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Red Bull Linecatcher (vidéo)

Reportage complet sur la première édition de cet event freestyle backcountry novateur.

article La plagne

13 riders. Pas de chance. Le premier jour de ce contest novateur (10 kickers construits dans une face vierge et non skiées par les compétiteurs) sera plutôt laborieux à cause de la météo volage. Franck Raymond, dans un grand élan de générosité, décide de se blesser au genou sur le step up pour faire revenir le nombre de participants à 12. Le second jour, la course se déroule finalement, sur un seul run au lieu de deux, pour consacrer Anthony Boronowsky, devant JP Auclair et Rich Permin.


1ère Edition du Red Bull LINE CATCHER

Mais revenons au day 1. La fenêtre météo prévue s'ouvre vers midi, l'épais brouillard vissé sur les sommets depuis le matin se lève enfin et libère la face du Bécoin. L'organisation s'active pour profiter de cette parenthèse : l'hélico décolle, les riders montent au sommet à pied, les arches de départ sont levées sur la crête et le premier coureur s'élance dans cette face inconnue (une seule reconnaissance à pied des kickers a été permise trois jours avant la course) : Rich' Permin. Plein d'enthousiame sur le premier virage, il déchante vite et lève le pied au vu de la neige incroyablement changeante.
Sur son premier kicker, Rich laisse deux tranchées profondes à la place de ses skis. Impressionnant. Le skieur suivant atterit à un mètre de Rich sur de la neige dure. Imprévisible. Les skieurs retiennent les chevaux, skient sur des oeufs, échaudés. La visibilité n'est pas idéale. Les skieurs posés sur la crête patientent au froid. Les nuages jouent avec les nerfs, montent, descendent, se dissipent, remontent en face sud et dégoulinent en face nord (où se déroule la compétition). Les conversations radio entre les riders au sommet, les organisateurs en bas et les juges analysent les conditions : "pas de visi", "nous, on voit pas grand chose", "la lumière est flat, c'est trop dangereux", "si on peut pas envoyer un hélico de secours dans la face, on ne court pas".

Ce n'est pas d'une fenêtre dont avaient besoin les organisateurs, mais d'une baie vitrée. Dino Raffault, en charge du Speed Flying pro et de la Freeride de Tignes, était au manettes opérationnelles. Annule, annule pas ? On sent tout ce qui se joue dans ces minutes délicates, à la radio, au téléphone, entre les riders du sommet qui ont envie d'en découdre, car "les places sont chères sur ce genre d'event", dixit Fabien Maierhofer, les organisateurs et Red Bull qui ont investi et installé le dispositif, le travail de deux semaines pour l'équipe de Ju Régnier pour construire dix kickers, la sécurité des riders et l'envie de tenter quand même parce que tout est là... Et que la météo est pourrie pour le reste de la semaine : si ça ne court pas aujourd'hui, ça ne court pas du tout. Encore trois skieurs qui descendent... Finalement on remballe tout. Tout le crew se retrouve au restaurant à La Roche, un brin frustré. Dino annonce une seconde fenêtre demain matin entre 8h30 et 10h. La nuit est étoilée...

Le lendemain les conditions météo sont bien meilleures (pas la neige). Tôt sans public et sans soleil dans la face : chacun peut envoyer son run et les riders peuvent concourir sur un pied d'égalité. L'affaire est pliée en une heure, le vent empêchant l'hélico de remonter les skieurs pour le deuxième run. "Ce n'est pas du slopestyle, les grabs ne sont pas là, mais on ne peut pas leur en vouloir, c'est la première qu'il rident la face, c'est leur premier saut ! C'est incroyable de pouvoir performer sur quatre sauts d'affilé, avoir les cuisses pour tenir jusqu'en bas, jusqu'au dernier step up", analyse Julien Régnier. On a remarqué le bio 7 de Bene Mayr, l'Allemand, la smoothitude incroyable de JP Auclair, la vitesse hallucinante de Rich Permin dans le couloir, "vu que je fais le Freeride World Tour, j'ai appris pas mal de choses que j'ai essayé de combiner ici. Je suis moins propre que certains, mais j'ai voulu rider vite, droit dans le couloir, prendre le kick, je voulais que ce soit fluide, je suis content. Le concept déchire", explique-t-il.

Le sourire est revenu, le contest a finalement donné toute la mesure de son potentiel. L'idée est excellente, novatrice, mais les conditions n'ont pas permis d'en exploiter toute la richesse. "Pour nous, ça toujours été un rêve d'avoir des sauts shapés au milieu des lignes sans qu'il y a de traces. Normalement on n'en fait qu'un seul à la fois, ça prend des jours, (et il n'y a que le take off et le landing), on ne trouve jamais ça dans la vraie vie !", estime JP Auclair. C'est un apéritif que les organisateurs et les skieurs nous ont servit. Un avant-goût prometteur...

Texte et photos (sauf mentions) : Guillaume Desmurs

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Julien Régnier à la cérémonie de remise des dossards (©Stef Candé/RedBullPhotofiles).

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On est où là ?

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JP Auclair et Chris Booth dans une variante du Kendama.

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Matti Imbert teste le flex de ses Amplid avant la course.

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Montée dans le brouillard le premier jour... dubitatifs...

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La face du Bécoin.

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La face du Bécoin et le village promotionnel (©Vianney Tisseau/RedBullPhotofiles).

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Rich Permin en train d'accéder au sommet de la face (©Vianney Tisseau/RedBullPhotofiles).

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La table des juges.

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Red Bull Linecatcher (vidéo)

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JP Auclair (©Vianney Tisseau/RedBullPhotofiles).

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Rich Permin droppe dans la face (©Elina Sirparanta/RedBullPhotofiles).

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Anthony Boronowsky (©Elina Sirparanta/RedBullPhotofiles).

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JP Auclair (©Stef Candé/RedBullPhotofiles).

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Dim Charrière, wild card, dossard 13, entre les Diablerets et Biarritz.

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Chris Booth et Anthony Boronowsky (à droite) après la course.

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JP Auclair, Anthony Boronowsky et Lolo Favre.

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Les juges au boulot.

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15 Commentaires

ptite trace Moi qui me prenait pour un cador à descendre dans les couloirs du bécoin et à droper une barre de 2 mètres au milieu. Je m'aperçois que je suis un gros baltringue... Chapeau aux riders car la face est vraiment engagée.
 

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Skyppy. Jme demandais de quoi était vraiment capable Boronowsky, et ben voila, jolie perf :)
Encore un super concept en tout cas. J'espère qu'on en vera de plus en plus...
 

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tan73 énorme l'event , franchement le concept déchire grave , la face elle démonte , chapeau au riders !!!
Et vivement la deuxieme édition ! toujours à La Plagne j'espère !
j'y était et j'y serais !
PullUp RedBull and La Plagne !
 

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Fitzgerald Franchement l'idée est énorme et le plateau fait rêver, c'est vraiment un event à ne pas manquer l'an prochain! Super concept!
 

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