Test K2 Pettitor 2013

13 tests K2 Pettitor.

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Note moyenne : 8,3/10
bihjichou

Pour skier en avant, tout le temps

K2 Pettitor
Avis sélectionné
Profil du testeur : 33 ans | 1,83m | 74kg | Avancé
Taille testée : 189
Acheté : 300€ d'occasion
Conditions du test : peuf, neige dammée, soufflée, neige qui colle, de la pente, de la foret, du park du kicker de FSBC, de la tempete de neige, beau temps, neige fraiche, 10, 20, 40 et meme 60cm, de la neige humide, de la freerando de 300 à 1000m de D+

Points forts

-la descente!
-vole dans la poudre.
-Excellent en freeride.
-accroche correct sur neige dure.
-déjauge tres facilement.
-portance top.
-flex permet du FSBC, et du fun en park.
-donc polyvalence.
-Sa durée dans le temps, construction de qualité.

Points faibles

-Poids
-petite courbe nerveuse
-flex limité

Ski testé, depuis début décembre 2020 à début février 2021, sur plus d'une vingtaine de sorties freerando, poudre, piste, toutes météo.


  • Résumé/Conclusion, pour le lecteur pressé : Pettitor = pro model de Sean Pettit, https://vimeo.com/150834335 pour avoir une idée. C'est un ski de big mountain dans l’âme avec des atouts techniques freeride. Sa qualité? etre prédictible, secure, dans les terrains non secure. Il est rigide, mais un poil joueur sur les spatules. Il a un rayon de courbure de 22m. On est sur un patin à 120mm. C'est une merveille. Il y a ce double rocker special powder, et c'est un bispatulé, on peut faire du Freestylebackcountry (FSBC) et quelques figures. Mais l'idée est de charger, et de charger le plus fort possible. Avec ce ski on découvre nos lacunes techniques et il donne envie de progresser. C'est ce que j'aime. Il existe en trois tailles : 169, 179 et 189cm ( j’ai testé la dernière). Il est non totalement symétrique, et vient de la décennie passée (2013), mais reste une arme de référence chers skipasseurs. Bien que concurrencé par des modèles plus joueur, plus léger, avec cambre plat ou inversé, ce ski reste interessant 7 ans apres son apparition, et reste suffisamment solide pour que j'en parle encore aujourd'hui. Son programme à l'époque : 80% poudreuse et 20% park; j'ajouterai qu'en park faut les cuisses pour envoyer, et que dans les 80% de poudre ya bien 60% de freeride et 40% de FSBC. Enjeu de ce test : poster un avis sur un ski de 2013 et donner du recul. D'une part j'ai le sentiment que la composition d'un ski lourd mais de qualité, permet une durée dans le temps que n'auront possiblement pas les derniers produits "lite" et marketing de 2020 . Et d'autre part: ne pas acheter du neuf , mais de l'occasion, c'est probablement le plus éco responsable qu'on puisse faire, tout en ayant un ski de qualité sans compromis.


-défauts: le poids, c'est des enclumes! pour ces dimensions, on fait plus léger désormais. En petite courbe nerveuse : c'est difficile de lacher une belle godille. Enfin, il n'a pas un flex des plus joueurs comme un CT5.0 de Faction ou un JJUL d'Armada.

-qualités : c'est une machine pour la descente! pour chaque courbe effectuée, Sean garantit 1L d'endorphines sécrétés. ça vole dans la poudre, ça déchire le terrain. Excellent en freeride. C'est stable quand on va vite. Le cambre, limité mais présent, permet une accroche correct sur neige dure. Il déjauge tres facilement. Sa portance est top. Son flex permet d'ouvrir le répertoire FSBC, et du fun en park, on parle donc de polyvalence. Sa durée dans le temps, témoigne d'une construction de qualité.



Pour le détail du test, lire la suite.


  • Historique : K2 est une marque américaine qui fetera ses 60 ans en 2022. Quand on pense à K2 on pense aux innovations des twin tip et des rocker. Mais on pense également aux excès américains, en terme de largeur au patin, de géométrie et de design, ce qui ne me déplait pas. C'est une marque associée à la culture du freeski et Sean Pettit n'est pas là par hasard.



  • Contexte , COVID, saison noire pour les remontées, j'ai senti que la rando n'était pas optionnelle cette année. J'achete donc à l'automne une paire de Pettitor, (qui deviendra Shreditor sur le deuxieme modèle) d'occasion sur vide grenier du rider, pour 300 euros, montés avec fix Marker Duke à plaque (1,37kg) + peaux de phoque. ça pèse dans le game. Le ski date de 2014 mais le rider précédent en a pris grand soin. 




  • Condition du test : J'ai quasiment toujours eu de la peuf, mais aussi de la neige dammée, soufflée, de la neige qui colle, de la pente, de la foret, et du park (si si) ainsi que du kicker de FSBC. J'ai eu tempete de neige, beau temps, neige fraiche, 10, 20, 40 et meme 60cm! neige humide, virages serrées en Chartreuse, de la pente en Belledonnes, de 300 à 1000m de D+. Des drops testés dans les Bauges à la Sambuy et aux 7 laux. J'ai fait plus d'une vingtaine de sorties de freerando en ce début de saison pour découvrir ces lattes. Mon poids est de 77 kg et taille 1m83. Fixation : marker Duke EPF (fixations freerando à plaque), montées en position centrée -1cm. Je sers à 11 de DIN.




  • Fiche technique :

-shape twintip directionnel 

-petit cambre classique, avec deux longs rockers qui donnent du bonheur, spécial poudreux selon K2. "permet une conduite bidirectionnelle". (cf photo 1 et 2).

-Spatule nose à 147mm (cf photo 1 et photo 3 où je compare avec la spatule avant des CT3.0 qui est un poil moins relevé et plus abrupt, mais tres similaire)

-Spatule Tail à 141mm (cf photo 2)

-Rayon de courbure : 22m

-Construction : Noyau Sapin/Peuplier, robuste. avec Fibre Triaxiale

-Taille testée : 189cm. Existe en 179 et 169cm.

-patin : 120mm (plus mince que les CT5.0 à 122 mais supérieur au White Walker d'Armada à 116)

-poids : 2,350kg le ski en 189cm. On voit ici que le ski est plus lourd que les Pescado de Line, les CT5.0 et même les Magic J en 190cm.

-petite accroche au niveau du nose pour attacher les peaux (plutot un témoin du programme du ski, plutot qu'un réel atout)




  • Sur trafolle : Le rocker est tellement étendu que les points de contact avant et arrière s'apparentent à des patinettes! Mais en terme de déjaugeage, c'est fou, meme avec faible vitesse et dans 60 cm de peuf, le ski reste en surface! le rayon quasi droit permet vraiment de découper le relief, mais le rocker étendu ( cf photo 1) a tendance à se déformer et nous le faire sentir, donc prudence sur les appuis. Ce n'est pas un probleme, mais la trafolle n'est pas le terrain de jeu ideal. Alors je vous vois venir : "c'est une paire exclusivement poudre cinéma ton ski", et bien non, quand meme, on peut rider engagé en fin de journée si il n'y a plus de trace à faire, mais rester vigilant plutot que paresseux. En terme d'accessibilité : c'est bien (pour un skieur confirmé, tout de même). On peut etre en position alpine"Alexis Pinturault like", avec un relief irrégulier, et quand meme avoir ce sentiment de sécurité. On ne plante pas le nose, et le rocker est relativement rigide, ce n'est pas un ski de shred moderne ("bien que son nom" , oui je sais..) Ou bien alors on peut skier en arrière et les rockers nous le pardonnent. Mais as tu vraiment envie de skier en arrière jeune entrepreneurskipasseur? enfin le poids et la taille limite l'accessibilité, mais franchement faut pas le skier en 179 cm ce ski.




  • Sur Poudre : La flottaison sur de la pow  est excellente. On ne s'enfonce pas, on ne perd pas de vitesse meme dans les Bauges quand c'est plat (cf photo 6). Par ailleurs c'est probablement le ski qui a le potentiel le plus aggressif dans les sensations que j'ai eu. La définition du freeride pour moi. On peut rider appui languette poussé à l'extreme. On a le répondant pour rester en avant, de maniere comparable aux Nocta de BlackCrow, et aux CT5.0. En pente relativement raide je me suis régalé. On se sent en sécurité sur nos appuis, et on n'a pas envie de rester à 70% de nos capacités, on veut lacher les chevaux. Je n'ai pas skié sur de la glace, mais le ski a de l'accroche pour rester en confiance. J'ai eu des cumuls de 10cm soufflés, à 60 de deep, et je n’ai eu aucune mauvaise surprise. Ça déjauge vraiment bien pour un ski de 2013. On sent le caractère innovant de Sean Pettit et K2. Malgré le poids, je n'hésiterais pas à sortir ce ski en Europe, dès qu'il y a de grosse conditions, mais aussi lors de conditions moyennes. Ce qui nous interesse maintenant : réception de drop! et bien c'est de la bombe!!! dès qu'on saute un peu haut, apres avoir sous estimé le relief parce qu'il neige non stop, on se dit " Holyyyy Sh........!!!" et bien on a l'agréable surprise de rester en controle, rebondir, et garder le smile :) On est parfaitement dans le programme, ya plus qu'à send Jerry!!




  • Sur piste : je mettais EN AVANT sa polyvalence en intro, et bien on en reparle ici. Du cambre sous le pied qui rend le ski agréable et stable sur piste, pour un fat, j'entend, par opposition à un Nocta en cambre inversé par exemple. Ce n'est pas son programme mais on peut quand même se marrer sur piste, travailler son switch 180 sur les transitions en attendant de rejoindre le télésiege (n'attendez pas trop longtemps cette saison quand meme). On carve avec aisance, mais évidemment on se sent bien dans les grandes courbes plutot que les petites. La maniabilité reste difficile, mais apres les sessions rando poudre, j'ai trouvé du plaisir et de l'accroche sur les pistes qui rejoignent les front de neige. En petite courbe, on galère, c’est quand même pas aussi fluide qu’avec les Pescado. Le patin est large et on lutte pour passer rapidement d’une carre à l’autre, mais c’est possible. A haute vitesse, la spatule avant tape un peu. ça ne m'a pas du tout gêné.




  • En park : tu veux shred? et ben tu peux shred, en avant :) je lisais dans un test précédent qu'il fallait "oublier le freestyle" avec cette paire.. Mais c'est tout le contraire! les rockers progressif, les bispatules, le pop, le caractere joueur, tout y est! https://www.youtube.com/watch?v=X0N3VioQRL8&ab_channel=K2Skis (video si vous n'etes pas convaincus). En park je suis passé à Chamrousse, et sur des kickers backcountry depuis 2 mois. Premier 360: rotation accessible. En l'air on est stable mais lourd! et faut poper pour envoyer, ça surprend! On peut fairetenter un back (cf photo 4) ou des cork 5 ( cf photo 6)  mais attention à l'inertie. En terme de Butterabilité, c'est un régal! mais faut savoir ou le renvoie du pop se situe! on ne butter pas sur le bout des orteils comme sur des Edollo, mais plutot sur le bout des spatules, qui sont vraiment faites pour ça. On tartine on tartine! Niveau pop, c'est pas ouf, c'est sur que je préfere les CT5.0 ou les JJUL (à patin similaire) mais on peut faire des nollie 180 avec des bons quadri. En terme de Jib, c'est trop rigide. On peut shreder "back to back", en mode "so 2013", mais plutot en Backcountry que sur des figures qui nécessiteraient des déformation du ski. Les réceptions en switch se font tres bien ça se déforme agréablement, puis pour rider en switch pas de souci.



  • Style : Le shape ressemble à un ski bien droit, avec un rocker qui choc quand on le voit. Le topsheet est résistant, bien stylé, dark, en rouge et noir avec un.... une gargouille? bref un oiseau qui vous donnera maybe envie de vous envoler :) semelles jaune noire rouge... Sean supporter de la Belgique?



  • Prix : vous n'aurez que des modèles d'occasion maintenant. pour ma part j'ai racheté à 300 euros avec fix et peaux comprises en 2020, pour vous donner un référentiel. et le ski est nickel.



  • Pour la note, je met un 8/10. Si je devais faire une étape du FWT Qualifier je choisirai ces skis (ou bien les Revolt121). Mes critères ne sont pas les mêmes que ceux fixés par le test skipass. Effectivement l'accessibilité pour un ski à 120 au patin, c'est difficile de juger quand on n'est plus débutant.... je met 10-1 =9, car la limite du ski est son poids, bien que cela en fasse également sa qualité ( durée et performance du matériel dans le temps ( 7 ans quand meme). On peut retenir cette qualité de polyvalence que je trouve également dans les CT5.0, mais bien que le choix du double rocker soit judicieux, il me manque le pop joueur de chez Faction, donc 9-1 =8. C'est un ski superbe, que je recommande et qui doit etre exploité à plein potentiel pour charger et performer!

Pour qui ?

pour le rider veut charger et performer, et qui se sent l'obligation morale d'exploiter le plein potentiel du promodel de Sean

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