Test DPS Lotus 138 Spoon 2017

3 tests DPS Lotus 138 Spoon.

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Note moyenne : 9,7/10
powderman38
Ce lecteur travaille pour une marque ou dans l'industrie sportive : Ortovox.

L'insubmersible.

DPS Lotus 138 Spoon
Avis sélectionné
Profil du testeur : 31 ans | 1,81m | 70kg | Expert
Taille testée : 192
Acheté : 450€ d'occasion
Conditions du test : Pas skiés avec dans des conditions de neige inférieures à 50cm.

Points forts

Capacité à sortir du manteau neigeux, maniabilité, tenu à haute vitesse, sensations distillés.

Points faibles

A partir d'un certain point, le ski régule sa vitesse, il n'accélère plus vraiment. Dans une grande face qu'on a envie de découper, il y'a plus efficace.

Quelques mots d'introduction tout d'abord.

Cela faisait bien 3 ans que je lorgnais du coté de DPS pour me trouver un pur ski de poudreuse, mais je dois reconnaitre que le prix me faisais tiquer...

J'avais bien un praxis powder board, excellent pour sortir du manteau et tourner court mais ses lignes de cotes inversés transformaient les transitions sur pistes en chemin de croix.

J'avais eu la chance de poser mes pieds sur des wailer 99 et des wailer 112 pour des tests, tous en version PURE 3. J'en étais plutôt content, mais ce ne sont pas des skis que je qualifierai d'absolu et plus tourné vers la rando.

Mon cahier des charges était clair, ski de 125mm+ au patin, un engin qui sort le nez dans les neiges les plus épaisses (retour d'Est, neige humide "mousse à raser"), randonnable sur 500m d+ avec des beast, qui rigole dans les sapins à vitesse soutenue et qui se contrôle à peu près sur piste. Et vu les bananes de ce genre de ski, taille mini en 190cm.

J'avais isolé une short list de 3 skis : Armada JJ, lotus 138, amplid infrablack. Le choix se ferait en fonction des opportunités d'achats que je pourrais avoir. C'est le lotus 138 qui a tiré le ticket gagnant. Monté avec des beast 16 + peaux contour hybrid, voilà un set qui a de la gueule.


Je l'ai essayé dans de multiple conditions, mais dans tous les cas, il y'avait mini 50cm de neige fraiche.

Voici mes impressions :

- Neige typique de retour d'Est, très humides, lourde et épaisse. Banane immédiate ! Je n'ai jamais eu un ski avec une telle capacité à sortir du manteau, y compris dans des zones à pente moyenne où n'importe lequel de mes autres skis auraient coulés ...

Dans le sous bois assez dense du spot, aucun problème pour prendre de la vitesse et tourner ultra court en gardant le contrôle. La spatule est au dessus de tout, le talon est présent quand on tape dedans ... Quand on l'observe le shape à l'atelier, on dirait un truc de neuneu, wistonsmith parle d'un ski dessiné sous acide, c'est aussi mon avis, mais qu'est-ce qu'il est efficace !!


- Neige froide, rapide. C'est parti pour skier des grande lignes ouvertes avec de la vitesse. Aucune hésitation pour ouvrir en grand et lâcher les watts complet, en grande courbes sans aucune retenue... Le ski tient étonnamment la vitesse, l'engagement des virages se fait plutôt par le milieu du ski. Rien à voir avec un ski plus alpin comme le sevun 1, qui est plus véloce et demande un engagement spatule plus marqué.

Le 138 économise les cuisses de manière assez impressionnante, en gardant un très bon rendement.


- Neige profonde croutée. Typiquement dans les zones qui sont au soleil puis qui sont repassées à l'ombre. Encore une fois, l'engin permet de gérer la zone avec calme en brisant la croute avec un excellent contrôle. Soyons francs, aucun ski ne permet de skier dans la croûte comme on skierait dans la poudre, ça n'existera jamais et même les skieurs qui skient vite dans la croûte ont un plaisir relatif. Ici, le 138 fait le métier, la spatule ne demande pas à partir dans tous les sens, les vibrations sont contenus, le ski se conduit réellement. Il faut être dessus, présent sur le bestiau et ça passe.


- Dans les paquets, la trafolle. Le lotus 138 peut devenir bien physique dans ce cas là... Ma technique, c'est de ralentir la cadence et conduire en dérapé sans brutalité. Le ménage se fait, mais ce n'est pas l'arme pour tirer droit dans le tas... Bon, ça se fait quand même, mais c'est pas très rigolo quoi. Ce n'est pas une hache qui tranche nette les paquets comme peuvent l'être des skis plus alpin.


Je skie le 138 en appuie "milieu de chaussure" avec des vulcan 1ére génération (Hoji approved, les seules, les vraies ! Quoique un peu droite.) et en jouant sur son comportement surfy et slash turn pour négocier les changements de direction rapide propre au ski en forêt.

Il distille des sensations assez fabuleuses, entre "ski joueur" et "ski véloce".

Sur piste, ça passe, il faut juste pas trop lui en demander. Mais on est loin du calvaire des praxis.

Pour être franc, son seul défaut à mon goût, c'est qu'il manque de vélocité dans les grands espaces dégagés. C'est plus un truc pour faire le con, qui va vite quand même et qui est totalement insubmersible.


Je pense qu'il fait parti des armes ultimes pour le ski en forêt, quelque soit l'épaisseur de neige. Par contre, dans les lignes ouvertes, la prise de vitesse n'est pas sont point fort comparé à d'autres, mais il permet déjà d'envoyer la dose.

Certains tests américains parlent de "best powder skis of all time", pour en être certains, il faudrait en tester beaucoup d'autres... Mais c'est un hit, à n'en pas douter.


Il mérite 9/10 selon moi. S'il accepté encore plus la vitesse, ça serait le 10. Il me convient très bien en tout cas.

Pour qui ?

Skieur/skieuse en quête du meilleur ski de poudre du marché. Le lotus 138 en fait parti.
9/10
Accessibilité & confort
Performance grandes courbes
Performance petites courbes
Performance trafole
Aptitudes piste
Aptitudes freestyle

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