Exclu : vidéo DefLigz

Laurent Jamet, 24 ans, signe avec Def Ligz le film qui n’avait pas prévu d’être un film. Il réunit tout ce collectif dans des images soignées que nous vous présentons en exclusivité ici même.

-Quelle est l’histoire de ce film ?
-Nous n'avions pas prévu de faire un film au début de l’année, on tournait pour des petits edits, ensuite on a vu qu’on avait assez d’images, mais des images sans lien. Je n’avais donc que la post prod et la musique pour pouvoir raconter une histoire, lier le tout. J’ai essayé d’évoquer l’histoire des membres fondateurs (intro avec de la jungle pour JL qui a vécu sous les tropiques, par exemple) et chaque étape du film raconte une partie de leur vie. Certains ont eu une enfance difficile, puis de bons moments, des moments de doute : c’est ce qui particularise chaque membre de Def Ligz, il n’y a pas eu que des histoires faciles et ils ont toujours su se relever.

Le ski n’est pas un sport comme un autre, ça peut être du plaisir mais aussi une thérapie. -Tu travailles beaucoup sur la post-production des images ?
-Il y a déjà un travail lors du tournage, il faut avoir une idée de ce que tu veux pour ensuite l’obtenir en post-prod. A la prise de vue, je travaille par exemple en sur-exposition ou en sous-exposition pour déjà donner une direction. Ensuite j’adapte selon les sentiments que j’ai envie de faire passer. Les couleurs et le traitement ne sont jamais anodins, j’essaie (je ne réussis pas toujours !), de donner du sens. J’ai passé deux mois sur le montage et la post-prod.

-Comment se différencier du reste de la production vidéo ?

-Ce que je voudrais faire, et que je n’ai pas vraiment accompli ici, c’est focaliser l’attention du spectateur sur le rider. Le ski porn, comme disait Johnny DeCesare, il y a déjà des gens qui le font très bien. J’ai plutôt envie de révéler les sentiments et les sensations du skieur. Car chacun skie pour des raisons très précises. Le ski n’est pas un sport comme un autre, ça peut être du plaisir mais aussi une thérapie. Je viens de voir “Refresh”, le niveau est monstrueux, jamais je n’aurais pu penser il y a deux ans qu’on verrait des choses comme ça. Techniquement, dans le ski et la réalisation, ça augmente. Mais comme dans tous les milieux des sports extrêmes, il faut avoir l’air cool et du coup les skieurs ont du mal à révéler leurs émotions, tout cela reste superficiel, même si le niveau est impressionnant. Ca manque d’émotions, de visages...

-Quel est le message que vous vouliez faire passer dans ce film ?
-Que même une petite marque sans argent mais avec de la bonne volonté peut faire quelque chose qui se tient. L’idée Def Ligz que j’essaie de défendre, c’est de rester proche des riders, ils avaient des rêves à une époque, ils se sont cassé la gueule (parce qu’ils n’étaient pas assez forts ou ont eu des problèmes dans leur vie) et pourtant par amour du ski, ils ont remonté la pente. La plupart ont compris qu’ils ne vivront jamais du ski mais ce qui compte pour eux est de se faire plaisir, skier.