Dr Matos : le shape des skis

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Dr Matos : le shape des skis

tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Shape sans jamais oser le demander

article Actu matos
Nouvelle rubrique cette saison sur skipass, le Docteur Matos se propose de vous expliquer tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la technologie de vos jouets préférés sans jamais oser le demander. Attention : cet article comporte beaucoup de mots.


Pour ce premier article, nous avons décidé de nous pencher sur le vaste sujet du Shape des skis, et plus précisément des skis de Freeride et assimilés.
Flex, Taille, Poids, Sidecut, Dual Radius, Rocker,  Powder Rocker , Light Rocker , Early-Rise, Rocker Twin-Tip, Full Reverse Camber : sortons ensemble notre machette pour nous y retrouver dans cette jungle terminologique, et essayons de comprendre l'impact de tout ça sur ce qui compte vraiment : le comportement du ski sur la neige.

D'abord un peu d'histoire

Avant on skiait sur des skis (à peu près) droits : la vie était simple. Ensuite sont arrivés les skis paraboliques, plus petits avec leur taille de guêpe qui permettait de tourner facilement en penchant le ski sur la carre et en appuyant dessus. Mais ce n'était que le début d'un bouleversement en profondeur de la façon même de concevoir les skis et de les skier.

Commençons par la première caractéristique, le cambre : il s’agit de la forme du ski vu de côté. Les skis droits et les skis paraboliques avaient en commun ce qu’on appelle un cambre classique

Dr Matos : le shape des skis

Cette forme de ski (ici avec une spatule arrière, mais aussi sans comme pour la plupart des skis de piste) permet d’avoir une bonne accroche sur la neige dure. Presque toute la surface du ski hormis la spatule est en contact avec la neige. 
Puis les fabricants ont voulu fabriquer des skis plus adaptés à la neige poudreuse et au hors-piste en général. Il fallait augmenter la portance des skis pour s'enfoncer moins, ils ont donc augmenté leur surface en les élargissant : les skis avaient le même cambre mais faisaient 85, 90, voire 100mm et plus au patin.  
Exemple le Rossignol B-squad, une sorte de ski de géant de 104mm au patin :
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Et un jour un mec a eu une idée lumineuse : s’inspirer des skis nautiques pour fabriquer une paire de skis uniquement destinés à la poudreuse, les Spatula de Volant. Il s’appelait Shane McConkey et il poussa l’idée jusqu’à essayer de vrais skis nautiques dans une grande face de l’Alaska, image que l’on retrouve dans le fameux Focused de MSP. Il s’agissait du premier ski avec un cambre inversé et des lignes de côtes inversées, en forme de banane comme les skis nautiques et plus large au patin qu’aux extrémités.
Shane avec les skis nautiques en Alaska (photos tirées de Focused, Matchstick Productions) : 

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Shane avec le Spatula à gauche et les Stingers, les skis nautiques à droite : « Oh, they look like water-skis ! » « Yeah, that’s where the idea came from ! »


Tout le monde comprit alors qu’il fallait considérer la neige poudreuse complètement différemment de la neige damée. Elargir les skis ne suffisait pas, il fallait revoir leur forme entière.
C’est ainsi qu’une fois chez K2 Shane développa son célèbre pro-model, le Pontoon. Un vrai ski exclusivement destiné à la poudreuse en cambre inversé, encore plus gros que le Spatula :

Dr Matos : le shape des skis
De nombreuses marques entreprirent alors de créer leurs propres skis « fats », avec différents shapes, des plus polyvalents aux plus exclusifs. 
La grosse tendance a d’abord été à l’élargissement à outrance des skis en même temps qu’une inversion des cambres et/ou l’apparition de rockers (déroulé de spatule) assez gros sur la plupart des modèles, en partie par effet de mode mais aussi parce que tout le monde tatônnait à cette époque. On s’est rendu compte que ces skis étaient souvent trop exclusifs pour un seul type de conditions, la poudreuse, et qu’ils étaient moins agréables à skier dans les autres conditions de neige, surtout la neige dure. Voire carrément inskiables…

Certains modèles étaient également exclusifs en terme de niveau des skieurs : plutôt grands et rigides, ils nécessitaient une grosse condition physique et un bon niveau technique pour être skiés. 
Depuis quelques hivers, les marques reviennent vers des shapes plus accessibles à tout le monde, en jouant sur les quantités de cambre classique et de rockers pour faire des skis moins exclusifs tout en restant performants.
Ces derniers étant devenus très maniables en poudreuse mais ne nécessitant pas autant de technique et physique que leurs prédécesseurs , ils ont permis l’accès au hors-piste plus facilement à de nombreuses personnes.

Exemple, l'Automatic d'Atomic :
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Avant de rentrer plus en détail, il convient de spécifier tout de suite une chose : quand on parle de hors-piste, beaucoup de gens pensent à une belle pente de poudreuse fraîche. Cependant, dans la catégorie hors-piste rentrent également tous les autres styles de neiges : trafollée, très trafollée, croûtée, cartonnée, dure, champ de bosse, etc. Certains skis spécifiques pour la poudreuse sont bien moins performants dans ces neiges là à cause de leur shape, nous allons voir pourquoi.


Différentes caractéristiques


Les lignes de côtes

Les lignes de côtes (sidecut en anglais) sont les 3 points qui permettent de déterminer la largeur du ski : un en spatule, un au patin, un au talon.
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Ces 3 points donnent une première forme globale pour le ski, et notamment sa « taille de guèpe » pour les skis paraboliques. Cette forme détermine le rayon du ski, c’est-à-dire la taille du rayon du cercle que dessine son côté.
Ils déterminent également la surface du ski (à quelques détails près au niveau des spatules). Cette surface, parfois quantifiée dans certaines descriptions de marques, représente le potentiel du ski à rester en surface dans une neige poudreuse. C’est pour cette raison que les fabricants ont élargi les skis pour la pratique du hors piste : plus de portance, donc le ski s’enfonce moins et devient plus maniable vu qu’il reste en surface, la spatule déjauge mieux.
Sur une neige plus dure (piste, hors-piste béton, tracé, etc.), la largeur rend la conduite moins facile qu’avec les skis classiques : le passage d’une carre à l’autre est plus long et lors d’un virage l’effet de « bras de levier » est plus important. Plus un ski est large, plus il est délicat à manœuvrer sur la neige dure. 
Dans les skis les plus exclusifs pour la poudreuse, on trouve les skis aux lignes de côtes inversées : le patin est la zone la plus large. En général ces skis ne sont pas totalement inversés, ils gardent une petite partie sous le pieds avec un léger sidecut classique (de manière à ne pas être totalement inskiable sur un passage en neige dure), ce qui fait que les skis ont 5 lignes de côtes, comme le Armada ARG La Gorda, 125-135-133-134-120  :
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Ou le Oda de Skevik (110-135-132-134-100, 185cm) :
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Le rayon


Il est déterminé par la forme du côté du ski. Il s’agit du rayon du cercle que ce dernier dessine. Plus il y a d’écart entre le patin et les extrémités, plus le rayon est court. A l’inverse moins l’effet parabolique est prononcé, plus le rayon est grand :
Le rayon est important pour le comportement du ski sur la neige dure. Il détermine son accroche ainsi que la facilité pour le skieur à le faire tourner. Plus le rayon est court, plus ce sera facile de faire un virage en mettant le ski sur la carre. Si le rayon est plus grand, il va falloir appuyer plus fort sur le ski pour le forcer à se plier dans l’axe du virage voulu.
Bon là on touche à la technique du virage sur piste, mais c’est juste pour en comprendre l’intérêt :
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En ce qui concerne les skis pour le hors-piste, le rayon est surtout important pour ceux qui cherchent un ski polyvalent qui ne sera pas trop difficile à tourner sur piste. En soi le rayon n’est pas important pour le comportement du ski en poudreuse, au contraire puisque les skis les plus maniables dans cette neige sont en lignes de côtes inversées : le rayon n’existe plus (il y avait d'ailleurs marqué rayon : infini sur les premiers ARG). Il est intéressant dès qu’on sait que le ski ne touchera pas exclusivement que de la poudreuse.


Le shape


Quand on parle de shape, il s’agit de la forme entière du ski (les côtes et le rayon en font donc partie), mais on parle souvent en ce terme du cambre et des spatules. 
Il y a 3 catégories de cambres :
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Le classique l’on a vu au début 
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Le cambre plat, à l'exception ici des rockers avant et arrière
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Et le cambre inversé (Full Reverse chez les anglais), à l’opposé donc du cambre classique



Plus un ski a de cambre classique, plus il aura de l’accroche sur la neige dure car tout le ski excepté la spatule est en contact avec la neige, et cette forme fait qu'il transmet mieux l'appui du skieur. 
En revanche un ski à cambre plat ou inversé aura un meilleur comportement en poudreuse, il permettra de déjauger et pivoter plus facilement. Cependant lorsque l'on perd en cambre classique et qu'on s'approche du cambre plat voire inversé, on perd aussi en accroche sur la neige dure car sa surface de contact avec la neige est minimale, il y est donc très peu efficace, voire inskiable pour les skis à lignes de côtes inversées. 

Les rockers/les spatules/déroulés de spatules


Le déroulé progressif de spatule, ou rocker en anglais, est l’inversion du profil sur l’avant du ski avant la spatule. Par spatule on entend la toute dernière partie qui se relève sur un ski normal. Cette dernière peut parfois totalement disparaître lorsque le rocker fait office de spatule, il est donc parfois difficile de dissocier rocker et spatule, cela dépend directement de la façon dont le ski a été conçu.
En clair, sur un ski à rocker posé à plat, l’avant se relève plus tôt que sur un ski normal :
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Il y a de nombreux types de rockers différents, mais globalement leurs avantages principaux sont :
-Une augmentation de la facilité à faire sortir la spatule de la neige et à faire pivoter le ski en poudreuse,
-Un pivotement facilité dans tous les types de terrains et de neige grâce à la réduction de la surface en contact avec la neige (moins d’accroche),
-Un meilleur amorti des variations du terrain.

Spatule classique :
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Quelques rockers du plus gros au plus petit :
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Il est difficile d’établir des caractéristiques générales précises pour les rockers car chaque marque a sa propre manière de dessiner, fabriquer et mesurer les skis. De plus, celui-ci se confond souvent avec la spatule.
On retrouve tout de même quelques généralités : la longueur du rocker et sa « hauteur » en millimètres :
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Les fabricants actuels jouent énormément sur les différentes formes de rockers, leur taille, leur hauteur et surtout leur proportion par rapport au reste du ski, particulièrement le ratio entre la partie en cambre classique et la partie rocker pour obtenir des skis qui soient les plus performants dans le plus de conditions et de terrains.
Le rocker diminue la surface en contact avec la neige mais on s’est rendu compte qu’il pouvait rester performant sur la piste et la neige dure car lors du virage quand le ski vient sur la carre il vient également au contact du sol, et en plus il est dans l’axe de la forme du ski lors du virage (cette forme de spatule a même été développée sur des skis de course).
Schéma de l'augmentation de la carre en contact avec la neige lors d'un virage :
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À l’arrière 


La spatule arrière : elle sert sur les skis de freestyle à ratterir en switch d’une figure, ou simplement skier en arrière. Le rocker arrière a la même forme qu’un rocker avant, mais sur le tail du ski. Il sert principalement à deux choses :
- Ratterir en arrière de figures et permettre de skier en switch en poudreuse,
- Augmenter le pivotement du ski en poudreuse.
Cependant il oblige à skier plus centré et équilibré qu’un ski sans rocker arrière car le ski va « cabrer » si on se retrouve en déséquilibre arrière (défaut classique en hors-piste ou qui arrive aussi lors de réceptions de sauts). 

Le talon plat :
plutôt typique des skis orientés freeride, derby ou bourrins en général, le talon plat est plutôt rigide et permet d’avoir un ski costaud avec une meilleure accroche (extension jusqu’au bout du ski du contact ski/neige) et sur lequel on sait qu’on peut s’appuyer si jamais on se déséquilibre sur l’arrière. C’est la forme originale des skis de freeride, inspirée de l’alpin.  

Le Early-Rise :
terme popularisé par Salomon sur ses dernières gammes, le early-rise désigne un mix entre un rocker arrière et un talon plat : moins relevé et plus rigide que le rocker arrière, il bénéfice des avantages de chacun (meilleur pivotement mais conserve une bonne accroche) :
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Plus on augmente la taille des rockers, plus le cambre classique disparaît et c’est ainsi qu’on obtient des skis à cambre plat voire inversé (ici le ThrowDown 110 en cambre plat et double rocker) :
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La taille 


La taille des skis de freeride, backcountry et hors-piste est généralement plus grande que celle des skis de pistes : un ski plus grand a plus de surfance portante en poudreuse, et donc s’enfoncera moins, ainsi que plus de stabilité à grande vitesse et dans des terrains accidentés. Cependant un grand ski demande un meilleur niveau technique et une bonne condition physique pour être manié, et il peut être moins pratique en forêt.
L’arrivée des rockers a accentué encore l’effet « grandes tailles » car comme ces derniers diminuent la surface en contact avec la neige, un ski avec rocker sera plus grand que son équivalent sans rocker (à même surface de contact) :
Dr Matos : le shape des skis
En rouge la spatule d'un ski classique et en orange une spatule avec un rocker, pour une même longueur de ski en contact avec la neige le ski à rocker est plus grand. 
La taille de vos skis à choisir dépendra donc de votre propre taille, de votre niveau technique, de votre programme et de leur shape.

Le flex


Le flex des skis est leur rigidité. Un ski plus rigide a une meilleure accroche mais demande un meilleur niveau technique et sera plus physique à skier. A l’inverse un ski plus souple sera plus ludique, plus joueur, plus facile à emmener mais moins performant à haute vitesse ou sur des terrains accidentés. Le flex va jouer énormément sur le caractère du ski, le rendre plus ludique et accessible pour un ski souple ou à l'inverse beaucoup plus exigeant pour un ski raide.
Il n’y a pas de données chiffrées ou de technique pour le calculer, il faut donc aller tâter les skis en magasin et surtout en essayer différentes sortes pour trouver ce qui nous correspond le mieux. Le flex n’est pas forcément uniforme, il peut varier en spatule, au patin et au talon. Il est l’ultime suspens lorsque l’on acquiert une paire de skis si on ne l'a pas eue en main.

Le poids


Le poids des skis est important pour tous ceux qui envisagent un usage de randonnée, recherchent la maniabilité, ne veulent pas se fatiguer en portant leur matos jusqu'au bar...
Plus qu'un choix délibéré, il est avant tout la résultante des choix de shape exprimés précédemment et dépend des matières utilisées lors de la fabrication. Tout d’abord les noyaux, essentiellement en bois actuellement : les différents bois ont différentes propriétés, certains sont plus légers. 
On s'éloigne donc du sujet initial : nous aurons l'occasion d'en reparler prochainement.

En conclusion


Avant de choisir une paire de skis, il va falloir réfléchir à son programme précis : hors-piste, all-mountain, poudreuse, freeride, derby, backcountry, etc. Si on possède une ou plusieurs autres paires, il faut faire attention à ne pas choisir des paires qui se ressemblent trop, autant prendre des paires différentes qui couvriront ainsi plus de conditions de neige.
En fonction de ce programme, on va s’orienter vers une certaine forme de ski grâce aux différentes fonctions des caractéristiques que l’on a listé précédemment. Le programme du ski est essentiel car les deux grandes pratiques "alpines" que sont la piste et le hors-piste* mènent à des formes de skis opposées : plus on va vers l'une, moins le ski sera efficace de l'autre. Les marques jouent avec cet équilibre pour proposer des modèles orientés vers une pratique précise ou alors un compromis entre plusieurs avec un shape plus polyvalent.
Comment font les marques pour choisir un shape plutôt qu'une autre ou bien les composants qu'ils vont utiliser ? (qui vont eux aussi grandement influer sur le comportement de vos lattes), ce sera pour d'autres articles, vous avez déjà bien assez lu pour cette semaine ! 
 non, le freestyle n'est pas mort, et nous n'oublions pas sa contribution essentielle au sport avec cette facétieuse deuxième spatule. Nous avons simplement pris le parti aujourd'hui de réduire le champ de l'analyse au freeride, le domaine le plus varié sur ces questions de Shape.

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Photo Jonathan Mourglia
La cave de l'auteur de l'article (et de ses potes)
17 commentaires - Laissez votre commentaire
  • Un Gary Wayne ça aurait eu de la gueule là au milieu ! Mais on a presque mieux : c'est un vrai...
  • Superbe collection ! J'aperçois l'AK Rocket qui m'a fait rêver étant gamin, c'était LE ski...
  • Oui effectivement c'est une des raisons pour lesquelles le sidecut inversé est plus efficace et...
  • ...

8 Commentaires

fredbzh Vraiment un très bon résumé. Belle synthèse de ce qu'il faut savoir pour mieux comprendre les lattes!
 

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Lys Article intéressant et pédagogique (à lire avec une bonne tisane ;))
 

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chamaco32 Bravo!!! Cet article est vraiment top!
Entendu Aux Vieux Campeur à TOULOUSE il y a 2 semaines, dixit un vendeur à un client: "Prends des BLACK CROWS Freebird, car avec leur rayon court ils seront plus maniables dans les sapins les jours de peuf". Il me semblait que c'était une connerie, mais maintenant j'en suis sûr...
 

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A_For_Alex Super article !
C'est parfait pour bien connaître les bases et pour orienter le choix d'une paire de lattes ;)
 

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Brice Eymery Bonjour,
Pouvez-vous SVP m'expliquer la différence entre : hors-piste, poudreuse, freeride et backcountry?
 

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