C'est l'histoire de deux potes qui essaient de skier ensemble le plus souvent possible avec la contrainte suivante : Jb bosse à Amsterdam (depuis 2 ans) et Boris en Suisse. Malgré l'écart géographique, les deux compères se sont mis doucement à la rando ensemble et adoptent petit à petit la panoplie du parfait cafiste. Avril 2017, ils décident de partir skier une semaine complète en reliant la Grave à Chamonix avec l'objectif -d'en chier- et d'immortaliser le tout avec l'argentique de Papy. Nous laissons la parole à Jb...
Relier La Grave à Chamonix à ski de rando, sans utiliser de voiture et en pimentant le tout par quelques descentes sympathiques. Telle était l’idée lorsqu’elle a germé un jour pluvieux et plat d’Amsterdam (oui j’habite sous le niveau de la mer). Une moyenne de 1700m de dénivelé par jour pour une vingtaine de kilomètres, le tout avec des sacs de 19kg et du matos de freerando (pour ceux qui font Skipass 1ère langue).
Pour certains, ce programme est une promenade de santé, pour d’autres (plus nombreux) c’est un plan d’une stupidité sans nom. Pour nous c’était l’occasion de traverser 3 massifs, les Aiguilles d’Arve, la Maurienne et le Beaufortain mais surtout de connecter deux noms mythiques des Alpes à grand coup de sueur et de saucisson. Parlons-en du régime transpi et charcuterie : à partir du cinquième jour on est entré dans une réalité parallèle, on disait n’importe quoi, rigolait tout le temps et, plus intéressant, on avalait le dénivelé beaucoup plus facilement qu’au départ.
Le réchauffement climatique n’aura pas su créé de brèche dans notre obstination et c’est en « courant » qu’on a pu boucler notre projet, la neige ayant disparu entre les Contamines et Chamonix.
Sans aucun doute notre meilleur trip ski. Pas pour les conditions ou les pentes skiées, mais pour la satisfaction de créer soi-même son itinéraire, le réaliser et se rendre compte de l’extrême sentiment de liberté que procurent 8 jours sans personne pour t’expliquer ce que tu dois faire.
Dans un souci de légèreté, j’avais pris le vieil argentique de papy (Made in URSS) et vous trouverez quelques photos et vidéos de la traversée ci-dessous.
JOUR 1
La Grave – Refuge des Aiguilles d’Arves par Pointe Salvador
JOUR 2
Refuge des Aiguilles d’Arves – Les Karellis par Col de l’Epaisseur, Col et Pointe d’Emy
JOUR 3
Montdenis - refuge de Plan Lombardie par Col du Bonnet du Prêtre et le Grand Coin
JOUR 4
Refuge de Plan Lombardie – Valmorel par Cheval Noir
JOUR 5
Fontaine – Refuge de la Coire par Col des Tufs Blancs et Crêt du Rey
JOUR 6
Refuge de la Coire – Refuge du Plan de la Lai par Col du Coin, Col du Bresson, Col du Grand Fond, Brèche de Parozan et Passage d’Arpire
JOUR 7
Refuge du Plan de Lai – Les Contamines par Crête des Gites et Tête Nord des Fours
JOUR 8
Les Contamines – Chamonix par chalet de Miage, Bionassay et Col de Voza. Dernière étape en courant car quasi plus de neige sur l’itinéraire de ski prévu (Col de Tricot)
L’ami Boris au col de l’Epaisseur
9 Avril, repas d’anniversaire dans la Yourte d’Eglantine. Une cuisine exotique essentiellement basée sur le fruit.
Montdenis
Plan Lombardie
On est à mi-chemin, du côté d’Aigueblanche. On pue, on a des ampoules plein les pieds et déjà presque plus de bouffe mais on est content. Après une heure de stop, un gars du village nous monte à Fontaine où on passe la nuit.
Aigueblanche
Vers le Refuge du Nant du Beurre
Comme précisé plus tôt, on a plus de bouffe. Le petit déjeuner du champion. Une Clif barre, un thé (sans sucre). Pour le diner, ça dépendra de ce qu’on trouve au refuge.
Refuge de la Coire
Refuge Plan de la Lai
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Petites précisions sur les massifs traversés :
- Massif de l'Arves,
- Cheval Noir,
- Beaufortain,
- Mont Blanc.
Encore bravo !
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