Mondial du snow 2006

Jeudi 26 octobre 2006. 27 degrés a l'ombre en plein Grenoble dans l'après-midi. La route des Deux Alpes est tout de même automnale, mais on y va toutes fenêtres ouvertes. Soirée Snowsurf fort réussie, sous le signe des pirates, avec projection de la vidéo des... Pirates (Lubedence). Comme chaque année, et ce dès le premier soir, deux tendances se dessinent parmi les joyeux snowboardeurs qui se retrouvent pour ce rendez-vous annuel : ceux qui vont jusqu'au bout de la nuit, et ceux qui se lèvent tôt. Les mutants qui essaient de faire les deux mourront jeunes.

Faisant partie de la seconde catégorie, votre serviteur se retrouve a huit heures sur le glacier le lendemain vendredi. Les tentes se montent sous un soleil déjà bien présent, il fait doux, la neige est dure comme de la glace. Normal vu qu'il s'agit effectivement de glace, dure comme un glacier qui aurait regelé dans la nuit, ce qui n'est finalement pas mauvais signe en ce début de fin d'année torride...

Le village de tests ouvre donc sur le coup des huit heures quarante cinq-neuf heures moins le quart, et le moins qu'on puisse dire c'est que l'affluence est somme toute modeste. Normal c'est vendredi, c'est nouveau, l'an dernier le mondial c'était du samedi au lundi. Mais l'ambiance est bonne, la queue aux remontées minime, et le soleil brille sur des pistes bien préparées et un park qui ne faillit largement pas à sa réputation.
Le contest de rails de l'après midi est d'un niveau très relevé, dominé par un jeune norvégien dont on reparlera, Ulrich Badertscher. Le tout jeune pyrénéen Victor Delerue gagne également son ticket pour le contest de rails du samedi.

Vendredi soir, la même, quelques soirées, quelques avant-premières, un tour rapide à l'Avalanche pour boire des mojitos serrer des mains, et retour au lit. Samedi on retrouve une ambiance plus normale de mondial : queues sur le glacier, 1/2 heure pour prendre les perches, quelques cafouillages (mais plutôt bien maîtrisés) avec les cartes de tests. Celles-ci ont repris le système de codes barres de l'an passé, qui permet en plus d'avoir des chiffres précis pour les volumes de prêts. On apprend ainsi que cette année il y a eu 3600 planches testées sur les 3 jours du mondial.

Mais revenons rapidement au présent, puique ce vendredi après midi avait lieu le Burton Pro AM, une compétition de slopestyle réservée aux moins de 20 ans, qui aura vu des tout ptis bonshommes en baggy envoyer gras sur la partie gauche du snowpark, avec un parcours comprenant deux beaux kickers, de la box, et un rainbow.

Le samedi soir c'est le point d'orgue freestyle du week-end avec le Burton Highway to Rail, du gros du lourd et du joli sur cinq box (quatre finalement utilisées) et beaucoup de sueur, puisque le moteur de la machine a neige artificielle est tombé en panne pendant presque une journée, de la peur pure pour les shapers.
Mais tout est bien qui finit bien et les riders commencent à s'élancer du haut d'un petit chateau tout mignon permettant de se mettre dans le bain avec un bomb drop, puis d'attaquer un des modules, au choix : plat descente, gap to descente, descente ou plat descente avec main courante (LE module star).

Il y a du fort beau monde, du fantastique finlandais Eero Ettala au norvégien Henning Marthinsen, en passant par un Aymeric Tonin bien en jambes, et un Mathieu Crépel toujours puissant et propre sur les rails. Mais le chef, le papa, c'est un inconnu, le gagnant des qualifications de la veille, le norvégien Ulrik Badertscher, qui met tout le monde à l'amende en remportant ce contest avec un très impressionnant frontflip sur la box plat descente. On vous laisse voir ça en vidéo...

Passons sur la soirée du samedi (oui, j'ai loupé la strip-teaseuse toute nue à l'Avalanche, et alors?) pour aller directement au dimanche. Clairement pas un temps à mettre une strip-teaseuse toute nue dehors, ce dimanche matin. D'ailleurs il n'y en a pas (en tout cas pas de toute nue) et dans les stands les yeux sont cernés et les mains crispées sur un café déjà froid. Le vent souffle fort. Cette dernière journée de test est à l'avenant du samedi, beaucoup de monde aux remontées à partir de 10h30-11h, un glacier pas pire mais la neige arrive à peine en bas.

On en finit avec les tests, et chacun s'en retourne avec des envies de boards plein la tête, et éventuellement une migraine qui n'est pas due qu'au beau soleil à 3200...

Texte : Mathieu Ros
Photos : Jérémy Condamine & Laurent Guillemette

Résultats des contests