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Le retour d'Adrien Coirier

Adrien Coirier a réalisé ce petit film poignant où il y retrace son calvaire après sa chute à Tignes sur l'étape du Freeride World Tour ainsi que son retour l'hiver dernier au plus haut niveau. 

article Adrien coirier

Adrien Coirier nous a fait très peur. Après son impressionnante chute à l'étape de Tignes du Freeride World Tour en 2009, il a pu revenir en pleine forme l'hiver suivant. Avant le début de la prochaine saison freeride, le double vainqueur du circuit pro américain de freeride (2006 et 2007) a réalisé ce petit film assez poignant. Il y retrace son calvaire et sa saison de retour au plus haut niveau. 


Adrien Coirier. Self-edit 2010

-Quel souvenir as-tu de cette grosse chute à l’étape à Tignes ?

-Quand je regarde la vidéo aujourd’hui ça ne me fait rien car j’ai l’impression de voir quelqu’un d’autre tomber. Je ne m’identifie pas à cette chute. J’ai essayé de l’analyser un grand nombre de fois, comprendre pourquoi, ce que j’aurais pu ressentir mais je n’ai aucun souvenir... excepté le départ, l’entrée dans la partie raide et l’avant-saut. Après, j’ai un blanc de 10 jours. Je pourrais te reconstituer le déroulement uniquement avec les anecdotes que l’on m’a raconté, mais je ne me souviens de rien personnellement.

-Tu n’as pas pensé arrêter le freeride ? 

-Je me suis posé plutôt demandé quand j'allais pouvoir recommencer ! L’étape de Chamonix était moins d’un an après la chute et je n’ai ressenti aucune séquelle. Au contraire je pense être plus solide.

-Qu’est ce qui s’est passé dans la saison avant ta chute ?

-Je revenais d’une petite blessure, je m’étais fait le genou 2 ans avant. J’avais réussi à me qualifier. Cette année-là je revenais, j’étais chaud. J’ai fini 4ème du 1er run en Russie, je tombe à 10 m de l’arrivée au 2ème run, derrière il y avait Squaw Valley avec une face trop courte, beaucoup de sauts, pas du tout mon style.

On arrive à Tignes c’était la maison, je venais de rentrer chez Coreupt. Je n’avais pas repéré de ligne. Je le sentais plus ou moins bien. C'est en montant que j’ai vu cette ligne difficile : la ligne gagnante selon moi. Je me suis trop concentré sur le saut. Pendant les compétitions, je me concentre principalement sur le saut car le ski est acquis. Au moment de sauter, je devais avoir le sourire car je me voyais gagnant. J’étais mieux placé par rapport aux traces présentes et là je me suis fait un peu aplatir, j’ai rejoins la trace d’un autre, j’avais trop de vitesse et ma main a touché la neige dans le virage et ça m’a fait partir en vrille. Je suis tombé dans le pire axe : face aux cailloux. Ma tête n’a pas été touchée, heureusement, et quand je regarde mon casque aujourd’hui, les autocollants qui étaient dessus n’ont aucune égratignure ! 

-Tu nous as fait peur, car un an avant, il y a eu la mort de Neil Valiton, à environ 30 mètres de là. 

-Oui, la chute s’est faite quasi au même endroit. On a tous eu la superposition des images. J’ai fait peur à beaucoup de monde, du bas on ne voyait pas très bien que je bougeais mais de l’hélico ils ont vite vu que j'étais conscient.

-Tu as fini 9ème du FWT l'hiver dernier. Tu as toujours l’espoir de gagner ?

-On verra. Je suis prêt, je vais donner tout ce que j’ai. Toutefois, je ne me projette pas dans des résultats, ça passera ou pas. J’ai trouvé des partenaires qui me font confiance. Je vais courir les 3 premières étapes et si je vois qu’à la 3ème, la compétition a changé d’aspect, c'est-à-dire que les pentes sont moins raides, que le jugement est plus basé sur les tricks, je lèverai le pied.

Je ne fais pas de la compétition pour rigoler. Tant que je continue, c’est que je me dis que ce que font les autres, je peux le faire. Je considère que je peux encore gagner le FWT. Le jour où je verrais le run d’un mec et que je me dirais que je ne peux pas le faire, j’arrêterais...

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Le retour d'Adrien Coirier

Photo Tristan Shu

Le retour d'Adrien Coirier

Photo Tristan Shu

Le retour d'Adrien Coirier

Photo Tristan Shu

Le retour d'Adrien Coirier

Photo Tristan Shu

4 Commentaires

raildevraiepoudre Bel article, et surtout, ça fait du bien de lire ton analyse, parce que même si on se croise régulièrement, ça fait partie des choses dont je ne sais pas trop parler. Là, je comprends. J'en doutais pas, mais je comprends "l'intime", ce qui toi et les autres vous pousse à faire ça, sereinement, confiant. La gravité n'est pas perçue par tout le monde pareil...
Même s'il est vrai que je préfère le guidon aux bâtons, et que je ne construirai plus d'igloo, je continue à suivre le FWT, et tes lignes en particulier...
Stay strong l'ami!
 

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vieilmotte Belle exemple de persévérance et de volonté. Bonne chance pour cet hiver et surtout bien du plaisir.
 

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roubi33 Gros gros mental de champion ! Bravo !
Quelqu'un pourrait me dire ce que c'est la zik ??
Merci !
 

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