Le retour, lol!
Moins de quinze jours après les révélations du quotidien L'Equipe sur le dopage à l'EPO de Lance Armstrong durant sa première victoire sur le Tour de France en 1999, l'Américain contre-attaque de manière fracassante. L'Américain évoque mardi, dans une interview accordée à un quotidien texan, son possible retour sur la Grande Boucle. Sa motivation? Toute trouvée, Armstrong voyant là "le meilleur moyen d'emmerder les Français!" Une hypothèse que Johan Bruyneel, le manager de la Discovery Channel, s'est empressé de... confirmer.
Et si Armstrong revenait ? Faute de pouvoir contre-attaquer sur un terrain judiciaire très aléatoire, Lance Armstrong se serait-il mis en tête de répliquer à ceux qui l'accusent de dopage sur son terrain d'expression favori: le Tour de France? A la lumière de ses déclarations faites au quotidien texan The American Statesman, la question mérite d'être aujourd'hui posée pour celui qui, en juillet dernier, vainqueur de sa septième Grande Boucle consécutive, avait choisi de raccrocher définitivement.
Dans la foulée des accusations de L'Equipe qui, le 23 août dernier, établissait preuves à l'appui, le dopage à l'EPO de l'Américain lors de sa première victoire sur le Tour en 1999, Armstrong avait tenu à laver son honneur, yeux dans les yeux avec l'Amérique, sur le plateau du très populaire Larry King Live. Manipulant très habilement le sentiment anti-français aux USA, le jeune retraité balayait d'un revers de main son amour de la France pour asseoir sa défense. Une grosse semaine plus tard et le Texan, omniprésent sur la scène médiatique après l'annonce d'un don de 500 000 dollars en faveur des victimes de l'ouragan Katrina, va plus loin, brandissant une menace impensable: un retour sur la Grande Boucle!
"Je m'entraîne encore tous les jours."
"J'y pense, explique-t-il. Je crois que ce serait le meilleur moyen d'emmerder les Français". Le ton est donné, la nation toute entière désignée comme l'ennemi par-delà les medias ou les instances sportives. Ulcéré par cette nouvelle mise en cause, Armstrong, qui dans le même temps annonce son mariage avec la chanteuse Sheryl Crow, serait donc prêt à sacrifier sa vie de famille, à laquelle il s'apprêtait pourtant à se consacrer avec délice, pour aller chercher une huitième victoire, celle destinée alors à faire taire tous les impertinents qui ont osé égratigner l'icône... On ose à peine y croire. Et pourtant, après avoir convolé au printemps, Armstrong pourrait bien enchaîner sur une énième campagne de juillet, celle de toutes les vengeances.
Une idée qui trotterait dans l'esprit de l'intéressé depuis deux semaines et qui prend un peu plus corps quand Armstrong avoue: "Je m'entraîne encore tous les jours." Un Armstrong qui participera d'ailleurs en décembre prochain au stage de pré-saison de la Discovery Channel. Une présence qui accrédite un peu plus l'idée selon laquelle l'Américain n'aurait en rien coupé avec le cyclisme. Depuis l'Espagne et la route de la Vuelta, Johan Bruyneel, son ami et manager de la Discovery, était ainsi loin de lever le doute: "Une décision pourrait tomber lors de ce fameux stage, qui sera déterminant mais ne me faites pas dire que Lance a déjà décidé de poursuivre sa carrière", tempère-t-il avant d'enchaîner: "Cela dit on se téléphone tous les jours pendant un quart d'heure, et treize minutes de la conversation sont chaque fois consacrées au vélo. Il a repris l'entraînement quotidien trois semaines après le Tour de France. Il suit les performances de l'équipe de très près, et c'est clair qu'il a faim de cyclisme. La course, et tout ce qu'il y a autour, lui manquent. C'est évident."
Mais surtout, la seule perspective de venir remettre les pendules à l'heure sur les lieux de ses exploits entachés de suspicion pourrait suffire, selon Bruyneel, à pousser Armstrong à rempiler: "Peut-être rêve-t-il aussi d'une revanche sportive, sur les accusations de dopage qu'il doit subir jour après jour. Il pourrait éprouver le besoin de prouver à tout le monde qu'il est le plus fort, et que ce n'est pas grâce à tel ou tel produit interdit. Il y aura toujours une place pour lui dans l'équipe, s'il décide de revenir, et il est d'ailleurs encore sous contrat jusque fin 2006..." A dix mois du départ de la prochaine Grande Boucle, la menace plane...
) il faut lui reconnaître cette qualité c'est d'avoir su se préparer spécifiquement pour le tour (à tous les sens du terme 
inscrit le 21/07/05
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