jeankiski (13 mars 2007 15 h 42) disait:
oui mais....non.
même à ski, on commence par le plaisir de glisser avant l'avalanche de technique.
comment survoler 5000 années de littérature (et surtout les 300 dernières années) ?
pas en faisant des analyses de 2 heures sur un mot issu d'une demi phrase d'un bout de texte.
Je doute fortement qu'on passe 2h sur un mot au lycée... Eventuellement en kâgne et encore... L'idée est de montrer qu'un texte est comme une salle avec des portes et des tas de choses derrière ces portes. Si on ouvre, ou non, ces portes est une autre histoire, on ne peut pas demander à tout le monde d'aller voir derrière, tout simplement à cause des différences de maturité ou de sensibilité. Par contre on peut leur dire qu'il y a des portes et beaucoup de plaisir derrière pour qui se donne la peine...
Comme l'a dit Mr_Moot, même la profession n'est pas d'accord avec l'orientation prise depuis trop longtemps.
Dégouter les gens de la littérature classique pendant plusieurs années est la principale conséquence de cet enseignement. Tu ne peux pas le nier.
Les profs revendiquent assez leur autonomie dans la conduction de leurs cours pour assumer les renoncements auxquels ils ont prêter leur concours. Je pense que ça partait d'une intention louable... La littérature n'est pas moins haï qu'avant...
Si au lieu d'accuser les profs ou l'enseignement on faisait son examen de conscience ? je connais un tas de gens dégoûté des maths, toujours à cause des profs ou de l'enseignement...
Et il vaut mieux lire ce qui te plait...
Entièrement d'accord, mais nous procédons tous d'une histoire, d'une culture commune. Il est important que chacun puisse y avoir accès, même si c'est simplement une tangente, au moins saura-t-on qu'il existe des portes... Que je sache, au collège, au lycée, on n'a jamais vu un prof interdire à ses élèves de lire un livre qui n'était pas au programme...
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