Test Ortovox Andermatt jacket men 2018

1 test Ortovox Andermatt jacket men.

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Traipan

Le mouton noir qui vous tiendra au chaud dans toutes les conditions possibles

Avis sélectionné
Profil du testeur : 26 ans | 1,93m | 90kg | Avancé | Lyon
Acheté : en ligne
Conditions du test : Tout types de météo proposés tout à long de la saison 2017/2018 mais surtout du gros flocon parfois mouillé
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Test Privé : vestes Ortovox

Points forts

Chaleur
Placement des poches
Qualité des matériaux
Finition
Look

Points faibles

Peu polyvalente
Manchons
Jupe mal fixée à la veste

Ortovox Swisswool Andermatt 2L


Le déneigement des grands cols sonne la réelle fin de cette saison 2017/2018 riche en poudreuse. Il est donc temps pour moi de donner mon ressenti sur la veste Swisswool Andermatt 2L que Skipass et Ortovox m’ont permis de tester jusqu’à cette fin de saison tardive et je tiens à les en remercier grandement pour ca.

J’avais lancé un sujet sur le forum au cours de la saison pour donner en live mon ressenti sur cette bien belle veste, vous y retrouverez des éléments sous forme plus synthétique ici bien que j’ai tendance à trop écrire.

Je m’excuse donc par avance pour la longueur des pavés qui vont suivre.


  • Conditions d’essais 


Les conditions de ce test ont été très variées, tant en température qui allaient de [-20°C à +10°C] qu’en météo où j’ai vu quelques fois le soleil à travers les nombreux épisodes de neige, de pluie et même de blizzard bien givrant.

Grâce à cette saison aux milles chutes de neige, j’ai pu utiliser l’Andermatt très souvent dans des conditions neigeuses dantesques qui nécessitent un bon équipement pour éviter la goutte au nez le soir même, rien de mieux pour tester une veste ayant pour objectif de te garder au chaud.

Ma référence en terme de comparaison dans ce test est mon autre veste Norrona Narvik qui est également une 2L mais sans couche thermique comme celle-ci, n’étant pas frileux je tiens à préciser que le ressenti que j’ai pu avoir tout au long de se test pourrais varier d’une personne à une autre, et que lorsque je suis en t-shirt dessous, pas mal de mes compagnons de ski auraient mis un truc supplémentaire pour en arriver au même ressenti thermique.

Les bases étant posées, voici le test :


  • Aspect global


Pour lancer les hostilités je vais un peu donner mon ressenti lorsque je l’ai eu dans les mains pour la première fois mot pour mot : « ouh que c’est doux ! ».

L’aspect global est très bon, nous sommes sur un produit haut de gamme sans fils qui dépasse et confectionné avec des matériaux de qualité.

La membrane extérieure Dermizax NX est loin de la texture cartonnée des Gore-tex classiques en étant plutôt élastique et douce au touché. L’intérieur est quand à lui proche du duvet bien douillé avec un généreux matelassage orange présent sur l’ensemble de la veste du buste jusqu’aux bouts des manches qui termine par des manchons également très doux et épais bien qu’à l’efficacité discutable.

L’ensemble donne donc un vrai coté cocooning qu’on retrouve même dans des petits détails chaleureux comme au niveau du menton où une partie de laine vient directement vous frotter le visage pour vous rappeler que le mouton suisse va bien vous tenir au chaud durant l’hiver.

Concernant le poids, on n’est pas sur le plus léger avec ses 1000 g mais je n’estime pas cette veste comme lourde par rapport à ce qu’elle propose en confort thermique. A titre comparatif la Narvik 2L fait 940g et une lofoten 3L 460g mais à partir du moment où il faut rajouter une veste thermique sous ces hardshell on peut se dire que ca se vaut.

En bref, chaleur et confort sont les deux sentiments que dégage cette veste sans même commencer le test.


  • Coupe et accessoire


Coupe

Habitué à porter des textiles taillés dans la longueur et proches du corps, Ortovox m’a un peu surpris avec cette coupe plus « old-school » de forme droite et assez ample.

L’avantage de cette coupe est qu’on a de la place pour le matos en dessous (veste sup si besoin est, dorsale imposante, arva, peau, gants, chaton, etc...) tout en gardant une parfaite liberté de mouvements.

Etant pour ma part taillé dans la longueur (193 cm – 90 kg), c’est le modèle L qui me convient bien et tombe comme il faut. Il faut donc noter que cette veste taille plutôt grand tout comme les marques des pays du Nord.

Du côté de la capuche, elle est suffisamment large pour accueillir un casque de taille raisonnable (Taille M au moins) et son système de réglage assez sophistiqué reste facilement manipulable pour adapté le tour de tête et l’ouverture en cas de non port de casque.

Des petits ergots permettent normalement de tirer les élastiques avec les gants, les plus doués trouveront ca peut être pratique mais j’ai plus vite fait d’enlever une énième fois mes gants pour régler correctement l’affaire.


Poches

Les poches sont vraiment bien pensées et intégrées à la veste :

- 4 poches extérieures assez grandes dont 3 bien camouflées avec un rabat qui en plus de les fondre parfaitement dans le design de la veste, permet de ne pas avoir de neige dedans en cas de fermeture partielle de celles-ci.

- Une poche pour les forfaits sur le bras

- Une poche intérieure au niveau du cœur avec une sortie pour les fils d’écouteurs

- Une poche filet pour y stocker temporairement un truc comme des gants ou des peaux (accès facilité par la double fermeture éclaire pouvant partir d’en bas sans ouvrir le haut et rester au chaud)

Toutes ces poches sont doublées et munies de zips étanches, malgré les conditions très humides allant du gros flocon à la goutte, la seule poche où je retrouvais mes affaires mouillées était celle à l’intérieur dû à la condensation (respirante cette veste ??).

Attention pour la poche à forfait placée sur l’avant bras, j’ai plié au moins 5 forfaits dans cette poche.. Alors que je gardais le même sur plusieurs saisons sur mes autres vestes où la poche est au niveau du biceps.


Points négatifs :

Globalement, cette veste est de très haut niveau et il y a très peu de choses sont à lui reprocher dans sa conception, j’ai cependant trois points négatifs à rédiger :

  • Le mouton de trop :

La petite touche de laine "teddy" sur le devant du visage à la fin de la fermeture est sympa et douce lorsqu’il fait assez chaud mais pas super pratique par temps froids, elle capte vite l’humidité et gel très vite. Les amateurs de mister freeze seront donc ravis d’avoir rapidement un bloc de glace leur tapoter le menton en descente.

J’ai même réussi à me souder la barbe avec la laine dans un même glaçon après une remonté dans le blizzard ce qui est un cas exceptionnel évidemment mais j’ai chanté en me l’arrachant..

  • Manchons trop larges :

Seuls regrets actuels sont les manchons trop larges et courts qui n’ont pas de trous pour les pouces.

Ca n’a pas manqué lors des premiers chutes, les manches remontent sec et on se retrouve avec plein de neige et les bras trempés et le coude brulé.. ce qui amène à passer sur des gants à manchette et bien serré les manches de la veste avec le velcro extérieur au niveau des poignets pour ne pas reproduire cette situation désagréable.

  • Jupe mal zippée :

C’est assez dommage de devoir placer la jupe dans les points négatifs car celle-ci est bien proportionnée avec un excellent maintient de la taille grâce à trois pressions solides et une bande adhésive bien large pour l’empêcher de remonter intempestivement.

Mais… celle-ci est justement TROP bien fixée à la taille au point que la fermeture éclaire qui la relie à la veste passe son temps à se défaire lorsqu’on ouvre la veste.

Une pression au bout du zip ou une fermeture plus tenace serait une solution bien venue pour les prochaines vestes.



  • Sur le terrain


Le tour de la veste étant fait, il est temps de voir ce qu’elle à dans le ventre, je vous propose donc de voir tout ce qu’on demande à une veste au ski : Isolation Thermique, Imperméabilité, et Aération


Isolation Thermique

Chaud chaud chaud ! Je suis bluffé par sa capacité de protection thermique au point de ne rider qu’en t-shirt en dessous jusqu’à des températures avoisinant les -10°C où je me muni d’une petite couche thermique histoire de ne pas refroidir sur les remontées mécaniques (limite trop chaud quand je descends).

On a donc un sentiment de légèreté et de souplesse à ne pas avoir plein de couche sous la hardshell grâce à cette « technologie » du mouton suisse nous permettant également d'avoir chaud sans avoir l'impression d'étouffer avec une bonne respirabilité de la membrane, bien que celle-ci ne m'empêche pas de suer dès que je m'agite.

L’isolation thermique de l'Andermatt avec le milieu extérieur est vraiment intéressante, je n’ai effectivement jamais eu cette sensation de subir les conditions extérieures (vent, neige, humidité), pour contextualiser mes propos j'ai actuellement eu l’occasion de la tester dans le blizzard/le grésille/la neige fondue et le vent très fort avec des variations de températures entre -15°c à 5°c.

La sensation est proche d’une hardshell doublée d’une doudoune légère, ce qui n’est pas vraiment étonnant car c’est clairement ce 2 en 1 qui est proposé avec cette veste, on retourne sur une veste de construction plus classique sans pour autant être non technique (on fait souvent l'amalgame en parlant de hardshell technique car légère et don la fonction reste uniquement d'être étanche et déperlante).

Validation des propriété thermique : après avoir passé toute l’après-midi dans les nuages, j’ai eu le droit à une belle couche de givre sur l’ensemble de ma veste (voir photo), le temps de prendre un demi au chaud j’ai eu le plaisir de retrouver la veste trempée autant à l’intérieur qu’à l’extérieur grâce au subtile mélange de fonte du givre et de la condensation dans le bar.

J’enfile à nouveau la veste en sortant et passe un moment en statique dehors avec un léger vent qui m’a à nouveau givré en surface mais aucun problème thermique dans la veste tant au niveau des bras que du buste alors que j’étais bien trempé à l’intérieur.

Cette action s’est reproduite plusieurs fois et me fait valider l’idée que, même mouillée, la propriété thermique de la laine reste effectivement inchangée.


Aération 

Ce point repose uniquement sur les deux grandes ouvertures zippées sans filets situées sous les bras.

Comme dit plus haut, cette veste tiens énormément chaud et je me retrouve rarement avec les ouvertures fermées sous peine de céer un mini sauna à l’intérieur.

A -10°c à la fin d’un run sans ouvrir les aérations, si je retire la veste ça fume un peu comme lorsqu’on enlève les shoes de ski en fin de journée, je suis donc constamment avec les aérations à moitié ouvertes pour réguler correctement sans pour autant y avoir de neige qui s’engouffre (…sauf dans les conditions type japon où il est obligatoire de tout fermer et d’ouvrir uniquement en fin de run.)

Jouer avec l’aération n’est pas non plus facile en vue des la position pile sous les bras (comme sur presque toutes les vestes mais j’ai eu l’habitude de les avoir de face avec ma Narvik), il m’arrive souvent de me retrouver coincé par les sangles du sac lorsque je veux la fermer ou l’ouvrir en grand.

Inutile de préciser que tout est grand ouvert lorsqu’il faut marcher un peu, et le vent s’engouffre comme il faut grâce à cette possibilité d’ouvrir en très grande largeur de part l’absence de filets qui limitent souvent cette dimension d’ouverture.

Il n’y a pas réellement de point négatif pour cette partie, le choix d’ouverture sous les bras est classique et j’apprécie l’absence de filet, je pense que si on veut un truc plus aéré il ne faut pas choisir une veste chaude.


Imperméabilité & déperlance

L’imperméabilité étant le point primordial que j’attends d’une veste de ski, j’ai eu plusieurs occasions pour tester la résistance de la veste face aux gouttes d’eaux :

J’avais mené un petit test de déperlance en mettant des gouttes d’eau sur le tissu pendant une bonne heure et voir si ça s’imbibe, les résultats sont assez conformes aux attentes qu’on peut avoir de cette veste : ça ne boit presque pas ou même pas du tout, ça déforme un peu le tissu et ça sèche instantanément.

Une journée pleine de neige très mouillée m’a également permis d’observer la capacité de déperlance de cette veste en condition réelle. Alors que mon pantalon (Picture) se mettait à absorber au bout de 2 bonnes heures d’exposition, la veste tenait le bien coup tandis que les flocons fondaient presque instantanément au contact des tissus.

Pas de secret pour autant, elle a quand même fini par céder en fin de journée en étant partiellement imbibée au niveau des épaules bien qu'aucune infiltration n’a été à déplorer.

Bilan : Entre les tests maisons et les journées où la LPN qui joue au yoyo sans que les flocons ne s’arrêtent pour autant, j’estime que la veste a bien joué son rôle d’imperméabilité et de déperlance en tenant 3 fois plus longtemps que le reste des mes affaires.

Pour noter la comparaison, j’ai ajouté une photo où l’on voit mon pantalon déjà bien imbibé alors que l'Andermatt est totalement sèche, un début d'imprégnation de la veste se fait remarquer par des sortes de cratères une fois que l'eau stagne sur le tissu sans pour autant que le tissu ne paraisse humide, étrange réaction de déformation de celui-ci que je ne peux que constater ce fait sans pour autant expliquer le mécanisme derrière.

Petite note sur le séchage : Sa grande capacité déperlante est également un plus pour le séchage car même lorsque celle-ci fini par s’imbiber, elle finissait toujours été sèche lorsque j’allais me coucher contrairement au reste (pantalon, sac, casque, gants, chaussures).


  • Conclusion 

Avec un style et une conception très aboutie, cette Swisswool Andermatt 2L mérite clairement la communication qui a été faite autour de sa technologie Swisswool.

Suffisamment légère, flexible et résistante pour se faire oublier en pleine action, cette veste répond parfaitement aux attentes qu’on peut avoir d’une veste de freeride don la fonction première est de vous tenir au chaud et sec quoi qu’il arrive.

Je suis vraiment satisfait de la protection thermique qu’elle procure puisque même à -10°c (vent, neige et givre inclus) avec un t-shirt + léger thermique respirant j’ai encore « trop » chaud.

Il m’aura fallu atteindre les -20°c pour être forcé à rajouter une vraie couche chaude en polartech en dessous et être en zone de confort.

C’est un vrai bonheur le matin de ne rien avoir à enfiler de plus que le T-shirt et la dorsale en dessous contrairement à certain(e)s potes qui empilent 40 couches pour braver le froid « sibérien ».

Si vous avez toujours froids et que vous en avait marre qu’on vous fasse avaler ses arguments de polyvalence en vous disant d’acheter une tonne de couches fines et légères plutôt qu’une seule un peu plus lourde, cette veste est parfaite pour vous !

La chaleur est son crédo mais tout ce qui est pensé autour est également de haut niveau.


PS : Je reviendrai sur la résistance l'année prochaine car pour le moment rien à bougé et j'en suis parfaitement satisfait mais je n'ai pas assez pris de branches et de cailloux avec celle-ci pour juger ce critère.

Pour qui ?

Frileux avant tout, pratiquent essentiellement du freeride Les randonneurs passez votre chemin vous allez mourir de chaud là dedans à la montée.

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