(Lenk)-Iffigenalp-Cabane du Wildstrubel-Weisshornlücke-Plaine Morte-(Crans-Montana):

  • Région: Oberland Bernois -> Valais
  • Temps de marche indiqué: ~5h
  • Dénivellé montant, descendant: ^1460m, v160m
  • Altitude de départ, maximales partielles, d'arrivée: 1580-2860-2750-2927-2877m

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L'une des nombreuses possibilités de relier l'Oberland Bernois et le Valais passe par le Col du Rawil, passage au travers duquel un tunnel routier fut même envisagé il y a de cela plusieurs années. L'itinéraire classique relie la Lenk au Barrage du Rawil, mais à partir du col plusieurs variantes peuvent être envisagées, parmis lesquelles la poursuite de la montée jusqu'au glacier de la Plaine Morte.

Pour raccourcir un peu la rando, on peut monter en bus jusqu'à Iffigenalp (bus privé, et cher...): la route, partiellement non-goudronnée, remonte à côté de la très belle cascade d'Iffigenalp.

Vu d'en bas, le passage du col du Rawil est barré par une paroi rocheuse qui semble difficilement franchissable.
Pourtant, le sentier qui y monte la franchit sans difficulté, en attaquant la montée du coté droit tout d'abord.
Ce col étant un passage classique depuis de nombreuses années, le sentier est très bien tracé et sans difficulté malgré quelques passages vertigineux, un peu comme la montée de la Gemmi à Loèche les Bains (un peu moins large quand-même).
On est surpris de constater qu'un téléphérique récemment rénové et absent des cartes topographiques nous accompagne durant toute la montée. Mieux, après une halte intermédaire dans une énorme bâtisse aux environs du col du Rawil, il poursuite sa route en direction de la cabane du Wildstrubel... Très curieux.

Une fois cette paroi franchie, on débouche dans une large combe de moins en moins pentue qui mène au col du Rawil, très évasé et assez peu caractéristique, entourés de nombreux plans d'eau assez dispersés.
Aux alentours de l'altitude 2280m, le sentier se sépare pour passer soit le col du Rawil, soit rejoindre les ''Rawilseeleni'' et la cabane du Wildstrubel.
Au niveau de ces lacs (juste assez profonds pour commencer à virer au bleu; magnifique), une nouvelle bifurcation sépare l'itinéraire récemment balisé menant vers le Tierbergsattel, le lac de Flue et le Wildstrubel de celui qui va vers la cabane et la Plaine Morte.

Après une raide montée en zig-zag de ^300m dans la caillasse, on atteind le large plateau sur lequel est bâti la cabane du Wildstrubel.
Etonnament, le téléphérique ne s'arrête même pas à la cabane, mais monte jusqu'au sommet du Weisshorn, large sommet sur lequel est installé une immense station-radar de l'armée avec quelques barraquements.
Peut-être que je risque (au moins ^ ^ ) la prison en relatant mes observations, car ce site hautement stratégique ne figure pas sur les cartes topographiques, tout comme le téléphérique... !
En raison de cette installation militaire, impossible donc de monter au sommet du Weisshorn pour profiter d'une vue plus étendue.

Peu après la cabane, on atteind rapidement la brèche du Weisshorn, qui surplombe le petit glacier quasiment disparu du Wysshorn.
La vue sur la Plaie Morte se dégage peu à peu, tandis que l'on descend d'une centaine de mètres pour commencer à longer le bord ouest du glacier. Peu après l'arrivée au niveau du glacier, un panneau invite à faire un petit crochet jusqu'au sommet de la pointe de Vatseret, qui permet de prolonger un peu la fin de cette rando.
De retour sur le sentier principal, on attaque la dernière montée (^200m) vers la pointe de la Plaine Morte (2927m), rectiligne, courte mais usante.

La vue sur les 4'000 environnants depuis la Plaine Morte est pas mal, mais sans plus. A juste titre, ce sommet n'est pas réputé pour être un must en matière de coup d'oeil circulaire, en raison des nombreuses montagnes qui barrent la vue de tous les côtés. La vue est par exemple plus impressionante depuis le sommet de la Bella Lui, pourtant plus bas.
Cela dit, le spectacle de la vue sur la Plaine Morte mérite largement une virée là-haut.

Pour la descente, on a le choix entre les remontées mécaniques ou une descente de 1500m de dénivellé.
Mon choix est vite fait!

On termine comme d'habitude par le point météo: plutôt beau, rares passages nuageux, mais visibilité moyenne.
Pas trop de monde rencontré (une grosse dizaine de personnes), sauf au sommet de la Plaine Morte.
Une rando quasiment entièrement entre 2000 et 3000m, dans un paysage minéral qui ne peut laisser personne indifférent!