Test Scott pure 2010

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Note moyenne : 8,5/10
Carviator

Réputation pas usurpée en HP, et même au-delà sur piste

Pure 2010 Scott Pure
Profil du testeur : 1,84m | 83kg | Confirmé / expert | Poitiers
Taille testée : 193
Conditions du test : Durée : 2 jours | Météo : peuf mode gavage lundi, piste neige froide mardi | Neige : fraiche 40cm et froide parfaite sur damé le lendemain
Prépa 89/-1. Fartage MX200 (en thermo jomax) après nettoyage RO21.
Lieu : La Plagne, début janvier 2010 après chute de neige 15cm. HP parfois peu tracé voire vierge sur verdons sud champagny. Pistes bien préparées le lendemain, pistes désertes pourtant soleil neige froide accrochante.

1ère journée : programme hp.
Ne tournent pas aussi bien à basse vitesse que les mantra (qui étaient en 187 pour moi l'année passée).
Plus lourds aussi (montés en axial² 200 free au boot center, comme les mantra).
On ne sent pas le déjeaugeage (avec les mantra on avait l'impression de décoller) mais c'est normal : on n'est jamais au fond avec les Pure ! Il faut une bonne vitesse pour obtenir de la stabilité. C'est bien plus exigeant que le mantra aux vitesses courantes, mais quand on envoie, là ça n'a plus rien à voir. Curieusement pas de plaque titanal, un flex moyen, mais le comportement est bien plus sportif.
A haute vitesse, ça me semble LE ski parfait en hp, mais hélas ça commence à dépasser mon niveau pour que je commente plus. Ca parait un peu sans limite.
En trafolle, en peuf assez tracée, il secoue un peu, disons du normal mais en tout cas pas de filtrage exceptionnel comme on peut le ressentir avec les tout derniers backcountry.

Sur piste : ouaaaaaah........
in-cro-yable ! Un carveur précis, sportif, qui est stable dans le rayon qu'on lui donne. Le rayon justement : plutôt grand évidemment, on est dans le plus de 20 mètres là, mais par contre, on en sort comme on veut, on le met en dérive les doigts dans le nez, et surtout, comparé à un titicaca solo créa pro, on rattrape les petites fautes de placement : on peut au dernier moment redéclencher un virage alors qu'on commençait à coincer dans son rayon.

Filtrage : difficile à dire pour moi. Car je skie en dualski Tessier. Donc un bob avec un super amorto réglable. Pour donner une idée : avec peu de détente et une très forte compression, c'est raide mais on fait travailler ce ski à la perfection. Ce qui est étonnant : c'est le genre de contraintes qu'on met à un ski de géant bien raide.
Résultat : aucune perte d'accroche dans un rayon pris à mach2, un contrôle très précis, on peut presque enquiller des portes de GS !

Je n'ai jamais été gêné par le talon. Pas senti qu'il accrochait. Au contraire, à peine monté sur le Pure, c'est comme avec le Mantra : on le contrôle tout de suite.
Mais dès qu'on acccélère, j'ai trouvé qu'il fallait pas mal de doigté pour le comprendre au début. Il m'a rappelé le B Squad de Rossignol.

Conclusion : forcément, il y avait une raison pour que ce ski soit apprécié année après année. Ben en fait, je pense qu'il y a des tonnes de raisons. Mais pas forcément en peuf : il y a plus rigolo, et plus facile, dans la vraie profonde, que le Pure maintenant.
Par contre il reste un des tous meilleurs ; je n'ai jamais eu peur de replonger, au pire en tapant une corniche d'accumulation, on se bouffe un paquet de neige, et on casse la vitesse, mais jamais on ne plonge. Dans ce registre il est très fort. Bien plus fort que le Mantra par exemple.
Par contre en évolution normale en peuf, il est moins facile. Il ne donne pas l'impression qu'on ski aussi bien qu'avec un Mantra, qui est moins large mais plus stable pour la majorité des skieurs.
Reste que si on accélère, le Pure devient bien plus sécurisant.

Dernier bon point : son accroche sur les plaques regelées (il pleuvait il y a 8 jours, ça laisse des traces) m'a tout simplement bluffé : sa rigidité en torsion est impressionnante, ça ne décroche pas quand on skie engagé, et pourtant ça dérape si on le demande, QUAND on le demande. Jamais on ne sent la largeur de patin sur piste (si on a bien conscience qu'on est sur un fat, parce que dans l'absolu c'est pataud, moins qu'avec le mantra mais pas ultra vif quand même).
Vous l'achetez quand, le vôtre ? (le mien est un 2008/2009, le noir à sérigraphie rouge).

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