Test K2 Annex 98 2015

4 tests K2 Annex 98.

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Note moyenne : 8,5/10
Marceaul

Ski déséquilibré dans la recherche de la polyvalence

K2 Annex 98
Avis sélectionné
Profil du testeur : 25 ans | 1,93m | 85kg | Expert
Taille testée : 191
Acheté : d'occasion
Conditions du test : neige dure, croute, soupe, pas de piste

Points forts

Polyvalent

Points faibles

Déséquilibré

Conditions du test


Nombre de sorties : 5

Type de sortie : randos printemps

Conditions rencontrées : neige dure, croute, soupe, pas de piste

Montés en Dynafit Radical ST 2.0

Skiés avec des Dalbello Lupo AX125C


Caractéristiques


Le K2 Annex 98 est vendu comme un ski all-mountain polyvalent, capable de tout faire, et permettant supposément de charger et taper des droites. En 191cm, ça en fait un ski relativement long pour la catégorie, d’autant que la mesure de la taille est loufoque : il prend facilement 2-3 centimètres à un sentinel 191, par exemple, pour finir à 193cm au minimum.

Le shape et le flex en font un ski assez peu équilibré : spatule assez molle avec un long rocker et un peu de taper, associée à un talon plat et solide. Heureusement, le rayon de 22 mètres permet de garder un peu de neutralité.

Enfin, le ski est construit avec une couche de titanal, laissant supposer qu’il se comportera effectivement comme un ski costaud. Ceci dit, le poids est contenu (à peine plus de 2kg par ski) en comparaison avec d’autres skis du même segment.

Je n’ai pas skié ces skis assez longtemps que pour attester de leur fiabilité, mais je peux néanmoins souligner leur finition impeccable.


Comportement


De manière générale, le ski est un peu bipolaire du à cette différence notoire entre la spatule et le talon. Du coup, il est un peu entre deux chaises. Malgré le titanal, il est très loin derrière un sentinel ou un mantra au niveau de la stabilité et de la puissance en mauvaise neige. La sensation de manquer de soutien à l’avant fait qu’on n’ose pas trop skier agressivement. De plus, le talon solide fait qu’il n’est pas super confortable pour cruiser non plus.

Par contre, il tourne avec les oreilles. Le poids contenu et la spatule le rendent très maniable. La taille ne pose aucun problème à ce niveau-là, mais elle peut encombrer dans les passages étroits. Ceci dit, dans les neiges difficiles, le talon empêche tout espoir de « slider » ou de conduire le ski de manière new school. Il faut rester un poil vigilant.


Neige Dure

Sur neige dure, le titanal et le talon rendent le ski assez sur. J’ai rencontré de la neige béton avec et il ne se désuni pas. La longue spatule a un peu tendance à trembler, mais ça n’impacte pas la tenue du ski.


Soupe

Dans la soupe de printemps bien molle, le K2 est à son aise. La spatule travaille pour une fois assez bien et la descente est confortable. Par contre, comme dit plus haut, dès qu’on commence à appuyer sur l’avant le comportement se dégrade quelque peu avec la spatule qui se déforme et pousse la neige.


Croute

C’est dans les neiges vraiment pourries qu’on ressent le plus la dissociation avant-arrière et le déséquilibre du ski. En neige croutée ça devient un vrai rodéo. La spatule se désuni, ancre et à tendance à faire survirer le ski. Le talon, de son côté, empêche tout slide de l’arrière du ski et vient punir la conduite plus glissé imposée par la spatule. Impossible de passer en force, et impossible de passer en finesse.


Rando


Mes K2 annex étaient montés dans un setup freerando. Je ne les ai personnellement utilisés qu’en rando pure, après la fermeture des domaines.

Le poids assez élevé des skis, des fixations et des chaussures typées freerando, rend l’exercice de la randonnée pure peu optimal. Clairement pas le setup indiqué dans cette utilisation. Ceci dit, vu les performances honorables des skis en neige dure et le poids honnête pour des skis freeride, le setup devrait pouvoir s’envisager en « paire unique » station, avec des remontées en peaux pour aller chercher certaines faces.

Personnellement, je me suis rendu compte que je préfère avoir un vrai setup rando d’un côté et un vrai setup alpin de l’autre.


Conclusion


Dans l’ensemble, ce n’est pas un ski que j’ai apprécié. Il est à la fois moins performant que d’autres, et son manque d’homogénéité fait qu’il n’est pas forcément meilleur pour cruiser. Ceci dit, c’est loin d’être inskiable, même si il y a mieux lorsqu’on sait ce qu’on cherche. J'ai hésité entre 6/10 et 7/10.

Pour qui ?

Ceux qui sont près à faire (beaucoup) de compromis afin de n'avoir qu'une seule paire de ski à tout faire.

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