Bah voilà. J'ai skié à poils ce weekend.
J'ai testé la dernière nouveauté de l'industrie du ski : le ski à poils. Pour être plus précis, j'ai testé le Scott Santiago Pure Limited. Rien que ça.

Déjà, le ski en main fait plaisir ! Sa fourrure est noire et on peut voir le dessin en vague tout le long du ski. Il est doux sous la main, on a envie de le caresser. Voir même, dans les remontées, je me suis surpris à me blottir dessus comme je l'aurais fait avec mon doudou.
Ensuite, ses côte font envie : 135-101-119 pour 193cm. Oui, c'est bien du gros ! Et ça, j'aime bien ! Et puis... en retournant le ski côté semelle, on remarque un beau swallow tail !! Hmmmm... Je n'ai pas chaussé le ski que je veux déjà dormir avec !

Comme un gamin pas peu fière d'avoir mes peluches en main, je prends l'ascenseur, puis le métro. En haut... Bah, va bien falloir leur faire prendre la neige. Au moins voir si ça marche bien.
Aux pieds, bah.... Je me lance, je ne pousse même pas, je prends de la vitesse facilement. C'est pas long, c'est pas large, ça passe. Ca absorbe, ça pousse même en fin de courbe. Le ski gomme très bien les mauvaises aspérités de ce glacier mal mené par le vent de l'automne, et la chaleur poussive de l'été qui dure.
Ca carve très bien, le rayon est idéal, il ferme la courbe comme j'aime. Il pousse, il pousse lentement mais sûrement en fin de virage, sussurrant à mes pieds que je pouvais continuer. Je suis serein, je vais, je passe, je ferme, je tire. Tout va. Je profite même du paysage, un peu comme dans une grosse routière sur une nationale tranquille qui coulerai au milieu des cîmes.

Ca me rappelle le calme et la séreinitude du ski bien suisse que j'avais testé 2 ans auparavant. Mais là, c'est léger, ça absorbe, ça travaille en douceur, sans a-coups. Ca marche comme un Legend Pro mais en mieux en fait. C'est plus joueur même, ça donne envie d'aller un peu plus loin, tout en gardant la maîtrise des skis. Je suis d'un naturel peureux, mais là, c'est un peu comme une main posée sur l'épaule qui vous dirait : ''bah vas-y mon garçon, tu peux le faire''. Et puis, ça donne envie, ça donne envie de se surpasser un peu, d'oublier la fatigue et se faire encore plus plaisir. Ah oui, et la fatigue, mes cuisseaux de poulet obèse ne l'ont pas sentie.

Les conditions n'étaient clairement pas top. Mais je m'imagine tirant des grandes courbes dans un vallon bien connu, aborder enfin sereinnement un couloir bien connu, tirer une bonne droite sous les séraces ou slalommer tranquillement entre les arbres plus bas après avoir aborder la traversée tranquillou.

Voilà bien longtemps que je m'étais pas fait plaisir comme ça. Même sur une vulgaire piste bleue le premier jour de ma saison qui sera bien trop courte.

Scott ne va distribuer que 30 paires cette saison. Sniffff.......
Pas grave, je me lâcherai sur des peluches... Pour mon gamin ;)