NR (26 oct.) disait:
Il y a deux ou trois ans ce serait passé crème, pas grand monde ne se serait soucié de quelques arbres à part quelques zadistes. Manque de bol aujourd'hui, avec l'été que l'on a eu , les scientifiques qui maintenant font eux aussi de la résistance civil, les messages qui passent dans les médias, la perturbation climatique est dans toutes les bouches et vient au centre du débat.
Mauvais timing pour la Clusaz et image déplorable, alors que jusqu'à présent c'était le petit village idyllique.
Pour certain ZAD sonne comme un gros mot alors que cela veut dire Zone à Défendre.......
et encore, pas sûr que ce soit passé crème.
Il m'arrivait de bosser pour des BE qui font des études d'impacts pour ce genre de projet et tu vois bien les bureaux sérieux qui blindent leur études et les bureaux qui font ça au kilomètre en effleurant le schmilblick.
Une étude d'impact faune/flore c'est déjà des inventaires à plusieurs périodes de l'année sur la zone du projet ET ses abords (car le bulldozer il reste pas uniquement sur les hectares du bassin, faut qu'il tourne, les camions qui partent avec la terre faut qu'ils puisse manœuvrer etc...). Bref faut faire plusieurs passages parce que la végétation identifiable en juin c'est pas la même qu'en aout ou qu'en septembre. Donc déjà quand il y a très peu de passages d'inventaires faune/flore c'est louche, très louche. Idem quand le BE est un bureau "généraliste" et qu'il ne sous-traite pas ces inventaires là à des BE spécialistes (c'est pas n'importe qui qui sait identifier telle espèce d'insecte, telle espèce de chauffe souris, tel oiseau au chant, et telle fleur) généralement même dans les BE spécialisé aucun employé n'excelle dans TOUS ces domaines en même temps donc si le BE qui mène l'étude d'impact fait ça tout seul : ça pue le dossier bâclé et creux.
A titre perso j'ai eu plusieurs fois à réaliser des mesures de débit dans les cours d'eaux qui étaient destinés à être les sources d'alimentation des retenues colinéaires souvent le projet n'était qu'en réflexion, les donneurs d'ordre s'interrogeaient pour savoir si tel ou tel cours d'eau pouvaient supporter une prise d'eau. On installait des mesures de débit pendant 1 an avec des relèves toutes les heures pour voir le débit de la rivière et connaitre réellement son fonctionnement hydraulique. Là on a l'impression qu'ils sont arrivés sur le projet en disant "ben on va prendre de l'eau dans ce cours d'eau, on prendra aller je sais pas on va dire X metres cube/heure et on la remontera avec une pompe de relevage qui marchera taquet".
Idem, j'ai un pote qui fait des suivis de la qualité biologique des rivières (IBG), en Savoie, la DDT (donc l'état dont le préfet) lui demande de faire des IBG sur les cours d'eau prélevés par des retenues pour les canons à neige. Souvent l'exploitant du domaine lui passe commande pour qu'il fasse l'inventaire annuel, en été (lors de l'étiage du cours d'eau) : un point en amont de la prise d'eau, un point en aval immédiat de la prise d'eau et un point en aval éloigné de la prise d'eau afin de voir l'impact sur une zone large (et c'est sur le long terme des fois plus de 5 ans après la création de la retenue)... là rien ; ça semble être le néant sur ce qu'imposait la préfecture comme suivi réglementaire.
inscrit le 25/03/05
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