Mitch,
Il est clair que bien souvent les anciens salariés ne sont pas très objectifs par rapport à la boite qui soit les a licencié, soit qu'ils ont quitté parce que le système ne leur convenait pas.
Concernant les fournisseurs "obligés" de faire la promotion de leurs produits, il faut savoir que la réglementation en matière de marchandisage et de promotion des ventes est très strictes et que la grande distribution est contrôlée très fréquemment (et même parfois épinglée et condamnée)
Compte tenu du débit qu'offre le N°1 par ex (plus de 2 milliards de clients par an), il semble normal (mais pas forcément moral) qu'une entreprise non philanthrope dont l'objectif est de gagner de l'argent fasse des choix de marketing et d'implantation qui tiennent compte de la notoriété des produits en adéquation avec la rentabilité du mètre linéaire. Si tu es commerçant et que tu souhaites ouvrir une boutique dans le centre commercial de La Part Dieu qui offre 200 000 débits clients/jour, le loyer n'est pas le même que si tu as une boutique au fin fond de la Lozère. Ça te choque?
En général, si quelques producteurs régionaux viennent le samedi assurer la promotion de leurs produits, c'est surtout par rapport au Jackpot qui leur est assuré!
Parce que rien n'empêche un producteur de vendre ses fromages uniquement sur le marché du coin!
Quand j'entends certains producteurs se plaindre de la grande distribution et que je vois l'autre côté de la barrière, je crie au scandale. Certains veulent le beurre, l'argent du beurre et la crémière. Par ex, les producteurs de tomates produisent aujourd'hui dans du compost artificiel pour assurer des rendements élevés et plusieurs récoltes annuelles, tout ça pour écouler à grande échelle leur production sur le principe du volume sur petite marge = gros bénéfices. par contre, quand le marché ne suit plus, on crie au scandale, que la distribution les étouffe, etc...
Je suis quand même d'accord qu'il s'agit d'un métier exigeant, fatiguant, stressant, de cow-boys sûrement (mais de moins en moins) parfois où les pratiques sont dignes du far west, mais les sommes d'argent en jeu sont tellement importantes que forcément, parfois, c'est pas "les feux de l'amour" mais comme dans tout secteur d'activité où les sommes sont colossales. Et je pense que l'artisan ou SD en tant que buraliste doit sûrement travailler plus qu'un cadre de la grande distribution!
Quant je vois que déjà, deux simples sites de montagnes "skipass" et "Snowfun" se livrent à une gueguerre par forums interposés!
Dernière chose : je m'étonne toujours quand les petits producteurs font leur propagande sur la tyrannie et les magouilles de la grande distribution et qui sont les premiers, pour gagner plus d'argent, à embaucher au noir et se faire de l'argent au black sur les marchés, j'ai l'impression de rêver!
Parce que je peux t'assurer que bien plus que la majorité des gens qui bossent sur les marchés se font un maximum de black. Un ex récent: un producteur de la vallée du Rhône qui se fait 150 000 euros de moyenne par an au noir, argent échappant bien sûr à toutes contributions sociales, à toutes charges patronales et engendrant des circuits économiques parallèles. Alors, il s'est acheté un bateau de nouveau riche, ce qui ne l'empêche pas de déblatérer régulièrement sur les "magouilles" de la grande distribution.
En résumé, les pratiques de la grandes distributions sont pas toujours forcément très morales, mais toujours légales, contrairement à tous ceux qui critiquent le systèmes en encaissant au noir leur billet de 500 euros!
inscrit le 9/2/04
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