oui mais je crois que saint andré n'est pas du goût de tout le monde à la fédé...
enfin petite news du pauvre papé qui vide qui dit ce qu'il pense dans le journal "le progrès"
>> Pascal, Bernard Laporte a fait appel à Thierry Dusautoir, et non pas à vous, pour remplacer Elvis Vermeulen...
Sincèrement, je ne me faisais pas beaucoup d'illusions. Me rappeler, et faire ainsi repasser Seb (Chabal) en 3e ligne pour remplacer Vermeulen, aurait sans doute été trop logique pour lui (Laporte). Je m'attendais donc à la sélection de Dusautoir. Bien sûr, c'est une nouvelle déception. Mais elle me touche moins que la première. Jeudi dernier, j'ai vraiment pris une grande claque dans la gueule.
>> Vous ne vous y attendiez pas du tout ?
Non, je suis tombé des nues. Au contraire de Thomas (Castaignède), aucun membre du staff technique ne m'avait laissé entendre que je pouvais être en danger.
Pourtant, on a vécu quinze jours en commun en Nouvelle-Zélande. Je pensais avoir la confiance de Laporte, d'autant plus qu'il m'avait nommé capitaine lors des deux tests. Et, la semaine suivante, il me jette. J'ai l'impression d'avoir été pris pour un con !
>> Avez-vous le sentiment d'avoir perdu votre sélection en Nouvelle-Zélande ?
Je ne sais pas. Bien sûr, je n'ai pas été transcendant lors des deux tests. Mais moi, en tout cas, je ne triche pas.
Dans ma situation, d'autres auraient peut-être décliné la sélection arguant d'une blessure physique pour éviter d'aller au casse-pipe. Pour ma part, j'étais heureux d'aller défier une nouvelle fois les All Blacks.
En dix-neuf sélections, je les ai déjà affrontés à cinq reprises. Certains en comptent une quarantaine, mais ils ne sont jamais passés au révélateur néo-zélandais.
>> À ce propos, ne pensez-vous pas avoir perdu une grosse partie de votre crédit lors de la déroute contre les All Blacks (47-3) à Lyon, en novembre dernier, lorsque Bernard Laporte vous avait asséné le fameux : «J'ai dit à Pascal qu'on avait joué à quatorze» ?
Ce match, je l'ai revu plusieurs fois. Je n'avais pas été bon ce soir-là. Mais je n'avais pas été plus mauvais qu'un autre.
En fait, j'ai pris pour tout le monde. Je ne sais toujours pas pourquoi. Et puis, il y a eu le Tournoi. Je n'ai été titulaire qu'en Irlande.
Je n'ai pas eu la chance de débuter contre l'Italie ou l'Ecosse pour me mettre en valeur.
Ça compte au final...
>> En guise de commentaires à votre non-sélection, Bernard Laporte a expliqué que vous n'aviez pas fait une grande saison avec Castres...
Je n'ai pas toujours fait de grands matches avec mon club, c'est vrai. Mais, depuis mon opération du dos (canal rachidien) en mars 2006, j'ai tout donné pour revenir au premier plan.
J'ai mis les bouchées doubles à l'entraînement pour retrouver mon niveau.
Alors, ça fait mal d'entendre dans la bouche de l'entraîneur national que «Papé doit s'entraîner plus». Moi, je sais ce que j'ai fait.
Pour aller plus loin, c'est quatre ans de travail qui tombent à l'eau.
>> En voulez-vous
à Bernard Laporte ?
Sur le moment, j'ai ressenti de la colère et de la frustration. Mais je ne suis pas du genre à cracher sur quelqu'un. Je n'en veux à personne. Je suis simplement en train de digérer ma déception.
Je vais reprendre le dessus et me remettre en question, puisqu'il le faut. Aujourd'hui, je ne pense plus trop à l'équipe de France. Toutes mes pensées se concentrent sur mon nouveau club, le Stade Français, avec lequel j'ai envie de réussir de grandes choses.
Et puis, il n'y a pas que le rugby dans la vie. Après la tristesse causée par ma non-sélection, j'ai aussi connu une grande joie, samedi, lors de mon mariage avec Magali.
En une semaine, j'ai vraiment eu ma dose d'émotions !
>> Ce n'est peut-être pas fini, car vous devez vous tenir prêt à suppléer un des trois 2e ligne de métier (Nallet, Thion, Pelous) en cas de forfait. Comment réagiriez-vous si tel devait être le cas ?
Même si cette sélection n'aurait pas la même saveur, je rejoindrais le groupe France en courant.
Car porter le maillot tricolore est un honneur qui ne se refuse pas.
inscrit le 16/01/07
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