSP?).
Ah oui, ça fait 4.
Et au passage, MSP empoche également la palme du meilleur montage, avec notamment un éditing des sons ambiants parfait.

Les mains presque vides pour Revolver donc mais pas totalement car la persévérance a payé pour le plus élégant des vieux riders du festival, à savoir Julien Regnier. Armé de sa seule petite caméra embarquée (on ne cite pas de marques) et de son courage, il nous offre objectivement la séquence la plus esthétique du festival, et repart avec le Best Single Shot award qui va avec, en 3.6 transfert dans les spines d'Alaska. Rhaaaaaaaaaa.

Pour rester dans la Grosse Montagne, c'est à Dendrite Studio et son Out of The Shadows que nous avons décidé de remettre le prix du meilleur film Big Mountain. Il ne fait aucun doute que le film des canadiens de Whistler ne dispose pas des moyens d'un MSP, et n'offre pas forcément le condensé d'excellence pure de ce dernier, mais il transpire la passion et des segments comme celui de PY Leblanc prennent littéralement aux tripes et incitent à la réflexion. Notre sport, et les films qui les illustrent, ne doivent évidemment pas se limiter à la simple quête de performance (ce qui n'est d'ailleurs pas du tout le cas dans The Way I See It non plus)

L'autre grand gagnant de la soirée, c'est Level 1 et ses 5 awards pour Eye Trip: meilleur film de jib (surprise!), meilleur athlète avec Ahmet Dadali, super solide et complet, meilleure réalisation, meilleur teaser (le prix spécial Zapiks/skipass) et meilleur Rookie pour Parker White, qui coiffe sur le poteau un très impressionnant Clayton Vila (Network). Chapeau Mr Berman!

De son coté, la délégation française n'aura pas démérité. OVNI de la sélection, l'Invincibles de Laurent Jamet n'aura pas laissé indifférent et aura marqué par l'exceptionnelle qualité de sa réalisation et son choix d'emprunter une voie différente, qui aura sans doute un peu décontenancé le public de spécialistes de Montréal. Une très bonne surprise en tout cas pour nous autres du jury.
PVS reçoit pour la seconde année consécutive l'award du meilleur Effet Visuel pour son travail exceptionnel d'habillage dans le très bon Punch Line, alors qu'ils peuvent aussi s'enorgueillir d'avoir sans doute découvert le talent féminin de ces prochains années. Le segment de Kelly Sildaru , 8 ans, aura fait hurler la salle de projection, tant son niveau est impressionnant. Faute de catégorie adaptée, Kelly n'est pas récompensée par un award mais elle rentre déjà dans l'histoire!

Parlant d'histoire, comment ne pas rester bouche bée et l'oeil humide face à celle de Tanner Hall. Eric Iberg a réussi pour son ami de toujours un véritable tour de force, bien loin des poncifshagiographiques du genre (vas y jeune, c'est le moment d'apprendre un nouveau mot, voire deux). Like A Lion est une claque, une plongée sans concession dans la vie de Tanner, ses hauts mais surtout ses bas, avec notamment la disparition tragique de CR Johnson ou encore sa gestion des blessures. Bref, ça ne se raconte pas, ça se regarde, pour comprendre un peu mieux ce rider exceptionnel et mettre pas mal de choses en pespective. Petite contribution de notre part à l'histoire aussi, puisque l'on retrouve dans le film l'interview qui avait fait couler tant d'encre lors du Linecatcher cet hiver.
C'est logiquement donc que Like a Lion remporte la palme du meilleur documentaire, malgré la concurrence féroce du splendide Asadi Freedom, mon coup de coeur personnel sur ce festival. Un très très beau travail sur le ski au Kashmir, et sa scène locale, qui remporte dans la catégorie Amateurs les prix de la meilleure réalisation et du meilleur montage. Rien que ça…
Toujours dans la catégorie Amateurs, c'est Network de Stept Productions qui remporte la palme pour le très beau boulot effectué par Nick Martini et sa bande.

Malgré un Say My Name esthétisant mais impersonnel au possible (oui, ce n'est pas exactement un compliment) et dans lequel personne ne prononce une seule fois son nom, Grette Elliassen remporte l'award de la meilleure skieuse, affichant les qualités nécessaires dans tous les compartiments du jeu.

C'est avec l'intervention touchante et "inspirante" de Riley Poor à la remise des Awards que s'est conclu cette très belle édition.
Allez, à l'année prochaine l'IF3euh non, à dans deux semaines, à Annecy!!! C'est pas pour faire de la retape, mais le succès de cette première édition européenne dépendra aussi de vous, alors venez nombreux! (et nombreuses).

portfolio

Tanner Hall et Felix Rioux

Photo Guillaume Lahure

JP Auclair et Julien, avant.

Photo Guillaume Lahure

après

Photo Guillaume Lahure

concentration

Photo Guillaume Lahure

Le cinéma

Photo Guillaume Lahure

le crew Poorboyz

Photo Guillaume Lahure

IF3 2010 Montréal

Photo Guillaume Lahure

IF3 2010 Montréal

Photo Guillaume Lahure

Jeff Schmuck superstar

Photo Guillaume Lahure

IF3 2010 Montréal

Photo Guillaume Lahure

Riley

Photo Guillaume Lahure

Julien va chercher son prix

Photo Guillaume Lahure

All Star, une passante, et Sean Petit

Photo Guillaume Lahure

14 Commentaires

G TGR n'était pas présent (de leur fait) mais sera à Annecy
 

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armadaman Vraiment cool l'article G! Sinon j'ai hate de voir Like a Lion et Eye Trip dont le teaser me fait encore pleurer après des dizaines de vues.
 

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grediN ouahhh !! le fait de lire les descriptions de certains segments me font déjà baver :F bon ben ya plus qu'à wait les sorties en france :) content pour MSP pour ma part
 

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Manfried J'aime beaucoup !!
On se met bien a la place du journaliste bravo !!
Et c'est vraiment bien résumer :)
 

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nad02 Vraiment cool pour MSP !! (j'ai pas compris pourquoi le teaser était si critiqué sur skipass et zapiks!)

Hâte de le voir, tout comme "Like a Lion" !
 

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Tikayt Je suis déçu pour PBP car il se sont vraiment appliquer niveau teaser.. EN revanche j'ai VRAIMENT hate de voir "the way it is"
 

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