Test Marker Baron EPF 2016

13 tests Marker Baron EPF.

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Note moyenne : 7,6/10
lolo67

Excellent... dans leur domain d'utilisation!

Avis sélectionné
Profil du testeur : 36 ans | 1,91m | 70kg | Expert | Strasbourg
Acheté : 400€ en magasin
Conditions du test : toutes

Points forts

Skiabilité, facilité de manipulation

Points faibles

poids, déroulé du pied en position marche

Les fixations débrayables à plaque… on a tout dit, tout lu sur le sujet… et notamment sur le forum ! tous les aficionados du ski de rando parlent d’hérésie, ce n’est que de la comm’, un attrape touriste… bref le système a ses détracteurs plutôt virulents.

Je me suis donc équipé, pour deux raisons : d’abord à cause un vieux réflexe de ma période post-anar qui me pousse à ne pas faire ce qu’on me dit de faire, ensuite, et surtout, pour des raisons bassement économiques qui font qu’étant déjà équipé en ski et chaussures alpins, ça reste quand même nettement moins cher que de changer le tout pour de la fix à inserts, surtout pour de l’initiation.

Au final, elles ont été montées sur des AK Rocket swallow pour une saison (j’ai un petit côté vintage) pendant une saison, puis des Whitedot preacher depuis 2 saisons. Que ce soit l’un ou l’autre, l’ensemble du package dépasse les 8 kg… vous comprendrez donc aisément que la légèreté, n’était pas un critère !

Je vais aller droit au but : j’en suis pleinement satisfait !

En skiabilité d’abord, on a vraiment le sentiment d’avoir des fix alpines traditionnelles au pied. Le poids se ressent peu, le comportement est très bon, la transmission des efforts est top. Evidemment la plaque rigidifie un peu le ski. Mais personnellement j’aime bien cela. Que ce soit dans les appuis marqués, ou en réception de saut, je n’ai jamais été pris en défaut.

Passons à la montée. Le débrayage nécessite de déchausser… ce qui est un détail vu que je n’ai encore jamais rencontré personne capable de mettre des peaux sans ôter les skis. Les fixations se manipulent assez facilement, au moyen d’un gros levier rouge situé au milieu de la fix, qui fait glisser l’ensemble de la fix vers l’arrière et dégage les glissières qui maintiennent la plaque au ski. Le levier se manipule à la main, ou à l’aide de la pointe d’un bâton s’il y a un peu de neige tassée. Je n’ai jamais rencontré aucune difficulté avec cette manip’.

On rechausse, comme un ski de piste (en faisant attention parce que c’est un peu casse-gueule quand même), et c’est parti pour la montée! La cale de montée se manipule vraiment facilement avec la rondelle du bâton, moyennant un petit coup de main à prendre.

Bon très clairement, ce sont des fixations qui privilégient la skiabilité, donc la position marche n’est pas leur point fort : le point de pivot est assez à l’avant du pied, ce qui rend la démarche pas très naturelle et on a tendance à beaucoup lever le ski plutôt que de le glisser, ce qui fatigue assez rapidement. Toujours au niveau fatigue, le poids se fait rapidement sentir quand le dénivelé augmente. Certains le font, mais ce n’est clairement pas l’outil idéal pour aller chercher des dénivelés de sauvage.

Ce qu’il y a de bien quand on monte, c’est que (normalement) au bout d’un moment on arrive en haut ! il faut donc repasser en mode « ski ». Il s’agit donc de faire la manip’ inverse que de passer en mode marche, à savoir : déchausser, basculer le levier rouge pour faire glisser la fix vers l’avant, rechausser. Il faut avouer que c’est nettement moins facile que l’opération inverse : en manipulant le levier, il faut pousser sur la fix pour que les rainures de la fix et de la plaque s’emboitent. Et c’est des fois assez galère, surtout que la neige ou la glace à tendance à boucher ces rainures. On s’en sort dans la majorité des cas en grattant avec la pointe du bâton, mais avoir un couteau dans la poche peut vous faciliter grandement la vie.

Au final, en 3 saisons d’utilisation, je suis vraiment content de ces fixations. Elles font le job, à condition de les utiliser pour ce pour quoi elles sont conçues : aller cherche le champ de poudreuse de malade qui est juste là, derrière le col… A chacun ses limites, en ce qui me concerne, je les utilise si le dénivelé ne dépasse pas 300m. Au-delà, je passe en inserts. Dans ce domaine d’utilisation, ça permet de skier comme avec des fixations alpines (confort, sécurité, skiabilité) au prix d’un petit effort supplémentaire en montée.

Pour qui ?

pour ceux qui veulent découvrir la rando, pour ceux qui font plus de descente que de montée
9/10
Facilité de chaussage
Facilité de réglage/compréhension du système
Style/Look
Finitions
Durabilité/solidité
Rapport qualité/prix
Changement de mode montée/descente

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