Lundi 6 Fevrier 2006, à 4 jours de l'ouverture des Jeux Olympiques de Turin, la flamme termine son long périple commencé à Rome le 8 Décembre 2005. Sur son chemin, elle est venue faire une petite halte dans notre bonne vieille cité Olypique de 68... L'occasion de faire un bref retour 38 ans en arrière...

Le relais de la flamme a commencé à Rome pour une durée totale de 64 jours.
Ce seront au final 11 300 Km qui auront été parcourus, par la seule force, et le seul courage de 10 001 relayeurs, sillonants 140 villes des pays que sont l'Italie, la Slovénie, la Suisse ou encore l'Autriche... et enfin la France.
Grenoble est alors aussi un lieu de passage de la torche la plus célèbre du Monde, annonçant l'arrivée imminante des jeux, synonyme de paix.

Pour nous, Grenoblois de près ou de loin, c'était notamment une chance unique de voir la vasque des J.O. de 68 être ravivée...

Arrivé au Parc Paul Mistral vers 12h15, je me trouve alors surpris par le nombre de personne attendant impatients, l'arrivée de la flamme.
Des animations sont installés autour de la vasque, afin de rendre l'attente moins monotone. Ainsi, au milieu de cet immense chantier qu'est ce coin de Grenoble, nous trouverons un ''big air'', un mur d'escalde, une démonstration pyrotechnique...

L'impatience de voir apparaître la flamme dans le parc ne m'a pas quittée une seule seconde. Ce n'est pas les quelques mots d'Isabelle Blanc, ou encore les 3 phrases de Brian Joubert qui détourneront mon attention...

Après plus d'une heure et demi d'attente, dans un parc se garnissant de plusieurs miliers de personnes (5000 paraît il), d'étudiants en STAPS en profitant pour faire passer quelques messages de colère, la flamme olympique pointe son nez du côté de l'Hôtel de ville.
C'est lentement mais surement que Marielle Goitschel (Championne Olympique de Slalom en 68) s'approche de la vasque, au milieu d'une foule qui ovationne son approche jusqu'au pied de la vasque, sous des mélodies toujours plus appropriées pour rendre l'avançement de la flamme encore plus émouvant qu'elle ne l'est déjà...

Puis, dans un silence religieux, elle tend alors le bras conjointement avec Alain Calmat qui l'avait allumé en 68... pour enfin raviver cette vasque de béton qui se retrouve alors illuminée comme au premier jour.

Et là, je peux vous dire que vous oubliez tout le reste l'espace de quelques instants, que l'émotion vous gagne de toutes parts, que les yeux brillent, s'humidifient... avant qu'un show pyrotechnique vienne parachever le sepectacle.
Quel sentiment de bonheur que de voir ce feu symbolique briller sur notre ville. L'esprit ne peut alors s'empêcher de s'imaginer comment c'était il y a 38 ans. Ca devait être sacrément bien. Ca devait pincer le ventre de voir notre cité sous les feux de la rampe. Ca devait être quelque chose que de faire partit de ces 60 000 Grenoblois réunis dans le stade Olympique...

C'est con à dire, mais ce symbole qu'est la flamme olympique m'a touché au plus profond de moi-même... Une forte émotion m'a parcourue durant plusieurs minutes, comme si cela suffisait à gommer toutes les imperfections de cette vie parfois capricieuse... Ca doit être ça la magie des J.O. .