Echec de la guerre contre les drogues...

Et «en même temps», en France, des élus réclament plus de policiers pour combattre les trafics ...

C'était controversé mais à la fin le vote a été clair : 38 voix contre 13 et 6 abstentions pour la légalisation de toutes les drogues dans le programme législatif du PLR bâlois.

Lundi soir 20 août 2018, les membres du PLR de Bâle-Ville se sont réunis pour libeller leur nouveau programme cantonal. Après un débat empreint de controverses, les Freisinnigen ont voté en faveur de la légalisation de toutes les drogues pour assécher le marché noir.

grea.ch

PhilippeG (18 août) disait:

Et «en même temps», en France, des élus réclament plus de policiers pour combattre les trafics ...

En France, on enchriste de graves dealers qui font pousser 50pieds dans leur bled pour leurs potes... Et les gars en scooters en banlieue, dealant de la mauvaise C, finissent version barbecue, une balle de kalash dans le crâne et le T-Max cramé pour 1000 balles de dettes...
C'est vraiment pas gagné, le combat

Ordonnance de 1972, quand tu nous tiens... Nous ne sommes pas prêts d'assécher quoi que ce soit...

liberation.fr

Mexique, omerta sur les disparus.

Au Mexique, depuis 2006 et le début de la guerre contre le narcotrafic, des dizaines de milliers de personnes sont portées disparues. Les victimes ont-elles été tuées, livrées aux narcotrafiquants ou encore aux réseaux de prostitution ? Leurs proches restent sans réponse. Les forces de l'ordre, quant à elles, sont soupçonnées d'être complices d'un grand nombre de ces disparitions.

Nos reporters Laurence Cuvillier et Matthieu Comin ont enquêté dans le centre du Mexique, dans le Jalisco et le Veracruz, les zones les plus dangereuses du pays. Ils ont rencontré les proches des personnes disparues, qui se battent pour connaître la vérité... et vivent dans la peur des autorités.

A visionner ici.

France24

merci!

ak ( 7 sept.) disait:

La Suisse a connu une consommation d'héroïne très forte au début des années 90' et les solutions trouvées pour résoudre cette situation avait ouvert la voie de nouvelles politiques efficaces. Trente ans plus tard, la situation est différente et l'héroïne une consommation marginale. Christian Schneider revient sur cette situation afin d'offrir des pistes à la situation des États-Unis (ou du Canada, également touché


grea.ch

Ça ne t'inquiète pas un peu, cette efficacité? Tu comptais déménager en Amérique du Nord?

je gère... je gère...

Je suis persuadé du bien-fondé de la démarche Suisse concernant l'addiction à l’héroïne. Maintenant en ce qui concerne les chiffres, c'est plus délicat.

Car dès 1988 on pouvait observer en France un commencement du déclin de l'héro et des injections en général. Qui s'est nettement accentué par la suite dans les années 90, sans qu'on puisse l'imputer à aucune initiative sanitaire française.

Dommage qu'on ait pas tenté un traitement similaire pour le cannabis afin de voir si ça évoluait de la même façon.

Francis917 ( 7 sept.) disait:

Car dès 1988 on pouvait observer en France un commencement du déclin de l'héro et des injections en général. Qui s'est nettement accentué par la suite dans les années 90, sans qu'on puisse l'imputer à aucune initiative sanitaire française.

le HIV/Sida est passé par là...

J'ai commandé Mexique : La guerre perdue contre le narcotrafic.

Je devrais le recevoir bientôt.



"Depuis que le président mexicain Felipe Calderón a déclaré la guerre aux narcotrafiquants en 2006, la violence a atteint des niveaux supérieurs à ceux de pays en guerre comme l'Afghanistan. Le renforcement des organisations criminelles, le débat sur la légalisation du cannabis ou la lutte contre les paradis fiscaux sont autant de sujets qui sont évoqués. Cette histoire n'est pas que celle du Mexique mais celle du monde, des quartiers pauvres de Los Angeles en passant par le Sahel jusqu'aux ghettos français. Il importe ici de se pencher sur le poids économique, social, politique et historique des organisations criminelles et de leurs trafics.


Après avoir étudié six mois au Mexique, Félix PAVIA se lance dans la rédaction de son mémoire « La guerre perdue du Mexique contre le narcotrafic ». En 2012, il est diplômé de l'Institut d'Études Politiques d'Aix-en-Provence où il a suivi le Master Affaires et Relations internationales. Depuis 2015, il est inspecteur de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Il garde un fort intérêt pour la recherche en sciences sociales et pour l'actualité politique internationale."

la guerre est perdue partout...
il serait temps que le monde s'en rende compte...

Mais c'est là-bas que c'est le plus visible et un "cas d'école".

Dans le cas du Mexique aussi, derrière le volet militaire, il y a aussi tous les bouleversements politiques et économiques qu'a connu le pays au milieu des années 90 et qui ressemble, en plus brutal, à ce que l'on connaît chez nous (émergence d'une société à deux vitesse économique, enracinement et corruption de la classe politique entre autres, flux économiques mondialisés entre autres).

ah mais si t'essaie de me convaincre que c'est un bon livre et que tu veux me l'envoyer... pas besoin d'argumenter

Ah non je n’argumentais pas en faveur du livre que je n’ai pas encore reçu.

Mais j’avais de toute façon prévu de te l’envoyer.

Edit : il est vraiment excellent le drapeau du Mexique.

Blacksite (10 sept.) disait:

Edit : il est vraiment excellent le drapeau du Mexique.

Ca ferait un bon tatouage...

Reste plus qu'à trouver un pari à la hauteur. ..

j'ai bien deux ou trois idées...

Ak

Désolé pour ton livre, mais mon libraire ne sait pas l'avoir.

Je vais aller chez un autre où il ne devrait pas avoir de problème.

Il va falloir encore attendre un peu, mais je n'oublie pas.

je sais que tu n'oublies pas

ak ( 8 sept.) disait:

Francis917 ( 7 sept.) disait:

Car dès 1988 on pouvait observer en France un commencement du déclin de l'héro et des injections en général. Qui s'est nettement accentué par la suite dans les années 90, sans qu'on puisse l'imputer à aucune initiative sanitaire française.

le HIV/Sida est passé par là...

l’héroïne c’etait aussi LA drogue de la dépendance. On ne parlait pas encore d’addictions à l’époque. Il se disait qu’on pouvait devenir accro au premier fix. Contrairement au cannabis, à la cocaïne qui, par ricochet des politiques US, est devenue beaucoup plus accessible en Europe + l’émergence des drogues de la teuf (ectasy, MDMA) pas chères et qui renvoyaient une image beaucoup plus « glamour » et fun en mode « c’est juste pour faire la teuf, je vais pas devenir accro ». Ça faisait un peu plus vibrer que l’image du mec qui se pique au fond d’une impasse et qui tuerait père et mère pour financer son prochain shoot. Cette image bien ancrée a sans doute contribué à limiter le « recrutement » de nouveaux consommateurs et donc entraîné le déclin que vous évoquez...
Je ne suis pas très au fait des opioides dont on parle beaucoup en ce moment. Il faut que je me tape les 55 pages du topic, j’ai pas - encore - eu le courage, je vais donc essayer de prendre le train en marche. Mais il y a tant à dire...

PS : c’est ici que j’ai eu le tuyau sur “la griffe du chien”, top, merci

Raimundo (19 sept.) disait:

ak ( 8 sept.) disait:

Francis917 ( 7 sept.) disait:

Car dès 1988 on pouvait observer en France un commencement du déclin de l'héro et des injections en général. Qui s'est nettement accentué par la suite dans les années 90, sans qu'on puisse l'imputer à aucune initiative sanitaire française.

le HIV/Sida est passé par là...

l’héroïne c’etait aussi LA drogue de la dépendance. On ne parlait pas encore d’addictions à l’époque. Il se disait qu’on pouvait devenir accro au premier fix. Contrairement au cannabis, à la cocaïne qui, par ricochet des politiques US, est devenue beaucoup plus accessible en Europe + l’émergence des drogues de la teuf (ectasy, MDMA) pas chères et qui renvoyaient une image beaucoup plus « glamour » et fun en mode « c’est juste pour faire la teuf, je vais pas devenir accro ». Ça faisait un peu plus vibrer que l’image du mec qui se pique au fond d’une impasse et qui tuerait père et mère pour financer son prochain shoot. Cette image bien ancrée a sans doute contribué à limiter le « recrutement » de nouveaux consommateurs et donc entraîné le déclin que vous évoquez...
Je ne suis pas très au fait des opioides dont on parle beaucoup en ce moment. Il faut que je me tape les 55 pages du topic, j’ai pas - encore - eu le courage, je vais donc essayer de prendre le train en marche. Mais il y a tant à dire...

PS : c’est ici que j’ai eu le tuyau sur “la griffe du chien”, top, merci

ben au final, les "injections en général" ont augmentés dans beaucoup de pays. les consommateurs d'héro qui se piquaient 3 fois/jours, sont passé sous méthadone et ont, pour beaucoup, commencés à s'injecter de la coaïne (c'est parfait quand tu prends de la methadone... sauf que la coke on est plutot à 20 injections/jours.
les stat des salles d'injections sont très parlantes... le shoot de coke dure quelques minutes... avec une envie d'y revenir fulgurante...
on a des résidents qui étaient à 50 injections/jour. je te fais pas un dessin de l'état du bonhomme et de son système veineux...
sans parler des injection de mdma, de benzo, et de tout le reste....
sur des villes comme genève, londres, paris, barcelone, les injections ont augmenté. mais c'est plus de l'héro, ou du moins que de l'héro. la substitution à flingué le marché de l'héro et le marché s'est adapté. avec des boulettes de coke à 10 euros...
50% des injecteurs ne s'injectent pas d'héro...

Salut !

Un pays un peu oublié dans le commerce de la drogue : Israël.

Je conseille le livre que je lis actuellement, La criminalité organisée en Israël, de Serge Dumont.

On y explique bien comme Israël est devenu un leader, et même un pionnier en fait, dans le trafic de drogue de synthèse (extasy, MDMA) et comment ils ont inondé les Etats-Unis et l'Europe à la fin des années 80 et jusqu'au milieu des années 90.

Les organisations criminelles israéeliennes ont aussi été impliquée dans le trafic de drogues classiques (cocaine, héroine...), mais là c'était surtout destiné au marché national.

Étonnamment, plus il y a de militaires dans le bled, plus il s'y vend de la dope...
C'est sûr que cette "guerre" est vouée à l'échec (est un total échec!), tant qu'elle sera menée ou assurée en local par des militaires (ou paramilitaires) et qu'ici on occupera des flics à essayer de les combattre plutôt que de faire évoluer nos sociétés, nos lois et les prises en charge nécessaires.
Qu'est-ce qu'on va demander à nos pauvres flics de combattre des armées?
Notre seule réponse, c'est de coller nos ressortissants en prison, avec tout le succès qu'on connait... Grace à nos politiques depuis 40ans, on a laissé des gars prospérer, s'installer, s'acheter des armes, tenir des quartiers et maintenant financer le terrorisme...
On a pas lutté contre le VIH en envoyant l'armée et les flics??? Sinon, il se vendrait des trithérapies au coin de la rue...

Après, je ne suis pas sûr que lutter contre l'homme soit une bonne idée.

PS: La Colombie vient de battre ses records de production, malgré les "efforts" de la DEA depuis des décennies (infiltrer, financer ses opérations avec la dope, balancer du napalm sur les terres etc....), les gouvernements pro-américains (les seuls du coin), le démantèlement des FARC (qui, aujourd'hui, chiens de guerre chez des paramilitaires, garantissent que tout tourne bien à des niveaux jamais égalés...) et nos politiques répressives...

L'Afghanistan bat aussi ses records de production de pavot.

tant qu'il y aura des ptis blancs riches pour en acheter, personne ne va arrêter la production/vente/revente/rerevente du produit le plus lucratif au monde...

Oui.

Maintenant ce serait intéressant de connaître la consommation dans les pays plus pauvres.

Par exemple, au Mexique, il y a aussi des consommateurs.

anor@k disait:

tenir des quartiers

Je suis convaincu que la peur du chaos dans les quartiers fait partie de la réflexion politique... demain tu prives des milliers de jeunes et par ricochet leurs familles, des revenus générés par le trafic bah personne sait bien ce qu’il peut se passer....
Nanterre, gros spot de trafic en IDF, n’a quasiment pas bronché en 2005 alors que c’était le bordel partout...pas d’émeutes, pas de flics, business as usual...

Blacksite (25 sept.) disait:

Oui.

Maintenant ce serait intéressant de connaître la consommation dans les pays plus pauvres.

Par exemple, au Mexique, il y a aussi des consommateurs.

ben pour ça, il faudrait que ces pays tiennent des statistiques précises... ce qu'ils ne font pas. mais il n'y a aucun doute qu'il y a beaucoup de consommateurs dans ces pays (Mexique, Afghanistan, Nigeria, etc etc) là, ou il y production/trafic, il y a consommateurs) mais le gros du pognon est fait dans les pays riches (europe, états unis, canada) c'est là que la multiplication achat/vente est la plus hallucinante...

disait:

Je suis convaincu que la peur du chaos dans les quartiers fait partie de la réflexion politique... demain tu prives des milliers de jeunes et par ricochet leurs familles, des revenus générés par le trafic bah personne sait bien ce qu’il peut se passer....
Nanterre, gros spot de trafic en IDF, n’a quasiment pas bronché en 2005 alors que c’était le bordel partout...pas d’émeutes, pas de flics, business as usual...

Ce n'est pas une question de conviction, c'est un fait avéré et reconnu par certains politiciens (maires, ministres subalternes), membres de forces de l'ordre...
Qui plus est, le fait de faire entrer les chiffres du trafic de drogue dans le calcul du PIB n'est pas pour déplaire à certains qui doivent "produire" des chiffres de croissance économique devant Bruxelles.
De la même façon qu'on a confié l'éducation et la sécurité dans les "banlieues" à des imams ou des "grands frères".

A regarder, l'émission C dans l'air.

rts.ch