Test Salomon Quest Pro 110 2016

Alors, de quoi s’agit-il exactement ? Et bien Salomon a eu la bonne idée de rendre ses modèles de chaussures freerando interchangeables entre les différentes normes de fixation !

En gros, vous pouvez, grâce à l’objet décrit ci-dessous, convertir vos chaussures « alpines » en chaussures « low-tech » ! Attention, cela vaut uniquement pour les pompes Salomon QST ou QST Pro ou Quest ou Quest Pro, n’essayer pas d’installer ça sur d’autres chaussures, ça ne va pas bien se passer :P

Ces « Walk Soles » (cf. photo de l’emballage), ou talonnettes, sont vendues autour de 70/80 boules, et ce n’est pas forcément facile à trouver, à part sur le net bien sûr, mais il ne faut pas se planter de modèle, celles des QST ne s’adaptent pas à celles des Quest par exemple, je le sais, j’ai essayé !! :)

Donc, le jour où vous voulez sortir avec vos lattes de rando ou freerando montées en low-tech, et bien vous prenez votre plus beau tournevis cruciforme, et vous voilà parti pour dévisser 4 vis pour la talonnette avant et 3 pour celle de derrière. Attention, je le dis maintenant et je le redirai « NE PAS UTILISER DE VISSEUSE/DEVISSEUSE », le talon d’Achille de cette solution étant le pas de vis de la chaussure, qui est en plastique, et qui donc risque de s’abimer très vite si on bourrine !

Une fois les vis enlevées, les talonnettes se déclipsent facilement, et on peut mettre les autres, qui possèdent donc des inserts (norme ISO 9523, mais je n’insiste pas, y’a déjà plein de posts sur les différentes normes dans Skipass, beaucoup mieux détaillés et plus complets que je ne saurais le faire !). Et là, donc opération inverse, on visse, et surtout ne pas forcer, et toujours pas de visseuse électrique. A noter sur la talonnette arrière, une vis supplémentaire qui à la fois tient la partie métallique recevant les inserts, et qui vient se visser dans la chaussures, empêchant tout degré de liberté si tant est qu’il y ait pu en avoir un ! Et c’est parti …

Salomon ne garantit plus rien au-delà de 10 montages/démontages, mais si on ne bourrine pas, je pense que ça peut tenir beaucoup plus. Je les ai utilisé pour l’instant une saison complète (50 sorties) avec il me semble 6 montages/démontages : je ne constate aucun jeu ou aucun problème apparent pour l’instant. Encore une fois, le seul problème possible peut venir du pas de vis qui va finir par s’altérer, mais comme il est inutile de forcer (et il ne faut surtout pas le faire), les talonnettes ne risquant pas de s’échapper puisque qu’elles sont clipser sur la chaussures, les vis empêchant un déplacement avant/arrière, donc si on fait attention, ça doit pouvoir tenir un bon moment !

Alors cette solution peut paraitre bizarre, mais elle permet, pour ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas se payer 2 paires de pompes, d’avoir en fait 2 chaussures en une ! Alors bien sûr, on ne la transforme pas en une chaussure de ski alpinisme, mais pour les randonneurs occasionnels et qui veulent en plus continuer à pouvoir envoyer le pâté à la descente, voilà une solution pas chère et efficace.

Bien sûr, cela demande un peu d’organisation pour préparer à l’avance (la veille par exemple) la configuration des chaussures, et ce n’est pas quelque chose que l’on fait à chaque sortie (compter un bon quart d’heure pour faire ça proprement pour les 2 pieds).

J’ai mis plusieurs photos avec les 2 couples de talonnettes, alpines ou low-tech, pour pouvoir comparer… de même qu’une photo avec 2 chaussures dans les 2 configs !

On a donc une très bonne solution pour utiliser plusieurs paires de planches montées avec des fixs de normes différentes, sans avoir à acheter une paire de grolles supplémentaire !