Hello,
J'ai fait moi-même une prépa commerciale et il est vrai que la masse de travail est très lourde et contraignante. Je vois la chose de la manière suivante :
1/ soit tu te sacrifies 2-3 ans pour la prépa, tu intègres une belle école (je l'espère pour toi) et ensuite tu as 3-4 ans pour tout rattraper car tu vas vraiment être libre de sécher pendant des semaines pour skier si tu le souhaites. J'ai jamais autant skier qu'en école de commerce avec l'assoce ski (et pour pas cher en plus). Et crois moi tu auras largement le temps de te rattraper, tu feras ce que tu veux quelque soit l'endroit où se trouve ton école (pour ma part c'était Paris et je suis même pas certain que j'aurais plus skié en étant à Grenoble par ex) !!! Et tu le feras car après la prépa, c'est un vide intersidéral de cours qu'il faut combler.
2/ soit tu décides d'équilibrer la prépa avec un peu de ski de temps en temps pour t'oxygéner. Le critère de la localisation géographique est ultra important dans ce cas mais aussi l'ambiance de la prépa. J'entends par là que si tu vas dans une prépa ultra sélective avec des profs redoutables, ils vont te dégoûter de partir au ski car ils vont très vite te culpabiliser et tu sentiras comme le vilain petit canard de ta promo. En outre, cette option fonctionne en général si tu es un petit génie et tu n'auras pas besoin des profs pour exceller.
En fait, tout dépend de ton profil. Si tu peux t'enfermer dans une bulle pendant 2-3 ans sans péter un cable et en sacrifiant de nombreuses choses car tu es ultra motivé, va dans la meilleure prépa et oublie le ski. Trouve même la motivation en te disant que tu rattraperas le temps perdu après.
En revanche, si tu sais que tu es dans de meilleures dispositions lorsque tu t'aères l'esprit de temps en temps et que tu n'as pas besoin d'un univers carcéral pour te motiver, alors je pense que la deuxième option peut tenir la route mais il ne faut pas abuser non plus.
Mais c'est tout de même un choix risqué car l'esprit de compétition est ultra élevé : c'est le seul moment de ta vie où tu réalises qu'il existe des gens doté d'un cerveau qui peut aller beaucoup plus vite que le tien. Oui, j'ai oublié de dire qu'en prépa, on apprend l'humilité car on peut se prendre une claque ::
))) Et ne sous-estime pas cet aspect-là. Je connais trop bien le discours des étudiants qui ont été admis et qui t'expliquent que c'était facile en prépa pour eux. FOUTAISES ! Ils se la racontent où sont frappés d'amnésie post traumatiques, je les ai vus tous souffrir, bosser dur, se sacrifier, carburer pour certains aux substances... C'est toujours la même chose, ce sont ceux qui ont le plus travaillé en prépa qui ont le plus besoin de t'expliquer après qu'ils ont rien glandé. Pour ma part, je faisais partie de ceux qui en glandaient le moins (et c'est vrai et je suis loin d'en être fier car cela signifie que j'avais moins d'abnégation que les autres) non pas parce que j'étais plus malin, mais simplement parce que j'ai eu beaucoup de mal à accepter cet univers oppressant et que j'étais dans une prépa connue pour ses méthodes musclées. Eh bien, je peux te dire que même si tu travailles pas comme une brute, c'est lourd quand même à cause de la pression.
Alors en effet, soit tu es une "brutasse" (mais difficile à savoir à l'avance car le plus souvent, les vrais "stars" des prépas sont des gens qui se révèlent en prépa et qui étaient moyens-bons jusqu'au bac sans avoir 19,5 au bac), soit tu seras comme tous tes camarades dans les premiers ou la premier de ta classe jusqu'à rejoindre ta prépa mais sans être une "brutasse". Et là, ça va vite, si tu pars tout de suite au ski, tu vas être distancé par les autres, ensuite tu vas avoir un mental fragile comme de la porcelaine, puis tu vas te démotiver etc...
Pour conclure, je n'ai jamais connu vraiment en prépa des étudiants qui se payaient le luxe de partir au ski régulièrement. Je parle de la prépa HEC (où il y a aussi un bon côté bachotage) et non de la prépa scientifique : je sais qu'il existe, car j'en connais, des exceptions en filière scientifique avec des gars qui sont nés matheux de chez matheux. C'est quand même rarissime ! Plus généralement, le résultat aux concours dépend de la dose de sacrifice. On pense avant d'intégrer une prépa qu'on pourra s'organiser des soirées, partir à droite et à gauche si l'occasion se présente... Mouais, c'est plutôt un tsunami qui déferle sur toi qu'il faut gérer le plus vite possible et l'idée de skier s'évanouit. Moi, c'était plutôt les profs qui nous sermonnaient en nous répétant qu'il fallait s'aérer, conseil que personne ne suivait !
Voilà, je voulais pas te dégoûter mais plutôt te lancer un warning. J'ai skié en prépa lors des vacances mais ce n'était pas une priorité. Il faut être capable de zapper le ski si besoin est. Je te conseille donc de trouver en prépa un hobbie moins "time-consuming" : jogging ou ski sur la Playstation pour compenser :
))). Idéalement, il faudra partir au ski si tu as réellement le besoin d'évacuer tout le stress, mais certainement pas pour te construire une nouvelle passion en prépa. C'est incompatible à mon sens.
inscrit le 23/04/09
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