Aucune remontée ne fonctionne cet automne.
Le glacier a trop souffert cet été, il a pris 10 ans selon une Tignarde avec qui j'ai discuté. Je suis bien d'accord avec elle.
J'y skie tous les automnes depuis très longtemps, j'y suis donc allé à nouveau cette année. 3 jours, 3 montées à la Grande Motte pour voir comment le glacier a évolué, mais surtout pour skier.
Val Claret
Le parking où poser le fourgon a diminué de moitié puisque le club Med dont la construction s'achève en occupe une bonne partie. Cependant, il est presque vide. D'habitude à cette époque-là, il est rempli par les fourgons des ski-clubs et leurs membres font la queue en bas du funiculaire.
600 m skis sur le dos avant de trouver un petit peu de neige.
Je prends la double M et le chemin de 4x4. Puis apparaît la piste sur laquelle s'entraînent en slalom spécial les équipes nationales. Elle a été faite avec de la neige de la saison précédente conservée en snowfarming. J'arrive à chausser ici. Je louvoie sur de fines plaques de neige à gauche de la piste mais je ne passe pas dessus. Pas envie de les déranger, ils sont au taf eux. De toutes façons, il n'y a pas la place pour le tracé, pour la dameuse qui remonte les skieurs à gauche du tracé et pour un randonneur.
Arrivée sur le glacier.
Après la piste, en passant au dessus du chemin à dameuse, ça passe sans retirer les peaux. A la descente par contre il faut mettre les skis sur le dos. Le tracé habituel de ski de fond a été damé le troisième jour.
Enfin entouré de blanc.
Les crevasses sont très ouvertes sur toute la piste noire habituellement skiée à cette période par l'équipe de France en Super G. Cependant, d'un jour à l'autre, avec la neige déplacée par le vent, les trous semblaient être moins nombreux.
Une piste faisant la largeur d'une dameuse était tracée le premier jour et permettait d'accéder en haut du téléphérique en sécurité. Elle a été élargie progressivement les deux jours suivants. Autant tasser ce qui est tombé...
Descente!
Passons au côté fun de l'affaire.
J1: 20 cm en haut, 5 sur le plateau de Roselin. Inespéré.
J2: Plus dure à skier sur le haut, cartonnée/croutée ensuite. Il avait plu jusqu'à 3000, peu heureusement...
J3: Vu la chaleur et les traces de dameuses qui se sont consirablement élargies, autant se taper du damé bien décaillé!
Et après?
Volontairement, j'ai cherché à rester factuel. Pour les familiers des lieux, les images sont parlantes. Il ne reste que le TSD de Vanoise, le téléphérique et le TK de 3500. Comment le glacier continuera-t-il à être exploité? Le ski de piste y a-t-il encore sa place et à quelle période? Les dameuses sont encore au travail là-haut et un circuit TS Vanoise + téléphérique semble toujours envisageable si ça pose un peu de neige au départ du TS. Wait and see !
Pour ma part, quoiqu'il en soit, j'ai encore de bons moments à passer là -haut.
6 Commentaires
J'y ai pas mal skié l'été depuis le début des années 90 et il a malheureusement beaucoup ramassé.
Je l'ai aussi pas mal suivi cet été et là c'est clair qu'il a pris très cher, je ne voyais pas les rochers rejoindre aussi vite le pylône du tk de Champagny. Ca a splitté son trajet glaciaire en deux parties.
A l'époque c'était un magnifique domaine de ski d'été.
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J’ai comme l’impression que ça fait déjà quelques automnes que les flux dominants sont de sud, la situation se prolongeant en hiver: comme pas si loin au sud il y a le plus chaud désert de la planète ça pourrait expliquer l’ampleur et la rapidité du réchauffement climatique sur les Alpes, en particulier sur les Alpes occidentales…
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