Une belle journée qui commence bien.
La première benne à 6h30, un matinée claire et un nuit neigeuse.

La nuit a été courte et le matin un frais. Levé encore dans les rêves poudreux, je marche comme un pantin jusqu'au téléphérique. Mon cerveau ne réfléchit pas encore, les automatismes me guident. Je flotte encore dans mes songes, seul le poids de mes chaussures me fait tenir au sol.
Je glisse le forfait machinalement sans regarder la machine, les yeux toujours fermés. Le téléphérique m'attend, et s'offre à moi en entrouvant ses portes.
Je glisse mes skis dans le rac, je monte lentement dans la benne. Doucement, j'enlève, et m'assoie sur mon sac à dos et je m'installe sur le vieux banc en plastic. Je fais mon trou, je tends les jambes. Je bloque la porte pour mieux admirer le paysage.

Le téléphérique décolle, le ronronnement me berce direction les cimes.

Le spéctacle commence...