Test Salomon Guardian Mnc 16 2016

3 tests Salomon Guardian Mnc 16.

Donnez-nous votre avis !
Note moyenne : 7,7/10
Cliff

Le chainon manquant.

Avis sélectionné
Profil du testeur : 32 ans | 1,69m | 64kg | Expert | Briançon
Conditions du test : 2 ans d'usage régulier, poudreuse et neige de printemps surtout

Points forts

Solidité, double norme, position du pied sur le ski

Points faibles

Manipulation de la cale

Après 2 ans d'usage régulier, voici un petit retour sur cette Guardian 16. 

Montées sur des Q115 en 188, l'objectif était ici d'avoir une paire de freeride permettant quelques approches, voire une rando complète avec des partenaires pas regardant sur le chrono, quand les conditions sont bonnes.

J'ai utilisé près de 10 ans des diamir freeride, et je suis passé sur des radical speed avec mon materiel de rando. Il est clair que pour un usage rando pur, face à ce type de concurrence, l'âne mort que représente les guardians fait pâle figure. Cependant, en restant dans l'usage cible d'une fixe de freeride qui peut monter un peu, et surtout en ayant connu la galère des alpine-trekker dans ce programme, cette fixation a de très solides arguments: 

Tout d'abord la possibilité d'utiliser des normes alpines et rando, voilà une idée qu'elle est bonne !

Ensuite cette double jonction métallique plate entre les deux butées qui permet de garder le pied très près du ski (contrairement au "marche pied" des Duke et autre Baron ou même des diamirs), un autre excellent point. 

En descente, impeccable, je ski comme avec la même confiance que mes alpines, c'est rigide, sans jeu, ni déchaussage intempestif. 

Pour passer en montée, il faut déchausser (comme pour des low-tech, et de toute façon faut bien mettre les peaux...). La butée permettant la liberation de la plaque par 4 crochets est parfois capricieuse avec la neige et le gel, mais ça ne gène pas bien longtemps. Une fois en route ça fait le travail comme n'importe quel fixation de ce type, à un petit détail près et qui justifie pour moi de passer à côté du 10/10, c'est la cale de montée. Une seule cale (de hauteur intermédiaire entre la cale haute et basse des diamirs freeride) pourquoi pas, ça couvre suffisamment de configurations, mais la mise en place est un tantinet merdique même avec de la pratique (levier avec le baton mais sans y aller trop fort sinon meme manœuvre dans l'autre sens). Sur une traversée, en pente un peu raide et glacée, c'est que du bonheur...

Passé ce petit détail cette fixation est une vrai réussite, et pour moi sans équivalent dans ce programme. Quel bonheur de pouvoir se décaler de 500m pour chercher du vierge, sans laisser la skiabilité de côté. Même utilisée sur une rando de 1500 m de D+, la lourdeur de l'effort est bien vite oubliée quand on peut charger en grande courbe, là où on se serait contenté de timides godilles avec ses allumettes. On se couche juste un peu plus tôt le soir.  

Pour qui ?

Surtout les freeriders qui tolèrent le poids en montée, à condition de pouvoir skier fort en descente. Ou les randonneurs occasionnels (à bonne condition physique) qui ne veulent pas investir dans les chaussure de rando.

Commentaires

Aucun commentaire

Laissez votre commentaire Connectez-vous pour laisser un commentaire