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Note moyenne 9/10
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J'étais pénard sur les pistes quand je reçois un mail skipass : « Vous avez été sélectionné pour le test privé Nordica multipista DC ». Y a encore trop de brouillard sur les pistes, ou alors c’est ma presbytie galopante qui me prive du zoom adéquat pour lire correctement le mail. Une fois l’éclaircie présente et la loupe oculaire réglée, je confirme la bonne nouvelle, je vais tester une paire de latte made in pasta de la mama.
Après le traditionnel passage sous le bureau en mode Mouloud Achour, où bien évidement je remercie les instigateurs de ce projet de tests privés j'ai nommé skipass, et parce que sans les industriels cette idée serait impossible à réaliser, j'en profite pour remercier Nordica de proposer un matos qui ne sera disponible que la saison prochaine (si j’ai bien tout compris ce qu’on m’a dit dans l’oreillette) …
Mail reçu le 3 mars, au pays de la chocolatine, c’est déjà le printemps, j’ai sorti les shorts pour que les gosses aillent à l’école (on les rangera début mai pour quatre semaines puis climat claviculaire). Paire reçu le 23 mars (qui a dit que les ritals étaient tout le temps en retard ? ), retour de la neige mi-avril, mais fermeture de toutes les stations le 20 avril, il a fallu improviser afin de proposer un test « cohérent » sur près d’une semaine de ski en moins d’un mois de délais total, pas facile…
La firme : je la connais peu, j'ai eu une paire de chaussure Nordica il y a 20 ans, pas de souvenir spécifique et surtout pas le même investissement à l'époque sur le « retour terrain ». Aucune critique à faire toutefois sur cette paire qui vit encore aux pieds de son heureux acquéreur.
Une paire de doberman testée il y a 6 ans dans des conditions difficiles, mon souvenir est que cette paire était conçu par et pour des slalomeurs aux tours de cuisses dignes des mecs qui font croire qu’ils boivent de l’eau et mange un steak haché par jour pour faire des tours vite vite sur une piste ovale en parquet avec un vélo 1 plateau 1 pignon, mais qu’en réalité à l’insu de leur plein grès, le ski est tipé barre à mine exigeante.
J'ai eu une paire de Nordica el capo 177 pour apprendre a rider en dehors des pistes il y a 8 ans. 2 feuilles de titane, un skieur léger dessus, manquant de technique, c'était clairement une feuille de titane de trop, peut être deux finalement... ça doit plaire à certains, perso quand y a de la poudre je cherche le coté plaisir de rider et pas de quoi découper de la trafole...
Deux pots ont des speed machine aux pieds (ils sont excellents skieurs et moniteurs) ils sont ravis et je ne constate pas de défaut majeur de l'extérieur. L'usure (vu la très forte sollicitation dû à l'exercice quotidien imposé) semble faible et là aussi cohérente.
Donc la firme semble posséder des atouts sérieux, sans en connaitre davantage, je pars donc avec un apriori neutre à positif.
La firme annonce les infos suivantes :
La gamme Dobermann s’élargie avec le nouveau Dobermann Multipista DC, le ski de carving le plus polyvalent. Conçu pour exceller sur piste en toute condition, ce ski assure des performances constantes de votre première à votre dernière descente, que ce soit sur la neige damée du matin ou sur la neige trafollée de fin de journée. Nous avons associé un tout nouveau design avec notre construction Energy 2 TI DC pour créer un ski très stable et adaptable, il est souple et agile sur des pistes non damées tout en restant précis sur les pistes damées. Le profil large du rocker permet d’amorcer facilement les virages tandis que la forme du talon apporte précision à l’apex du virage. Skiez du sommet à la vallée avec un ski qui peut tout gérer.
Caractéristiques :
EU Taille disponibles : 160-165-170-175-180-185
Radius : 14-14.5-15-15.5-16-16.5
Sidecut : 117-74-95 (160) / 118-74-96 (165) / 119-74-97 (170-175) / 120-74-98 (180) / 121-74-99 (185)
Poids (un ski) : 2050 g
Base bevel : 0.9°
Side bevel : 87.5°
Plate : FDT Race Plate Pro N
Binding : TPX 13 Royal FDT
DIN Range : 4-13 ROYAL
Ski Construction : Energy 2 TI Double Core
Rocker Profile : Full Camber
Material : Performance Wood + Metal + Double Core + Sidewall + Carbon
Perso, je ne regarde jamais les infos techniques commerciales, je préfère me faire mon idée quitte à consulter les données constructeurs si un élément attire mon attention particulièrement et à poursuivre le test par la suite... C'est une façon de faire.
Unboxing et préparation de la paire :
Très bel embalage au passage, ce n'était pas le cas l'année dernière...
Il est rare que je ne prépare pas une paire de skis neufs avant de les tester. Mais comme la saison avance à grand pas dans les Pyrénées, j'ai paré au plus pressé et ai directement chaussé les lattes directions les pentes des stations encore ouvertes (#timingsérré). Et quelle ne fu pas ma surprise de découvrir une paire livrée déjà très correctement préparée, tant en terme d’affutage que de fartage. C’est suffisamment rare pour le signaler, cette paire transpire un soin attentif apporté à la préparation globale.
La paire de multipista DC en 175cm a été livrée, équipée de fixations TPX IP13. Fan de la Marker Motion, vous retrouverez vos marques avec cette fixation tellement elle lui ressemble, mais encore plus mieux comme dirait Coluche. Après des recherches poussées, je n’ai pas réussi à lui trouver de défauts… Ah si le prix… J'apprécie le DIN de 4 à 13 qui procure une excellente marge de manœuvre pour les femmes ultra light comme les poids lourds du forum qui serrent leurs fixations préférées (suivez mon regard vers the famous pivot) à 17. Ceci dit,13 c’est suffisant pour donner du travail aux orthopédistes, et aux kinés #genouentéflon.
Le Multipista quezaco : Et bien, en voilà une question qu'elle est bonne. Difficile à catégoriser cette paire. Je vous présente un OVNI du ski, pourquoi un OVNI ? Ben, parce que malgré 130 paires testées ces dix dernières années, je n'ai pas le souvenir d'avoir testé une paire aux spécificités similaires. Dans la même catégorie de skis OVNI je cite le Balde, le Miruscor, qui n’ont rien à voir avec le Multipista DC mais que je classe dans « les inclassables ».
· Avec un radius de 15,5m en 175cm, on pourrait croire à un all mountain court ou un Master très court.
· Avec ses 74mm au patin on pourrait s’attendre à un Master également. Point positif, il accroche autant qu’un Master.
· Avec son titane un peu partout on pourrait s’attendre à un ski typé gros jambons à la place des cuisses, typé FIS. Et bien non,
· Avec sa spatule on pourrait s’attendre à un SL, pas vraiment, même si on peut le contraindre à réduire le radius annoncé, après une nécessaire période d’acclimatation.
· Avec son talon, c’est là qu’est la surprise de cette paire selon moi. Même si cela reste difficile à qualifier. J’ai fait tester la paire à 5 pots skieurs expérimentés, 3 monos, et comme moi, ils ont eu un ressenti particulier. Comme tout ce qui est particulier, cela reste difficile à décrire. Je resterai sur le feeling suivant : le talon est ultra dynamique et réactif, il manque de progressivité.
Bref, un ski étrange, déconcertant mais qui reste agréable et rassurant en moultes circonstances.
Selon moi, il faut le laisser faire, tout du moins au début, et par la suite, tenter de le contraindre…
Le look : perso, je m'en cogne, mais j'avoue que ce petit doberman noir aux yeux rouges incrusté sur le topsheet du ski, je dois l'avouer cela m'a replongé en enfance où je voyais magnum poursuivit par les dogs de Higgins (Zeus et Appolon) avant de plonger dans sa 308 GTS... Vous l’avez l’image ? Je vais me laisser pousser la stache, passer une chemise à fleur, et je reviens.
Le test :
La saison officielle s'achevant définitivement le 20 avril dans les Pyrénées et ayant reçu la paire le 23 mars, il ne fallait pas trainer pour réaliser ce test. D'autant qu’effectuer un test unique sur une seule journée fut elle dantesque, ne représente pas à mes yeux un retour suffisant pour témoigner de ce que ce ski peut proposer aux skieurs et de l’intégrité nécessaire à un test digne de ce nom proposé par la marque et le site.
Souvent oublié dans les tests : la jonction pieds / skis :
J'ai testé cette paire avec trois paires de chaussure différentes :
Une paire de Atomic Redster Club 110,
Une paire de Atomic Redster Pro 110 (plus souple que les précédentes et plus anciennes donc un peu assouplies par le temps),
Une paire de Atomic hawx ultra GTX 110.
Et quelques pots ont testé la paire avec leurs chaussures respectives (allatrak 120 à speed machine 130).
Clairement, plus la chaussure est rigide, mieux le ski se comporte sous les pieds (selon moi). En revanche, le skier avec une paire de chaussure typée freeride (avec un flex élevé tout de même, comme la GTX) reste non seulement faisable mais plaisant. Essayez de skier des FIS avec des chaussures moles, vous risquez de galérer… Avec un bagage technique minimum, et une paire de chaussures grand public, vous prendrez du plaisir à skier cette paire, même si le meilleur combo reste selon moi une botte près du pied et précise.
Je dirais que cette paire tolère une grande diversité de type de chaussure de ski mais que selon moi il est tout de même plus à l'aise avec une chaussure plutôt rigide.
Les différentes conduites :
Il dérape avec une grande facilité, ce qui séduira les papas ou mamans comme moi qui ont des enfants skieurs avec un niveau inférieur à la 3ème étoile, qui recherchent une paire « à presque tout faire », toute la journée, quel que soit le niveau du groupe que vous accompagnez, quel que soit la qualité de la neige, ou votre état de fatigue.
Il brosse les virages avec beaucoup de facilité, ça aussi c'est un plus pour une paire qui se veut "passe partout". Cette conduite à vitesse lente ou medium reste très intuitive et particulièrement agréable en fin de journée quand on veut redescendre dans les tours avant de rentrer à la tire et se taper 2h de route pour le retour à la casa.
Il taille avec une grande efficacité et une certaine facilité, mais j’y reviens dans le paragraphe suivant…
Le test sur piste et en dehors :
Il est particulièrement à l’aise en grands virages, où son maitre mot c’est la stabilité et l’accroche qui le rende super sécurisant. Il est très à l'aise dans les très grands virages coupés où l'on reste longtemps sur la carre tout en douceur, sans se soucier de ce qui va arriver. C’est vraiment très agréable.
En virages courts, il demande un temps d’adaptation car le talon me semble particulièrement rigide, ce qui offre des sensations rares en ski, il vous renvoie très vite et très fort dans le virage suivant. Si vous êtes en retard sur votre placement, vous allez le constater rapidement, tout en restant bien plus tolérant qu’un SL FIS, qui lui ne pardonne pas grand-chose…
Sur neige dure, il est suffisamment robuste pour garder une accroche très sérieuse, qui le rend ultra sécurisant. Ce n’est que l’enchainement de virages serrés sur neige dure qui va le rendre moins docile et plus exigeant. J’ai eu l’occasion de passer sur quelques plaques bleues en serrant les fesses, il ne bronche pas, ce n’est pas un ski de descente, mais franchement, il accroche le bleu.
Dans la neige de printemps, pas de problème majeur, là où certaines paires vont avoir du mal à pousser les amoncellements de neige formés par les skieurs, lui fait mieux que se débrouiller, il reste très confortable. Quand le volume de soupe est tel que l'indigestion est au rendez-vous, il lui faut s'adapter... Comme n’importe quelle paire non prévue à cet effet.
En bord de piste, je l'ai trouvé étonnamment a l'aise, pas de grande difficulté à témoigner. Il sait enchaîner les virages courts sans trop d'effort.
Il est étrangement à l'aise dans les bosses. Testé par pur hasard un jour blanc ou seul la piste bosses accueillait une visibilité correcte, je me suis dit, zut, çà va piquer les cuisses… Et bine pas du tout, il est rester peu contraignant en dehors de son programme initial.
En trafole croutée de faible profondeur, il découpe aisément la neige, il ne flotte pas vraiment à moins de skier à Mach 2, mais il reste agréable à skier.
En profonde, je n’ai pas eu l’occasion de le tester… Ceci étant dit, ce n’est clairement pas son programme…
En revanche si vous cherchez dès les premiers virages à le contraindre, en enchainant les virages serrés avec vigueur et fougue, vous risquez quelques surprises désagréables... Tout du moins au début…
Question inertie : Si vous skiez souvent des SL et des GS, vous avez constaté comme moi que le SL fatigue par le volume de virages réalisés (ils s’enchainement à une cadence élevée) et que le GS fatigue par la vitesse très élevée (donc l’attention obligatoire pendant la descente pour ne pas percuter un autre skieur) y compris en virage où l’inertie du ski est quasi nulle, il prend de la vitesse dès le premier virage et ne cesse d’accélérer pour si peu que vous ne laissiez pas le pied sur le frein… J’avoue avoir eu un a priori négatif sur cette paire à sa réception où je craignais ce côté « zéro inertie » du GS. Et bien pas du tout, certes il est tout à fait capable d’accélérer si on le lui demande et sa construction solide lui confère une tenue en courbe très rassurante, mais la magie de cette paire réside selon moi dans sa capacité à s’adapter à une foule de terrains différents et
Un point technique on négligeable :
Un point technique qui a attiré mon attention et qui attirera probablement celle de ceux qui comme moi préparent eux même leur matériel : les angles d'usine.
Base bevel : 0.9° bonne chance pour trouver un base à 0,9°…
Side bevel : 87.5° Pareil, j’ai une équerre à 88, je peux trouver une 87°, mais une 87,5°, pourquoi tant de haine ?
J’ai eu un problème similaire sur la paire de bent chetler 110 avec des angles sortie d’usine à la waneguen, à ceci près que le Bent est tout sauf un ski précis et que modifier les angles ne me semble pas aussi sensible que sur cette paire…
Conclusion :
De la dizaine de paires testées cette saison, c’est la seule paire qui m’a réellement donnée envie de le retester et d’envisager même de l’intégrer à mon quiver peut être pour remplacer ma paire de Rush master en 175 avec la plaque course qui commence à manquer de sagesse pour mon grand âge…
Vous l’aurez compris, ce ski de fabrication très sérieuse, m’a séduit par sa polyvalence. Il est à l’aise en petit moyen et grand virages, sur du bleu et dans la soupe, sur la piste et en dehors (bord), de la 3eme Etoile au moniteur, en dérapant et en taillant, s’il ne devait en rester qu’un, avec un bagage technique minimum tout de même, ce pourrait être celui-ci.
Oui, il reste déconcertant et plaisant.
Conflit d’intérêt : j’achète l’intégralité de mon matériel outdoor, la plupart du temps d’occasion neuf sur LBC ou Vintud. J’ai un budget réduit depuis le divorce (plumé comme un poulet). Je ne fais aucune pub, quand c’est nul je le dis et j’explique pourquoi et quand c’est top, pareil…
C'est la troisième fois qu'on m'offre la possibilité de tester du matos gratuitement.
Infos sur le testeur : Pratique occasionnelle du ski de 4 à 20 ans. Depuis 10 ans je skie 30 à 40 jours par saisons (ce qui pour un mec de la ville est déjà beaucoup) dans plusieurs massifs (toute la chaîne pyrénéenne France Espagne Andorre) et une partie des alpes (Vercors, tarantaise, beldonne, chartreuse) 6h/jour, jamais moins, je ne skie pas au bar… Je skie essentiellement en semaine (60% du temps sur des pistes dégagées), 25% du temps avec mes enfants (WE et vacances) et le reste en club. Je sors les master quand il n’y a personne, les fats quand il y a beaucoup de poudre, les skis de rando trop rarement, les slaloms avec les pots qui bombardent et les vantage pour profiter. Gabarit moyen, 178cm pour 75kg, plutôt athlétique pour mon âge, prof lib donc croisés impossible, préparation physique générale hebdomadaire, un peu de vélo et de course à pied. Pas le meilleur skieur du monde, pas le plus technique, pas non plus le plus puissant (des compas plutôt secs) mais un excellent feeling avec le matos et très observateur. Comme j’ai étudié le marketing, ce n’est pas très compliqué de déceler les failles des industriels dans leur volonté de vendre un produit, même peu convaincant. Je n’entame aucun débat technique ou scientifique sur la toile. Les interlocuteurs étant le plus souvent convaincus, peu convainquant, avec un discours idéologique qui colle le plus souvent à la doxa du support. Je donne un avis, rien de plus. Savoir qui écrit quoi est tout aussi important dans le processus décisionnel d’achat (puisque les lecteurs lisent les avis dans le but de s’informer) que l’avis en lui-même…
Mon fagot skis :
Salomon Addikt pro, qui ont remplacé les Volkl racetiger SL 13 en 170cm et qui font aujourd’hui 50% de mes sorties. Il est devenu mon ski de tous les jours pour tailler avec les copains qui envoient, c’est un ski magique qui vire court et moins exigeant qu’un FIS. Associés à des atomic redster club 110 le combo est parfait.
Atomic Vantage 90 177 de 2017 20% de mes sorties, de la journée avec les enfants à la déconnade avec des pots, skier dans la fraîche il sait tout faire. Associés à mes atomic redster pro 110 le combo est parfait.
Atomic Bent chetler 120 en 184 pour les jours de grosses poudre 10% de mes sorties, ça tourne avec les oreilles, ça flotte, c’est jouissif. Associés à des STH2 et des Atomic hawk Ultra GTX en 110 le combo est parfait.
Le Bent 110 en 180cm avec des Marker Duke PT13 pour la free rando et constater que finalement 110, sous nos latitudes, tu fais tout…
Fischer Hannibal 96 en 175 pour les sorties rando 5%, j’en fait peu. Très accrocheur sur le bleu, flotte plutôt bien dans la fraîche, très bien construit, assez léger. Associés à des radical dynafit et des atomic hawk ultra GTX 110 le combo est parfait.
Salomon Rush S/Race 175 GS de 2019 (10% de mes sorties), avec une plaque course, c’est sérieux, solide, exigeant, super accrocheur, vif, et ça tourne en 17m, avec des SX12 c’est parfait même si cela reste très exigeant, cramage de cuisses en perspective avec les redster club.
Au-delà de ce fagot (qui n’a d’autre intérêt de permettre au lecteur de mieux comprendre le niveau, et la pratique du testeur) j’ai eu la chance de tester plus d’une centaine de paire de skis ces 10 dernières années, des bonnes surprises, (impossible de faire aujourd’hui un ski médiocre, les industriels sont précis), mais difficile de se démarquer et de proposer LE ski qui fera un carton auprès des skieurs et éventuellement un carton commercial…