[Tests Privés] Ortovox Swisswool Andermatt 2L

J'attendais avec impatience ton topic

Le look me plait beaucoup sur tes premières photos.
Par contre, à te lire j'ai peur d'avoir super chaud avec. Ceci dit, si les chiffres concernant sa respirabilité sont vrais, il y a peu de risque de rester longtemps trempé et de se refroidir par la suite.

la chaleur reste subjective donc bon.. J'ai souvent chaud donc je ne suis pas vraiment un exemple pour ce critère.

A titre comparatif, une de mes potes mettrait une doudoune à coup sûr en dessous alors que je parle d'être en t-shirt.

En tant que bon hamster je vais tester au plus froids comme le demande notre ami anor@k et je te redis !

Concernant la respirabilité, je ne suis pas non plus super super convaincu, une fois les aérations ouvertes on est bien mais sinon je suis pas super sec là dessous. Typiquement, lorsque je mets mon portable dans la poche intérieur, il est trempé, donc je le mets dans une poche externe (l'anena dirait de le mettre dans le sac je sais maaaaiiis boooon)

Non, mais ne te mets pas en danger ! ça va craindre semaine prochaine !!!

PS: je sais pourquoi, je n'ai pas postulé ; déjà, tu te les cailles et en plus tu dois faire un compte-rendu

Tu dis très bien que la chaleur reste un critère subjectif et c'est bien vrai mais quel est ton ressenti quand ça commence à condenser et que l'isolation devient humide. As tu toujours aussi chaud ? Par rapport à ta veste norronna ? C'est normalement l'intérêt de la laine.
J'ai pris quelques douches samedi dernier, on ne peut pas anticiper la limite pluie neige...j'ai des gants Ortovox. La membrane n'a pas tenu bien longtemps comparé aux BD de ma conjointe avec membrane Gore-tex. Par contre, hormis le fait d'avoir un parpaing au bout de chaque main, j'ai effectivement ressenti un apport de chaleur (bon quand il pleut, il fait pas non plus un froid polaire).
Après je ne te demande pas de te mettre sous la douche avec la veste et de sortir lundi ou mardi avec...

Excellentes questions, ce n’est pas facile à répondre de façon claire car ça ne l’ai pas encore très bien structuré dans ma tête vis-à-vis du ressenti mais voilà comment je vois les choses 'à chaud' :



L’isolation thermique de l'Andermatt avec le milieu extérieur est vraiment intéressante, je n’ai effectivement jamais eu cette sensation de subir les conditions extérieures (vent, neige, humidité, pour contextualiser mes propos j'ai actuellement eu l’occasion de la tester dans le blizzard/le grésille/la neige fondue et le vent très fort avec des variations de températures entre -15°c à 5°c.

La sensation est proche d’une hardshell doublée d’une doudoune légère, ce qui n’est pas vraiment étonnant car c’est clairement ce 2 en 1 qui est proposé avec cette veste, on retourne sur une veste de construction plus classique sans pour autant être non technique (on fait souvent l'amalgame en parlant de hardshell technique car légère et don la fonction reste uniquement d'être étanche et deperlante) .



Cette constante sensation de chaleur « emprisonnée » dedans est réellement inchangée lorsque les bourrasques de vent se lèvent pour te saisir comme il se doit habituellement. Je profite très souvent des larges aérations sans filets allant du coude au milieu du flanc pour refroidir le moteur et les refermes lorsque le vent et la neige me rappellent à l’ordre, dans ces conditions je me trempe aussi comme un débile je l'avoue..


Pour appuyer l’illustration du téléphone mouillé dans la poche intérieure, à -10°c à la fin d’un run sans ouvrir les aérations, si je retire la veste ça fume un peu comme lorsqu’on enlève les shoes de ski en fin de journée. Donc j'en ai fait la déduction que c'est de la condensation due à mon propre corps bien isolé et non la veste qui est trempée car celle-ci est constamment sèche en dehors.

En comparaison thermique et de respirabilité avec la Norrona, si je me retrouve humide dessous et que le vent se lève avec le soleil qui se couche, je peux effectivement me refroidir tant aux niveaux des bras que du buste au point de devoir rajouter une couche. Chose qui n’est pas le cas avec celle-là. J’ai quand même la sensation de mieux respirer dans la Narvik, ce qui est peut-être une sensation biaisée par le fait que j’ai pris l’habitude d’avoir une hardshell ‘fine’ contrairement à l’Andermatt qui est plus une veste épaisse plus avec une couche chaude intégrée, je ne suis pas encore assez objectif sur ce point et je reviendrai dessus plus tard avec plus de détails sur mon ressenti.


Autant dire qu’il n’y a pas vraiment de magie dans les deux cas : on se trouve avec une veste doublée d’un côté avec l’Andermatt et une veste sans réelle doublure (simple couche polaire très fine pour la forme) de l’autre avec la Narvik. Donc lorsque je mets la Narvik je mets une couche de plus (Norrona Warm2 Polartec) que je ne mets pas lorsque j’ai l’Andermatt dans les conditions équivalentes.

Avec l’Andermatt je me retrouve donc dans une configuration plus légère pour un apport thermique similaire à l’ensemble Narvik + Warm2 Polartec.


Je pense donc que son utilisation n’est plus adaptée dans des conditions printanières pour ma part mais quelqu’un de plus sensible au froids peut l’utiliser de façon confortable tout au long de la saison avec une bonne assurance d’être au chaud et de pouvoir faire face aux « grands froids » que l’on peut rencontrer des fois au ski.

Mercredi je me lance dans du -15°C jusqu'à -20°C suivant les prévisions pour le grand bonheur d’anor@k le tortionnaire d’hamster.



Pour le côté pluie, je n’ai pas encore eu le ‘plaisir’ de me prendre une saucée avec mais je te posterai des photos du test de déperlance que j’ai mené hier (en mettant des gouttes d’eau sur le tissu pendant une bonne heure et voir si ça s’imbibe) et les résultats sont assez conformes aux attentes qu’on peut avoir de cette veste : ça ne boit presque pas (ou même pas du tout, ça déforme un peu le tissu) et ça sèche instantanément.



J’ai fait deux trois sessions avec énormément de neige fraiche ou humide et encore une fois j’étais plus mouillé dedans que dehors mais j’étais au chaud et confort !

Sauf pour les bras la première fois avec les manches qui m’ont fait le sale coup de remonter dû aux manchons trop larges et sans ergo pour le pouce ;

contrairement à ceux de ma Narvik qui sont bien ajustés et longs, ils tiennent bien le bras et ne nécessitent même pas d’y mettre le pouce pour empêcher la manche de remonter en cas de chute.


J'ai déjà posté les tests de l'ensemble Narvik si tu veux mieux cibler mon ressenti et mon point de départ de comparaison. Je suis conscient que ma vision reste très subjective pour le moment et c'est intéressant que tu me poses ce genre de question car j'y réfléchirai plus ce week-end en skiant du coup =)

Si j'ai répondu à côté de la plaque n'hésite pas à me reprendre, j'ai écris un pavé sans me relire..

Merci pour toutes ces infos en tout cas
Le plus important à mon sens c'est d'avoir cet apport thermique sans ressentir cette sensation désagréable du froid au repos.
Normalement si tout va bien, demain j'essaie le modèle commandé.

Merci, ton retour est intéressant.
Je ne me dirigerai pas vers ce genre de produits car je préfère opter pour une membrane (hardshell ou 3 couches) sans isolation afin de gagner en polyvalence sur toute la saison et de gérer les couches dessous. Je suis pas frileux donc je n'ai pas forcément besoin d'un gros apport thermique comparé à d'autres personnes. Par contre, j'ai besoin de respirabilité. Certaines marques commencent à proposer des doudounes en laine mérinos (icebreaker par exemple). J'ai discuté avec le représentant d'Ortovox lors du high five festival et l'achat des gants m'a convaincu sur l'apport thermique de la laine humide contrairement à du duvet ou du synthétique. Mais ca ne reste que des gants et le fait d'avoir une ou des confirmations pour le haut renforce nt ce sentiment

Heureux possesseur de la Andermatt depuis ce soir

Premières impressions :
J'ai adoré les teintes et la coupe.
Très surpris par sa légèreté comparé à ma Eider Sapporo.
Par contre ça Taille grand, je mesure 1m70 et les manches me sont un peu longues avec le modèle Taille S. À moins d'1m70, je pense qu'il faut passer son tour.
Comme disait Traipan, je ne suis pas fan à première vue des manchons en lycra ultra larges de la veste, à voir in situ.

C'est parti pour 10 jours de test à partir de demain.

Lahaut73 : le choix d’une veste doublée thermiquement ou non est effectivement un choix très personnel, fragmac a justement lancé un sujet qui oppose typiquement les deux écoles avec la Guardian et les Lofoten (3L) d’un côté et l’andermatt de l’autre pour finalement partir sur l’Andermatt.

En ce qui concerne tes propos sur le mouton trempé, j’ai pu le vérifier ce dimanche :

Après avoir passé toute l’après-midi dans les nuages, j’ai eu le droit à une belle couche de givre sur l’ensemble de ma veste (voir photo), le temps de prendre un demi au chaud j’ai eu le plaisir de retrouver la veste trempée autant à l’intérieur qu’à l’extérieur grâce au subtile mélange de fonte du givre et de la condensation dans le bar. J’enfile à nouveau la veste en sortant et passe un moment en statique dehors avec un léger vent qui m’a gelé le visage mais aucun problème thermique au niveau des bras et du buste.
J’avais la gueule brulée par le gel mais j’étais au chaud en dessous bien qu’humide dedans et à nouveau givré en surface, merci le mouton.

Ce que t’a vendu le représentant de chez Ortovox sur la propriété thermique de leur laine, même mouillée, me parait donc assez plausible.



Je note aussi que 2h plus tard en sortant la veste de la voiture, je m’attendais à récupérer une serpillère du coffre alors que celle-ci n’était que partiellement mouillée dans les zones vraiment pliées type capuche et haut de manche. Posée sur une chaise dans l’appartement, je la retrouve complètement sèche en fin de soirée (je pense qu’il ne lui a pas fallu longtemps pour sécher mais je n’ai pas vérifié toutes les demi-heures).

Je suis donc assez satisfait par la protection qu’elle me procure pour le moment et j’attends le vrai froid de cette semaine pour voir à quel moment je vais être forcé de rajouter une couche chaude en dessous, car -10°c (vent, neige et givre inclus) avec un t-shirt + léger thermique respirant j’ai encore « trop » chaud.

Du coup le matin c’est vraiment rapide pour se préparer contrairement à certain(e)s potes qui enfilent 40 couches pour braver le froid « sibérien ».


Fragmac : félicitations pour l’acquisition, tu ne vas pas la regretter cette semaine ! Je suis intéressé par ton retour, n'hésite pas à m'en faire part =)
Effectivement Ortovox taille grand comme Norrona mais je ne m'attendais pas qu'en S ca soit trop grand pour tes 170cm, en tour de taille et largeur d'épaule ca donne quoi pour toi ?

Petit aperçu supplémentaire du modèle L avec mes 193 cm (dans le givre), pour ma part je trouve qu'elle tombe bien comme il faut et laisse de la place pour le matos en dessous (veste si besoin est, dorsale, arva, peau, gants, chaton, etc...), bien que je préfère quand c'est un peu plus cintré comme la Narvik.

Bonsoir tout le monde,
Voici mon petit retour après 2 jours de ski.

Hier matin j'enfile la veste avec une sous couche Odlo et je décide de faire confiance à la veste et aux propos de Traipan en emportant aucune softshell dans mon sac à dos. Direction la Clusaz.
Lorsque jai fermé la veste, j'ai immédiatement ressenti la légèreté de celle-ci et un apport thermique immédiat alors que j'étais au repos. À aucun moment de la journée je n'ai ressenti le froid, la veste nous enveloppe de sa chaleur. Après de gros efforts entraînant transpiration, je n'ai jamais eu l'impression que la veste était humide à l'intérieur. La chaleur accumulait en descente était largement suffisante pour affronter le froid lors des remontées.

Aujourd'hui, nous étions au Grand Bo, il a fait particulièrement froid. Tous ceux qui m'accompagnaient, étaient couverts avec plusieurs couches. Encore une fois, je décide de faire confiance à la veste et part skier avec uniquement une sous couche. À aucun moment de la journée j'ai ressenti le froid au niveau du buste, Et pourtant mes collègues étaient frigorifiés à chaque remontée. La veste n'en fait Ni trop, Ni pas assez, je n'ai jamais eu la sensation d'étouffer de chaud et encore moins la sensation d'être saisi par le froid.
Pour en finir avec les points positifs, je trouve que c'est une veste au look très réussi, elle a fait l'unanimité auprès de mes proches. J'aime beaucoup sa coupe large qui me change de ma précédente veste à la coupe très cintrée.

En deux jours j'ai eu le temps de noter quelques points faibles.
Le premier, c'est celui que Traipan a relevé concernant les manchons en lycra. Je me demande encore, comment est-ce possible de concevoir une veste à ce prix avec des manchons aussi larges. Ils ne servent à rien! Ceux de ma veste Eider étaient parfaits, inserts prévues pour les pouces Et recouvrant la main jusqu'aux premières phalanges. Ceux de la Andermatt sont tellement larges qu'ils redescendent jusqu'aux poignets. Ils n'offrent aucun maintien.
Le deuxième point faible, qui est peut être plus personnel et lié à ma morphologie, concerne la veste au niveau du menton. Lorsque la veste est zippée entièrement, elle n'a aucun maintien au niveau du coup puis fini par descendre laissant l'air glacial s'infiltrer. C'est un problème qui se règle en utilisant un tour de coup. Ce n'était pas un problème que je rencontrais avec ma précédente veste. Peut être est-ce dû à la veste qui m'est légèrement grande...
Le troisième point négatif est lié à la capuche Et à sa capacité à être rabattue par dessus le casque. Pourtant, la capuche semble grande, je l'avais enfilé sans casque à la maison et ma tête se perdait dedans.
Aujourd'hui avec le froid glacial, j'ai voulu mettre ma capuche, imposssible de le faire. J'ai donc dézippé la veste sur quelques centimètres puis rabattu la capuche avant de refermer la veste...il m'était maintenant impossible de tourner la tête.

Après deux jours d'essai je suis globalement très satisfait par cette veste. Néanmoins, je trouve que les 3 points négatifs relevés ci-dessus viennent noircir le tableau. À 600€ la veste (prix indiqué chez ortovox), c'est quand même dommage.
Je reviendrai vers vous plus tard dans la semaine.

Sympa comme retour, c’est intéressant d’avoir plusieurs angles de vues sur le même produit.

Pour le tour de cou je n’ai pas ce problème donc ça doit effectivement être une histoire de morphologie/taille, si tu as une photo ça peut être intéressant.

En ce qui concerne la capuche, je n’ai pas grand-chose à lui reprocher, bien au contraire. Afin de l’enfiler avec le casque, je dois également ouvrir un peu ma veste sur une dizaine de centimètre pour la relever sans forcer, je trouve l’isolation impeccable et l’ouverture bien maitrisée pour ne pas étouffer et être libre de bouger un peu la tête sans que la capuche face une grosse prise au vent lors de la descente ou lorsque le vent est de face.

En comparaison avec celle de ma Narvik qui est plus grande, lorsqu’elle est complètement desserrée je suis effectivement plus libre de bouger la tête mais l’air s’engouffre énormément et je ne suis pas plus en mesure de voir quelque chose lorsque je tourne la tête car elle ne suit pas le mouvement pour autant. A contrario je dois alors la serrer un peu lorsque j’en ai besoin (cas de blizzard en général) ce qui revient à la même configuration que celle de l’Andermatt totalement desserrée.

Si ce n’est pas déjà fait, essaye de jouer avec les différentes ficelles de la capuche pour trouver le réglage adéquat pour trouver le bon compromis, s’il est possible d’en trouver un évidemment.


J’ai « enfin » fait une journée pleine de neige très mouillée me permettant d’observer la capacité de déperlance de cette veste en condition réelle. Le résultat est excellent comme je m’y attendais, alors que mon pantalon (Picture) se mettait à absorber au bout de 2 bonnes heures d’exposition, la veste tenait le bien coup tandis que les flocons fondaient presque instantanément au contact des tissus.



Pas de secret pour autant, elle a quand même fini par céder en fin de journée en étant partiellement imbibée au niveau des épaules bien qu'aucune infiltration n’a été à déplorer.
Ayant passé la journée en forêt presque tropicale à cause la LPN qui jouait au yoyo sans que les flocons ne s’arrêtent pour autant, j’estime que la veste a bien joué son rôle d’imperméabilité et de déperlance alors que mes gants ainsi que mon pantalon ont rendus l’âme en 3 fois moins de temps (24h de séchage à l’air ambiant pour les gants).
Malheureusement mon natel avait rendu l’âme en milieu de journée donc je n’ai qu’une photo comparative entre ma manche et mon pantalon juste avant qu’il ne s’éteigne :



On peut remarquer difficilement deux teintes pour le pantalon déjà bien imbibé alors que l'Andermatt est totalement sèche, le seul point notable sur un début d'imprégnation de la veste est qu'elle forme des sortes de cratère une fois que l'eau stagne sur le tissu sans pour autant que le tissu ne paraisse humide, étrange réaction de déformation de celui-ci. N'étant pas expert dans le domaine, je ne peux que constater ce fait sans pour autant expliquer le mécanisme derrière (j'ai ma théorie mais je préfère me la garder).

Pour le séchage, j’ai quand même du étendre la veste le soir en la sortant de la voiture car elle était encore un peu humide sur les zones imbibées citées précédemment, mais la veste était sèche lorsque je suis allé me couché contrairement au reste (pantalon, sac, casque, gants, chaussures).