Test Mammut Nirvana Ride 30 L 2019

6 tests Mammut Nirvana Ride 30 L.

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Note moyenne : 7,8/10
Mathouf74

A porter dès que l'on quitte la maison

Avis sélectionné
Profil du testeur : 24 ans | 1,82m | 700kg | Expert
Conditions du test : Beau temps & sous le neige
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Test Privé : Sac à dos Mammut

Points forts

Solidité
Fiabilité
Fonctionnalité (pas de d'accessoires "cool" mais inutiles)

Points faibles

Portage à améliorer encore
Résistance au frottement des skis sur les côtés à voir dans le temps
Poids correct à moyen mais pas au profit des matériaux les plus résistant

Jusqu'ici, j'ai passé l'essentiel des trois dernières saisons hivernales avec le Black Diamond Halo 28, un sac airbag doté du système de déclenchement JetForce. En quête de poids et de place, je profite de ce test privé pour me procurer un sac-à-tout-faire-en-montagne d’une marque promettant praticité & confort d’utilisation.



Explication du besoin

Au fur et à mesure de mon évolution de skieur, je me suis aperçu qu’il existe des cas ou je ne veux pas m’encombrer d’un sac doté d’un système de déclenchement d’airbag :

Lourd, pas assez spacieux en fonction du programme, mon sac airbag actuel est parfait pour une journée de ski n’impliquant pas d’artifice particulier. Pour toute autre situation, l’airbag relève d’un certain.. handicap, osons le terme.

« Eeeeh mais attends mon bonhomme, tu dis que pour économiser un peu de place et un peu de poids tu vas troquer ton Airbag contre une protection moins bonne quand tu vas aller en montagne ? »

Oui.

Je précise que dans l’absolu, si je le pouvais je me déplacerais chaque seconde de ma vie avec un airbag (ne serrais-ce que pour traverser la rue et trouver un emploi déambuler sereinement). Le problème est qu’un airbag et son système de déclenchement sont lourds et prennent de la place dans le sac. En montagne il faut faire des choix et comme les choix se portent du début à la fin de la journée voir plus longtemps, leur poids et leur place sont tout de suite considérables.

Quoi qu’il en soit, ma perception et la manière dont j’assume le risque ont évolué ces dernières années, indépendamment de ce que je portais sur moi. Je ne prendrais donc volontairement pas plus de risque qu’avant en ne portant pas d’airbag.


Programme attendu

  • Pour une journée de freeride classique en station. Eh non, je n’utiliserais à priori jamais ce sac dans le programme ou mon airbag excelle, ce ne serait pas pertinent.
  • Pour une journée de randonnée, là c’est à voir en fonction du programme du jour.
  • Sac de tous les jours ? En sac du dimanche ? A priori pas de contre-indication, il faut juste un sac au volume ajustable à souhait et qui s’ouvre très facilement.


First Look comme y disent

  • Le sac est beau. J’aime bien son look « boxy » minimaliste.
  • La couleur jaune-vert n’est pas facile à ajuster avec le reste de l’équipement mais ça c’est vous qui voyez. Il existe en coloris plus discrets (bleu mer; sobre et classe, gris foncé; discret, et noir; le classique un côté un peu geek avec ses accents rouges)
  • Sa forme justement, est fonctionnelle : son volume intérieur pas si loin du rectangle rend son remplissage très efficace.
  • Look minimaliste, mais tout y est de manière juste: les sangles présentes sont très fonctionnelles et peuvent solidement attacher n’importe quoi: snowboard, raquettes, skis, bâtons, piolets.. On sent que le sac est prévu pour un programme très large. Les accessoires fournis sont utiles et fiables.


A noter au passage

  1. On peut réduire drastiquement l’épaisseur du sac, bon point quand on ne veut utiliser que le tiers du volume total par exemple.
  2. Par rapport à la série précédentes, Mammut a remplacé les crochets permettant de verrouiller les sangles arrières par de simples crochets. Moins classe mais plus sûrs - les crochets avaient tendance à se décrocher de manière impromptue.
  3. Finitions dignes d’un produit haut-de-gamme, avec notament doubles lignes de couture aux endroits les plus contraints, rangement pour les sangles. On retrouve une matière semi-rigide sur les côtés pour parrer aux frottements. Perso j’aime bien quand ces matières sont encore plus rigides & finement tissées, comme le kevlar ou certains tissus Cordura.
  4. Ce sac est également décliné en version Flip et version Pro. Le Flip propose un volume plus concis, peut-être préférable pour du ski en station à la journée uniquement. Le Pro propose un volume un peu plus gros et quelques accessoires surtout utiles aux guides (Poche à radio, rangement mousqueton à la taille). L’ouverture du compartiment principal des Flip et Pro se fait du coté du dos. Sur la version Ride on a une ouverture classique sur le haut et les côtés, idéal en utilisation « sac-à-tout-faire » mais contraignant quand une paire de ski est rangée sur le sac. C’est la polyvalence d’utilisation qui prime sur ce sac.
  5. Les skis justement peuvent être fixés en A ou en I . Je préfère normalement la position I car si elle défavorise légèrement l’équilibre (tire le sac plus en arrière) le détachage des skis est simplifié et plus sécure. Sur ce sac ce serait encore plus pertinent car en A l’accès aux deux poches est quasi-impossible. Malheureusement, en pleine ascension (ma première course de la saison début février) au moment de passer des peaux aux crampons j'ai tout de suite opté pour la position en A car devoir bricoler l'ajustement des sangles arrière m'a paru trop compliqué. J'avais également mis le casque dans son emplacement réservé et je ne voulais pas bricoler tout ça alors que les sangles latérales étaient dispo.


REMPLISSAGE

Pour un journée de ski de rando axée freeride, j’ai pris l’habitude de mettre dans le compartiment principal le pic-nique, 1,5L d’eau, une veste intermédiaire, des peaux et des couteaux. Je prévois d’acheter une paire de talkie et il y a la place pour. Si l’humeur du jour est à la photo-vidéo, il y a la place pour rajouter un reflex et une optique téléphoto. Dans le compartiment de secours je met la sonde, la pelle, des mitaines, un cache-cou et une couverture de survie. Dans le petit compartiment du haut j’ai la place pour mettre un portefeuille, des vivres de course, un opinel, des clés et un stick à lèvres. Ce compartiment est un chouille petit par rapport à ce que j’avais l’habitude de trouver, mais en enlevant la flasque de gnôle on gagne de la place… Faut juste revoir ses priorités.

Pour une journée de ski axée freeride de haute montagne, je peux rajouter à tout le reste des crampons dans leur housse. J’accroche le piolet avec les sangles latérales. La corde lovée de 50m se cale également bien entre les sangles latérales et celle tout en haut.

On trouve au sommet du sac une poche à masque duvetée. On peut y mettre 2 écrans seuls ou un masque complet. La localisation de cette poche devrait empêcher les écrans de trop se faire tasser par le reste du sac, tandis que son accès est très facile pour changer rapidement d’écran. L’idéal serrait d’avoir une paroi plus rigide pour éviter toute torsion du masque/écran.


PORTAGE

Point OK mais pas si top que ça. Je m’explique :

La ceinture de serrage à la taille est mobile dans tous les axes, permettant au bas du sac de suivre mes mouvements, très bien. Pour les bretelles, le système est plus classique : le lien bretelle -> bas du sac est statique (pas de moyen de suspension). Le sac suit donc plutôt bien mes mouvements de taille mais on peut faire mieux dans ce domaine.

La paroi dorsale n'est pas très rigide et permet donc au sac de partir sur une forme plus arrondie que mon dos. Sans que cela ne soit vraiment gênant on sent que tout la surface du sac n'est pas en contact avec mon dos, notament au centre. Je note cet aspect à l'ascension quand mon dos est droit. A la descente R.A.S.

Le temps m’a pour le moment manqué pour faire une rando longue et très fatiguante avec une grosse charge. Je retoucherais donc ce test pour compléter cette partie dès que ce sera fait (une mission au Mont-Rose se prépare pour la fin de saison!)

En fait le sac est confortable en grande partie grâce à sa compressibilité : en serrant bien les sangles latérales on n’a jamais d’effet « remorque » comme on peut en avoir avec beaucoup de sac de 30L et plus.


A SIGNALER

Pour l’instant RAS, alors autant le dire ! Pas de signe d’usure (très) prématurée. Si des choses sont à déclarer au cours de la prochaine saison, je mettrais à jour cette partie.

En Conclusion

C'est OUI mesdames et messieurs !

  • Malgré un portage qui peut encore être optimisé (il est déjà bon), ce sac est mon choix n°1 dès que l'on parle place et poids (caser des crampons, des peaux, un piolet, une corde, un appareil photo et du ravito pour 2 jours n’étant pas possible et/ou très lourd dans mon BD Jetforce 28L).
  • Sac de tous les jours ? C’est aussi à ça que sert un sac après tout. Pour aller faire ses courses en ville à vélo, pour prendre le pic-nique du dimanche avec la famille, etc. Ce sac est naturellement super pour cela, un peu tape-à-l’oeil dans son coloris citron mais beaucoup plus discret dans les autres tons. Bon après je vis à Grenoble, pas à Lille, donc se trimballer avec un sac de montagne fait partie folklore local et ne passera jamais comme louche dans le coin… En pratique, ses poches très accessibles, son niveau de compression son ajustage très rapide en font un compagnon bien utile pour tous les jours.


Pour qui ?

Pour tout skieur ou surfeur freeride en station et surtout rando / freerando souhaitant s’équiper d’un sac à tout faire. Ce n’est pas un sac de rando léger, c’est avant tout un sac SOLIDE et FONCTIONNEL.
8/10
Solidité
Manipulations/accroches
Confort/Maintien
Modularité
Qualité/pertinence des accessoires
Finition
Rapport qualité/prix

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