merlinm (20 mai 2010) disait:
dans l,evolution des pratiques alpines, et pour revenir a ces "penibles surfeurs", l'industrie du ski a tout fait pour reprendre le monopole, en copiant les formes taillees pour couper les courbes plus facilement, en creeant leur propre division surf pour couper des parts de marche, en renouvelant annuellement modele et decoration, et dernierement en coupant les portes en deux pour fabriquer des engins de poudreuse a faire palir les dits surfeurs !
a tel point que l' on ne sait plus tellement si on est skieur ou surfeur.
souvent a cette question, je reponds : je surfe a ski...
rassure toi, le sectarisme n' en est pas mort pour autant, et bien vite on te demandera dans quelle "case" tu veux bien te situer
petite anecdote: l,annee derniere, un ami qui avait arreter il y a 20 ans, a repris dans 1 m de peuf canadienne, on lui a mis de gros fats de 130mm sous les pieds. depuis des qu,une perturbation approche, il ne cesse de m,appeler pour y retourner, et cette annee il m,a racheter mes cambres inversees
d'ailleurs, en parlant de perturbations, c 'est peut etre la qu'il y a eu une belle evolution: l'acces a de nombreuses donnees meteo et le tracage des prochaines chutes de neige.
Absolument vrai ! Je me souviens dans les années 90, le surf se développe et on pense que le ski va mourir. Je me disais à ce moment-là que peut-être dans 20 ans, on me montrerait du doigt sur la piste comme on le fait aujourd'hui avec le telemark

Puis arrive les premiers skis paraboliques : les gens se demandent "mais qu'est-ce que c'est?". Et puis la différence était pas encore énorme donc ça ne prend pas tt de suite. Il faut attendre tte la stratégie de segmentation et les vrais progrès techniques pour que la mayonnaise prenne. Aujourd'hui, on se retrouve dans un marché ultra segmenté : skis compet / carving / skicross / backcountry / freestyle / freeride / fat....avec cambres inversés... Revers de la médaille, les skis valent une fortune, changent sans arrêt (trop d'ailleurs, notamment sur le design et ils commencent à en avoir conscience, ils vont se calmer). Le novice s'y perd mais c'est pas grave, il achète du rêve. On en vend beaucoup moins que dans les années 80 mais le ski, en réalité surtt grâce au progrès technique et non au marketing piqué au surf, a su résisté au surf, au mono (ah le déhanché sur le mono), au squale (quand c'est sorti, on disait que le squale allait dégommer le surf...). Bref, rien n'arrêtera le ski
Autre évolution : de plus en de plus de skieurs ont des sacs à dos et les vêtements sont de plus en plus inspirés de la rando. C'est le signe qu'on entre dans la génération des rando-skieurs écolos-bobos. Je skie mais je fais un peu de rando aussi (c'est bon pour le coeur, c'est super écolo car je prends pas de remontées, je respecte la nature, je ne dérange pas trop les bouquetins). J'envisage alors une bataille entre les freestylers des snowparks et les rando-skieurs pour les années à venir. Et je prévois que les rando-skieurs gagneront. Pour l'instant, large avantage aux snowparks. C'est à la mode mais cela ne durera pas éternellement : on ne peut le faire que jeune, et ils vont tous se péter un ligament un jour ou l'autre et ils arrêteront. Les snowparks (que je pratique de temps à autre) pour moi, c'est comme le surf dans les années 90 : condamné à être un phénomène mineur car usage restrictif (oui comme le surf car le surf n'a de réel intérêt que dans la poudre).
Autre évolution : le port du casque. Dans notre société flippée de tt, le casque trouve tte son utilité. On arrivera un jour à la limitation de vitesse sur des pistes, c'est probable.
Autre évolution qui n'en est pas une : on est passé de la chaussure à réglage micro-machin style Salomon SX 91 dans les années 80-90 à la chaussure à crochet. On est revenu à la bonne vieille chaussure ancestrale.
Autre évolution : on découvre dans les années 90 les vêtements dits "techniques". Le vendeur t'explique qu'il faut que ce soit léger et que cela respire, pas grave si cela coûte une Twingo ! Fini les combis d'astronautes.
Prochaine évolution possible : la réflexion sur la nivoculture (culture de la neige). Dans 10 ans, des voix s'élèveront pour critiquer la neige artificielle : "vous asséchez les nappes phréatiques" encore que cela pas mal de gens s'en foutront, non "vous nous aspergez dans la gueule de l'eau contenant des nitrates, des pesticides, des saloperies qui sont cancérigènes". Là, tt le monde aura les boules et les stations avec peu de neige artificielle seront gagnantes. Petite anecdote : j'ai pris le taxi l'autre jour pour monter à Val d'Isère, le chauffeur me parlait de ce sujet.
inscrit le 18/5/10
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