« Conscience », S’intéresser aux problèmes est déjà une partie de la solution

"Comment continuer à skier en réduisant notre impact sur l’environnement ?" Voici la question que l’on s’est posé avec Tony Lamiche, Victor Galuchot et Liv Sansoz. À force de réflexion on a trouvé des solutions qui nous paraissent pertinentes à notre échelle et on a voulu les partager. Tous ces changements ont impliqué des modifications dans notre quotidien et dans notre vie professionnelle, mais ils n’ont pas dégradé notre manière de pratiquer la montagne. C’est à travers d’incroyables descentes à ski que l’on vous partage nos valeurs, car s’intéresser aux problèmes est déjà une partie de la solution.

Après la websérie Berio, qui continue d’ailleurs encore cette année, (stay tune comme ils disent … =) ) j’avais envie de partager autre chose que toujours le coté « fun » du ski. Ce sport nous apporte plein de choses différentes et dans les vidéos on voit toujours des athlètes qui s’amusent et passe le « best day ever ». J’avais donc envie de partager et de transmettre plus que ça. J’avais envie de fédérer autour de la montagne pour inciter à la réflexion sur le dérèglement climatique et nos actions du quotidien. Bien entendu, je voulais que cela reste un film de ski dans lequel la performance soit de mise, et de ce coté là avec Alex on a bien donné.

C’est avant tout pour moi une bonne excuse pour passer du temps en montagne mais aussi me questionner sur pourquoi et comment je fais les choses. Ça me permet d’explorer mes limites en skis et de mieux aborder les questions de la vie. Ce que j’ai le plus appris pendant cette aventure, c’est d’essayer de comprendre les problèmes dans leurs globalités. De chercher les sources initiales des problèmes et de ne pas juste regarder mon nombril et mon «petit inconfort du quotidien ».

Raconter du ski est toujours difficile. Tout ce que j'ai envie de dire c'est que malgré les conditions de ce printemps vraiment compliquées on a pu s'exprimer autant en vidéo que sur les skis et ça c'est vraiment une réussite personnelle. Le film s’articule entre des rencontres et des moments sur les skis, mais ça reste un film de ski. Pour moi la ligne d’intro donne le ton sur le type d’image que le film propose, donc pour les septiques, regardez l’intro et vous verrez si vous restez jusqu’à la séquence de Victor où il lance un gros back sur …

Protect Our Winters France est une association qui vise à transformer la passion que l’on éprouve pour nos pratiques en montagne en porte d’entrée à l’engagement climatique. C’est en se battant pour préserver ce que l’on aime que l’on trouvera la motivation nécessaire pour agir au quotidien ! Plus particulièrement l’association souhaite nous donner les moyens de nous rendre sur nos spots préférés sans contribuer à leur destruction. Elle cherche aussi à créer des campagnes qui permettent de nous rassembler pour faire peser la voix de la communauté outdoor dans les grands moments de notre vie démocratique. Qui sait, à grand coup de backflip, on arrivera peut être à inspirer le monde à s’engager à nos côtés !

POW France a choisi de s’engager pour donner vie à ce projet parce qu’on a la conviction que l’inspiration est un élément incontournable de la transition. Non, tout n’est pas parfait dans le film, et les solutions présentées par l’équipe ne s’appliquent clairement pas à chacun et chacune d’entre nous. Mais ce n’est pas ça le message du film. Pour nous, l’important c’est de montrer qu’on peut toutes et tous trouver des pistes qui nous permettent de réduire l’impact de nos vies, quelles qu’elles soient. Il suffit juste de trouver la source qui alimentera notre motivation, et on se dit que l’envie de passer de pure journée en montagne c’est un bon début !

La bande-son a été écrite spécialement pour le film. C’est une histoire que nous raconte son compositeur Aura Shred. Chaque sonorité a donc été composé pour correspondre parfaitement aux images et émotions du moment pour nous transporter. Bien évidemment la BO sera disponible sur toutes les plateformes d’écoute, et dès le 10/12. Lien pour la notification Spotify ici.

Nous avons réalisé le film en respectant les contraintes que je me fixe au quotidien. Afin de quantifier ces efforts et leurs impacts, nous avons réalisé l’étude carbone de la réalisation du film. Elle a été réalisée par la société Aircoop. Nous avons pris en compte notre matériel sportif en amortissement sur une saison, le matériel numérique sur trois ans, tous nos déplacements liés au film, approximé nos emails et wetransfer, et compté nos repas et logements. L’étude finale est disponible ici.

Nous sommes arrivés à un résultat d’émission de 2.9teqCO2.

Malgré ce maigre score comparé aux productions « classiques » d’un film de ski on a quand même voulu compenser cet impact. Même si selon moi l’action de compenser des émissions est discutable. Mais pour moi elle s’inscrit totalement ici dans la démarche de réduction générale. Nous avons compensé notre impact avec l’entreprise Horizom, afin que nos émissions soient compensées en France à travers des projets de valorisation de notre territoire et non à l’autre bout du monde pour replanter des palmiers pour on ne sait quel multinational !

Bon visionnage à tous.