La RIAA en avait rêvé, les parlementaires français avec l'aide du Conseil Constitutionnel l'ont fait. Les fantasmes sécuritaires les plus fous de l'industrie du disque prennent corps avec la décision des Sages de censurer certains des articles les plus importants du projet de loi DADVSI. Au lieu d'adoucir la loi (comme le souhaitaient probablement les parlementaires à l'origine du recours au Conseil), la suppression des dispositions destinés à l'équilibrer aboutissent à des mesures extrêmement strictes.
Un petit résumé des conséquences les plus flagrantes, qui ont, pour la plupart, été dénoncées depuis bien longtemps par les opposant à la DADVSI :
* Mise hors-la-loi potentielle de tout les logiciels de P2P (et de bien d'autres) : l'exonération de responsabilité pénale pour les auteurs de logiciels permettant le travail collaboratif (un des usages légaux du P2P) n'ayant pas été retenue.
* Aucun droit de contournement de DRM, serait-ce à des fins d'interopérabilité. Vous rippez un CD protégé pour pouvoir l'écouter sur votre baladeur : en théorie vous risquez de la prison.
* Suppression de l'amende pour téléchargement illégal de contenu... pour revenir, encore, à des peines de prison...
Reste à voir comment tout ceci va être appliqué par les tribunaux, mais il y a là de quoi créer bien des situations absurdes...
Plus d'infos sur le blog de Maître Eolas d’où a été tirée cette news.
[ndlije : Le compte-rendu officiel de la décision se trouve ici]
(copier coller de www.cafzone.net)
inscrit le 29/01/04
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