Histoire d?en rire (jaune) maintenant que c?est fait :

Première ½ journée à la Grave. Février 1985 avec un pote et ses parents où l?on passait une semaine à Serre Chevalier. Le top.

Un jour, on nous emmène vers la Grave et le téléphérique. Au fait en 1985 je ressemblais à une grosse calculatrice genre, texas instrument avec what mille douze touches, alors le permis c?était pas pour tout de suite?
Au téléphérique, les parents nous laissent seuls. Yess. Comme on arrive tard on prend que la demi-journée soit 80 francs par personne ! Ca fait réfléchir hein ?

Nous avions notre propre matériel : Swallows made by ourselves, sur lesquels viennent, tant bien que mal, se fixer des après-ski? (grâces aux sangles et autres fixations PVC).
Swallow en contre plaqué marine avec une semelle P-Tex pour ma part, et pour mon pote un simple swallow avec glaçage à l?époxy fait office de surface de glisse?
Tous les deux n?ayant pas de carres, on a fixé des ailerons taillés dans des cornières en alu.

Sécurité : Quelle sécurité ? Bin ARVA pelle sondes etc.. Guide ? Rien du tout. De toute façon dans notre sac à dos il y a : la monnaie des forfaits, un pull tricoté par mamie, une carte d?identité, deux raider chacun et un peu d?eau.

Question mental on est remonté à bloc because :
Les gayots sont mentalement siphonnés, pas prêts du tout, mais prêts à tout, sous équipés et inconscients. Techniquement, on assure un max : 1 saison de planche à neige chacun. (Soit maximum 15 jours).

Arrivés à P1 on mesure un peu la grandeur de la « station ». Evidement, nous n'avons pas de plan, nous verrons bien. P2 tout le monde descend, pour continuer vers les Ruillans. Au sommet, on est déjà glacé. On chausse pour partir vite et on tire dans les vallons parce que c?était le plus simple. Et ensuite, on continue tant bien que mal vers la foret mais on rate pour partir vers P1. Du coup on descend encore. Passage du pont et retour à la civilisation?

2ème montée : Rencontre avec Paul Gascoin. A l?époque il encadrait des stagiaires que lui envoyait un Surf-shop de Toulon (Driveurloc) Tout de suite le courant passe. On part directement vers le sommet. Il n?y a pas grand monde, et la neige est excellente. Sortis du télécabine, on tente de chausser rapidement pour suivre Paul, mais oui bien sur. Il y a longtemps qu?il est parti, je l?ai retrouvé dans le télécabine, mais 10 ans plus tard?
Les vallons cette fois-ci sont abordés avec moins de retenue, puisque nous voyons nos traces? nous sommes déjà (!) arrivés à la rivière et nous nous dirigeons vers le parking. Nous sommes vidés par seulement 2 descentes. J?ai plus de jambes, mon pote cherche de l?eau, et sniffe de la poudre devant lui !!

La morale de cette histoire c?est que la montagne avait été particulièrement indulgente avec nous. Après tout nous avons eu de la neige, il avait fait beau, aucune avalanche ne nous a surpris.
Quant à nous on a pris conscience de la dimension de l?endroit très longtemps après?