djamba ( 4 jan 2011) disait: Vivement un peu de concurrence, que la SNCF arrête de s'asseoir sur son monopole et sa prime de charbon.
Ah, le coup de la prime de charbon. Tu l'as lu dans un email envoyé à tout un carnet d'adresse sous peine de malédiction sur 5 génération, c'est ça ?
Oulabop ( 5 jan 2011) disait: ]quand on parle de libéralisation du chemin de fer, on parle de quoi ? de compagnies qui se "partagent" des troncons.. genre moi je fais un Paris- lille et toi un Paris-Lyon ou bien tu as deux compagnies qui font le Paris-Lille ??
Je pense que ça va dépendre de quoi on parle :
-sur les trains conventionnés, TER (voire Transilien) ou les "nouveaux" TET (Trains d'Équilibre du Territoire, ces bonnes vieilles liaisons transversales pour la plupart, qui participent à l'aménagement du territoire), lorsque concurrence il y aura, l'autorité organisatrice (AO : la Région ou l'État) auront le choix d'attribuer tel ou tel groupement de ligne, voire son réseau entier, à tel ou tel opérateur. Par exemple, pour Lyon—Grenoble ou Toulouse—Latour-de-Carol, on n'aura pas le choix. C'est l'AO qui l'aura.
-sur les liaisons non-conventionnées, type les grandes lignes Téoz et TGV, un concurrent pourra demander un sillon et proposer son train. Seulement, il se concentrera sur les liaisons les plus intéressantes. Sur Paris—Sedan en TGV, le choix risque de ne pas être très développé... À prendre en compte aussi, le réseau sature sur certains points noirs (exemple le noeud ferroviaire lyonnais), ou est exploité à donf sur certains axes (comme la LGV entre Paris et Dijon à peu près). Ca va être dur de caser les nouveaux opérateurs sans écrémer ce qui est déjà en place.
Sinon, la concurrence existe déjà sur le fret depuis 2003 (fret international) et 2005 (national). Elle est possible aussi depuis un an sur le trafic voyageur international (pour l'instant sans concurrent), et le sera en 2013 sur les liaisons internes.
Au Royaume Uni, en effet, les compagnies privées s'occupent chacune de leur franchise, sur un secteur donné. Le voyageur n'a pas le choix pour faire Glasgow—Edinburgh, par exemple.
Mais sinon, ça se passe bien, au RU. Ce qui a été une catastrophe, c'est la privatisation de la gestion du réseau (RFF chez nous). Cette gestion a été renationnalisée, mais l'exploitation des trains est restée privée, et ça va.
Donc concurrence à la SNCF, OK, ça va la secouer un peu, mais il ne faut pas non plus s'attendre à des miracles dans ce qui va être proposé (surtout en situation dégradée).
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